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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 10:54

 

Origine et métamorphoses de la  structure étatique.

La pensée politique libertarienne  présente l’aventure étatique selon le schéma classique suivant :

Echanges marchands->Agences de protections->Agence monopoliste->Etat-> Etat de droit->Mondialisation.[1] Dans un tel schéma l’Etat est le produit non désiré d’une interaction sociale : les hommes n’ont pas cherché à construire l’Etat, et ce dernier n’est qu’un sous-produit qui- hélas serait selon les libertariens- devenu une immense aliénation.

La contestation de l’individualisme méthodologique qui  surplombe une telle vision – « la soupe primitive » humaine n’était pas composée d’individus séparés -  nous a entrainé vers une explication fort différente, en particulier pour sa partie amont :

Religions primitives--> Etats enkystés dans la religion--> Religion enkystée dans les Etats--> Etat autonome--> Etat de droit--> Etat de droit + démocratie --> démantèlement de l’Etat de droit en mondialisation.

Derrière cette présentation très abrupte, se cache l’idée que tout groupe humain est fait d’individus dont la nécessaire interaction, suppose la présence d’un principe d’intégration extérieur à chacun, principe qui est le lieu de ce qu’on appelle le politique. Pour ne prendre qu’un exemple, la loi n’est « inventée » par aucun individu particulier, mais  s’impose à tous : il s’agit d’une extériorité. Globalement c’est l’Etat qui est, encore aujourd’hui,  ce principe général d’intégration.

Dans l’histoire concrète, ce lieu ou principe d’intégration est, sauf dans le cas des religions primitives, accaparé par des individus. Les religions primitives étant universellement présentes dans la soupe primitive humaine, la première forme d’extériorité est la religion. Cette forme restera longtemps sur le devant de la scène en se transformant et évoluant jusqu’aux monothéismes. D’une certaine façon l’Etat moderne, et donc le politique n’a fait que reprendre les fonctions de la religion.

 De la même façon l’époque présente, dite de mondialisation, se veut aussi nouvelle forme de « reprise » des fonctions de la religion : l’ordre du monde serait désormais assuré par l’économie. A contrario, la religion qui a été la matière première initiale du politique et des Etats, cesse d’être le principe d’organisation du monde.

Pour autant, on sait aussi que notre époque qui serait celle du démantèlement des Etats donne lieu à de formidables résistances. Certes des Etats se désagrègent mais ils ne se liquéfient pas dans l’océan du marché[2]. D’autres semblent même se constituer ou se reconstituer sur de vieilles bases : l’Etat Islamique serait-il un retour de la phase  « Etat enkysté dans la religion » ? Serait-il le masque du retour des grands prédateurs ? Et pourquoi ce retour ? Est-il une forme de résistance à l’ordre du marché planétaire ?

C’est sans doute cette dernière question qui est la plus importante et se doit d’être abordée.

Le couple mondialisation/fondamentalisme.

Il est tout d’abord erroné  d’affirmer qu’il y a déclin de l’occident, car de fait la mondialisation n’est que la reproduction élargie du capitalisme occidental à l’échelle de la planète. Avec tout ce qu’elle charrie et qui relève de son histoire : importance de la propriété, puis importance des droits de l’homme comme terreau d’un bon fonctionnement des marchés, par exemple l’individualisme… mais aussi effacement progressif de la démocratie au profit d’une technocratie productrice et protectrice d’une oligarchie. D’où les interrogations sur les grandes constructions méta-étatiques : Europe, OMC, TAFTA, etc. Simple questionnement toutefois, car il apparait que la démocratie ne peut plus permettre de choix tant l’obéissance aux règles du marché serait devenue horizon indépassable. Quand Dieu est parti et que l’individualisme radical pense pouvoir effacer la question du vivre ensemble, par quoi remplacer le marché ? Puisque le marché est indépassable, qu’il segmente, qu’il individualise, qu’il propose l’hédonisme, etc., la recherche complémentaire de sens, de spiritualité, ne se déroule plus au sein de vastes communautés religieuses mais dans l’intimité. Bien évidemment il s’agit d’une posture très éloignée du politique et d’un quelconque objectif d’action sur la société.

Cette grande transformation du monde agresse plus particulièrement les cultures les plus proches des bases anciennes de régulation du monde par la religion. C’est bien évidemment le cas de l’Islam avec des espaces devenus schizophrènes : ordre du marché d’un côté, et résistances extrêmes sur toutes les valeurs « qui font la société » et qui pourraient devenir de nouveaux espaces marchands.

L’Arabie Saoudite est de ce point de vue un magnifique exemple de schizophrénie.

On comprend par conséquent le raidissement fondamentaliste : il n’est que le bouclier légitime des cultures proches des vieux fonds religieux.

La grande scène mondiale est ainsi une nouvelle grande fracture qui succède à celle disparue entre Occident et bloc de l’Est. L’ancienne se déroulait entre modernes, entre ceux qui étaient selon la formule de Marcel Gauchet « sortis du religieux ». La nouvelle est, entre une complètement sortie du religieux et dont le fonctionnement ne peut être qu’élargissement, une économie monde, certes en crise grave, mais sans entraves, qui vient buter sur une autre dont l’organisation relève du religieux. Si maintenant c’est l’Islam qui est touché et non pas d’autres grandes civilisations, c’est évidemment parce que la désagrégation religieuse était beaucoup plus avancée en Asie ou ailleurs que dans la péninsule arabique.

Mais il existe d’autres causes à cette résistance particulière à la désagrégation : L’Islam est le dernier né du tronc monothéiste et, à ce titre, se pense comme celui pouvant resituer les parcours antérieurs qu’il croit surplomber. Cette position de surplomb par rapports aux monothéismes fera que la colonisation, la dépendance politique, et bien sur la dépendance économique seront beaucoup plus mal vécues que dans les autres cultures beaucoup plus étrangères aux religions occidentales. Le fondamentalisme est ainsi une réaction à une agression qui ne s’est pas achevée avec la fin de la colonisation.

Le fondamentalisme n’explique pourtant pas la réalité présente d’un Etat Islamique qui vient d’émerger et qui va beaucoup plus loin : l’agressé ne fait pas que se raidir derrière un bouclier, il devient agresseur radical.

Concernant la naissance, les causes sont multiples : désagrégation du conglomérat faussement laïc qu’était l’Irak, renaissance de la rivalité chiite/sunnite, désagrégation de l’Etat Syrien, non légitimité des frontières coloniales[3], interventions occidentales, russe, turque, etc . Le tout dans un contexte de rentes pétrolières de grandes dimensions.

L’Etat étant une réalité devenue indépassable, les désagrégations ne peuvent correspondre qu’à la naissance de nouveaux Etats. De ce point de vue, l’Etat Islamique se veut nouvel Etat, cherche à conquérir des territoires au détriment d’autres Etats, et prétend même "battre monnaie", ce que les Etats modernes ne font plus[4].

Dans les réalités concrètes, l’Etat Islamiste est largement le  fait de « déserteurs obligés »- les  officiers sunnites de l’armée, plus ou moins laïque de l’ancien dictateur irakien - qui se vengent contre l’humiliation imposée Par le protectorat américain de 2003. Le modèle d’Etat dominant dans la région est entre l’Etat autonome (Syrie ?) et la religion enkystée dans l’Etat (tous les autres y compris Israël). La construction du nouvel Etat, parce que contestation, ne peut passer par ces modèles et doit nécessairement repasser par une régression : celle de l’Etat enkysté dans la religion[5]. Parce que les nouveaux « entrepreneurs politiques » n’ont, au-delà de l’humiliation et du désir de vengeance, que peu de matières premières spécifiques à apporter dans la corbeille du nouvel Etat, et qu’ils ne peuvent pas proposer un Etat- nation à l’occidentale, il ne reste plus que la « matière première religieuse ». Et pour être vraiment spécifique et laisser jouer la logique de la vengeance, le seul registre de l’idéologie de « l’intérêt général » propre à toute structure étatique, n’est plus que celui de la souveraineté divine tel que celui théorisé par Sayyid Qutb[6]. Cette conception fait disparaitre toutes les médiations institutionnelles créées par les hommes, la législation positive ne devant reposer que sur la seule sphère divine.[7] Bien évidemment il n’existe pas de droits humains, pas de distinction entre sphère privée et sphère publique, pas de liberté de conscience et donc pas de principe de tolérance. Au-delà, puisque les sociétés, qu’elles soient musulmanes ou non, ne respectent pas le principe de souveraineté divine, il appartient à tout musulman de prendre le sabre pour faire respecter cette souveraineté. Les entrepreneurs politiques qui se cachent derrière un tel manteau sont bien à l’abri : Enkyster l’Etat en formation sur de tels principes permet l’exercice de la vengeance violente généralisée et le rétablissement du principe de l’honneur[8].

Réduire puis détruire la « chaudière Etat Islamique » : hypothèse crédible ?

L’enkystement dans un islam radicalisé n’interdit pas une logique de l’échange marchand – l’économie- car les nouveaux entrepreneurs politique- le Calife – « prince des croyants »-  et ses vassaux- ont besoin de rassembler de gros moyens financiers pour l’exercice de la violence. Il peut même se permettre de ne pas trop massacrer certains ennemis à partir du moment où un impôt peut être payé, prélèvement lui-même nourri par des activités marchandes[9].

Parce qu’enkysté dans une religion à vocation universaliste – il n’existe qu’un seul dieu souverain sur l’ensemble de l’humanité – Cet Etat nouveau ne peut que se mondialiser et se complaire dans l’ensemble des outils de la mondialisation marchande. Ainsi, il se déploie dans un marché mondial de la terreur et entre en concurrence avec d’autres entités du même type qu’il se doit de réduire :Al Qaïda, Al Nosra, Aqmi, etc. pour imposer son label à l’échelle de la planète.

C’est à ce titre qu’il distribue son label à des jeunes franchisés qui, loin de l’Etat Islamique, et souvent loin de la religion elle-même sont en souffrance. Il s’agira par exemple des jeunes musulmans de la seconde génération[10] écartelés entre 2 cultures, celles des parents qu’ils rejettent, et celles de l’Occident qu’ils admirent mais qui leur est dans son entièreté d’un accès difficile. Globalement pour ces jeunes, les droits de l’homme, la République et ses valeurs apparaissent d’autant plus exotiques que la socialisation par l’emploi- vecteur essentiel dans une société entièrement régulée par le marché- est une épreuve difficile. Les plus radicaux de ces jeunes ne vivront pas le terrorisme sous la forme d’un sacrifice mais d’un martyr « win/win » comme tant de contrats de l’échange marchand du monde moderne….

L’avenir de l’Etat Islamique est sans doute incertain. Sa prédation sur l’économie marchande est limitée. Elle le sera davantage avec l’étouffement économique qu’elle suscite - augmentation des taxes, baisse générale des revenus avec aussi fin du paiement des traitements des fonctionnaires jusqu’ici versés par Bagdad ou Damas, développement d’une économie souterraine, etc.- ou qu’on lui impose : destruction des installations pétrolières, gel des comptes, etc. Pour autant, ce type de structure peut proliférer en d’autres endroits car l’outil idéologique très simple est favorable à sa reproduction sur un terreau favorable : tant que la « sortie de la religion » n’est pas envisageable, la structure « Etat enkysté dans la religion » est un produit politique de qualité pour des entrepreneurs politiques prisonniers  de lourds ressentiments.[11]

Corrélativement, cette même simplicité idéologique pourra continuer à séduire des jeunes européens. Et ce beaucoup plus facilement que celle véhiculée par les jeunes extrémistes de gauche au siècle dernier. A l’époque l’idéologie supposait des livres difficiles à lire, et la violence se bornait à l’hypothèse d’une société réconciliée par la fin de la lutte des classes : un monde de vivants. La situation est plus difficile aujourd’hui, il n’y a plus rien à lire et la cause que l’on sert vaut qu’on y donne sa vie.

 

 

[1] C’est en particulier ce que l’on trouve chez un Richard Nozick.

[2] Laurent Davezies croit même pouvoir dire qu’il y aurait aujourd’hui 300 mouvements régionalistes dans le monde. Cf « La nouvel égoïsme territorial. Le grand malaise des nations » ; Seuil-La république des idées ;2015. Bien évidemment ces 300 mouvements  n’ont pas tous vocation à se transformer en Etats.

[3] Accords Sykes- Picot du 16 mai 1916.

[4] Il s’agit même d’un étalon-or, les pièces –dinar islamique- étant un mélange  d’or, d’argent et de cuivre.

[5] Notons que cette situation était celle plus traditionnelle de l’ensemble du Moyen-Orient avant la colonisation et la fin de l’empire Ottoman.

[6] Frère musulman égyptien condamné à mort par le régime de Nasser et dont les écrits servirent à Ben Laden pour justifier le Djihadisme dans sa version Al qaïda. On trouvera chez le sociologue olivier Carré ( « Mystique et politique, le Coran des islamistes, commentaires coraniques de Sayyid Qutb » ; CERF 2004) et chez Michel Terestchenko ( « l’ère des ténèbres » ; Le bord de l’eau ;2015) des développements intéressants sur l’œuvre de Sayyid Qutb. 

[7] Notons qu’il existe dans cette révolution un parallèle à mener avec la révolution française qui pourtant s’incarne dans un tout autre stade de l’aventure étatique. En effet, la révolution de 1789 va abroger toutes les intermédiations entre l’Etat et les citoyens.

[8] On pourra bien sûr critiquer comme le ferait Claude Berman le «  sociologisme » de nos explications ( cf Le Monde du 30 novembre 2015) . Ce dernier, reprenant les poètes de l’antiquité, voit la rage meurtrière comme un trait constant de la nature humaine. Pour autant il n’existe pas de rage sans contexte c’est-à-dire indépendamment d’une interaction sociale.  Que la chaine de causes soit complexe et difficile à remonter est incontestable. On ne peut toutefois pas renoncer à une démarche évacuant toute analyse causale.

[9] Pour plus de détails sur les finances de l’Etat islamique, on pourra se reporter à la rubrique « Géopolitique » du Monde du 29 novembre 2015.

[10]  Olivier Roy, « Le djihadisme est une révolte nihilisteé », Le Monde du 25 novembre 2015.

[11] Pensons par exemple aux palestiniens qui à force de constater qu’il n’y a pas d’issue pensable pourraient renverser leurs propres entités administratives dépendantes d’Israël et des finances européennes .

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commentaires

B
Le scandale de l'année 2015.<br /> <br /> La Cour des Comptes grecque a calculé que l'Allemagne doit rembourser à la Grèce 278,9 milliards d'euros au titre des dédommagements de la Seconde guerre mondiale.<br /> <br /> L'Allemagne refuse de rembourser cet argent à la Grèce …<br /> <br /> … mais l'Allemagne continue de payer la retraite des soldats espagnols qui ont combattu dans l'armée nazie !<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=16773
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B
Jeudi 10 décembre 2015 :<br /> <br /> Donald Trump progresse dans les sondages après ses propos anti-musulmans.<br /> <br /> Il provoque, il propose des lois inconstitutionnelles et anti-musulmans mais Donald Trump continue à progresser dans les sondages. Selon un sondage Purple Strategies PulsePoll pour Bloomberg publié mardi, deux tiers des Républicains sont d'accord avec l'idée de Donald Trump d'empêcher les musulmans d'entrer aux Etats-Unis. <br /> <br /> 37% des personnes interrogées ont également indiqué qu'elles étaient davantage susceptibles de voter pour Trump après ces propos.<br /> <br /> Un autre sondage publié également mercredi montre que Donald Trump accentue son avance sur ses rivaux républicains. Avec 38% des voix, il devance désormais Ben Carson (13%) et Marco Rubio (12%), indique l'institut Zogby. <br /> <br /> http://www.lejdd.fr/International/USA/Apres-ses-propos-anti-musulmans-Donald-Trump-progresse-dans-les-sondages-763623
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H
Je me suis efforcé de lire l'article jusqu'au bout pour être sûr de mon avis, et malheureusement, rien ne l'infirme. Article de propagande de la pensée unique. Un seul exemple, vous commencez par poser la question du "retour des grands prédateurs", sans faire le lien avec ces autres bien plus grands prédateurs qu'est cette oligarchie planétaire, dont vous reconnaissez la prise de pouvoir, mais sans lui donner de mauvais rôle, qu'elle est cette élite sacrée, intouchable, divinisée par la déesse monnaie, justifiant même la soumission des politiques, de la religion et des peuples. Une prédation légale qui demande à être légitimisée et une autre non ! Car qu'on en juge, il n'y a de liberté économique et sociale que pour ceux qui disposent de la partie créance de la monnaie, les autres étant contraint à assumer la partie dette. Car cher monsieur, une monnaie contient en elle même une partie créance et une partie dette, mais avec cette subtilité, que si la créance est au porteur de la monnaie, la dette est pour tous ceux qui ne disposent pas ou trop peu de réserve de créance. On parlera alors de dette systémique où il suffit de naître sans propriété de moyen de production (la propriété d'usage n'est pas une propriété au sens économique) pour être déjà en dette vis à vis de ceux qui disposent de la partie créance de la monnaie. L'état islamique est un chiffon rouge agité pour faire peur, mais ne représente pas de menace car facile à démanteler, contrairement à un système inique, basé sur l'exploitation de la majorité des êtres vivants pour le confort exclusif d'une extrême minorité et dont vous, en tant qu'économiste, êtes chargés de faire croire et accepter aux citoyens qu'il n'existe pas d'autre alternative que la soumission à cet état de fait, qui n'en est un que tant qu'il est précisément accepté tel quel.
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J
Merci de bien vouloir éviter un ton polémique. Mon Blog n'est pas dans ce registre: il s'efforce de présenter des analyses et si possible sans prise de position idéologique. Pour comprendre ce dernier article il faut avoir une bonne connaissance des renvois et notes de bas de page. Bien évidemment tout ce que j'écris est discutable, c'est la très dure condition des sciences humaines. Pour autant, quand on parle d'analyse on s'efforce d'avoir une attitude scientifique en recherchant les causes des phénomènes observés, en évitant de transformer les simples corrélations en causalité, en faisant attention que les causes sont parfois aussi conséquences, qu'il existe aussi souvent non pas une chaine de causes mais un faisceau entrelacé, etc. tout cela peut être évalué, mais toujours dans le calme et sans polémique inutile.<br /> Bien à vous.
B
Dimanche 6 décembre 2015 :<br /> <br /> Attentats de Paris : six des terroristes sont-ils passés par la route des réfugiés ?<br /> <br /> On savait déjà que deux des kamikazes du Stade de France, porteurs de vrais passeports syriens falsifiés, avaient mis le pied sur l'Ile de Leros le 3 octobre. Ces deux terroristes n'ont toujours pas été identifiés et font l'objet d'un appel à témoins.<br /> <br /> Faut-il revoir ce chiffre à la hausse ? "Je ne sais pas s'ils se connaissaient tous, mais celui qui a payé m'a acheté 6 billets", confirme au JDD Dimitri Kastis, le patron de l'agence de voyage qui a vendu au faux réfugié les tickets du ferry Leros – Le Pirée. <br /> <br /> "Des vérifications sont en cours", commente-t-on à Paris. <br /> <br /> http://www.lejdd.fr/Societe/Attentats-de-Paris-six-des-terroristes-sont-ils-passes-par-la-route-des-refugies-762797<br /> <br /> Les terroristes rentrent en Europe comme dans un moulin.<br /> <br /> Les terroristes se font passer pour des réfugiés. <br /> <br /> D'abord, les terroristes arrivent en Grèce. Ensuite, ils remontent vers le nord de l'Europe, cachés au milieu des réfugiés.<br /> <br /> Ils peuvent passer d'un pays européen à l'autre tranquillement, comme dans du beurre.<br /> <br /> L'espace Schengen, c'est la libre-circulation des terroristes, la libre-circulation des kalachnikovs, la libre-circulation des explosifs, la libre-circulation de la drogue.<br /> <br /> La France doit sortir DEFINITIVEMENT de l'espace Schengen.<br /> <br /> Vite.<br /> <br /> Avant qu'il ne soit trop tard.
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J
Merci de vous référer à mes élucubrations concernant la nature de l'Etat: vous saisirez ce que je veux dire par "prédateur". Mais pour cela il faut faire de gros efforts de lecture et tenter d'éviter les jugements rapides.<br /> Bien à vous.
H
Cher monsieur, la polémique est l'art du sophisme, dans le langage d'internet on dit "troller". Or, je porte une critique argumentée et soutenu par un exemple pris dans votre article, pour relever votre parti pris idéologique, celui de considérer le système actuel comme acquis, où il n'y aurait plus rien à discuter. Sauf, que tout système économique, politique ou social, repose sur une idéologie d'où se déduit la chaine de relation de causalité qui la caractérise, sachant que tout système repose sur une relation de causalité directrice (faisant qu'effectivement, une cause est aussi conséquence et inversement, selon des règles précises, faisant que même les sciences humaines sont de la physique pure). Votre position ne vous rend pas apte à faire une analyse critique sans parti pris, car le fait de passer de l'idéologie au dogmatisme n'a qu'une seule conséquence, vous faire perdre la conscience d'être vous même l'objet d'un endoctrinement. Le dogme faisant passer l'idéologie au rang d'ordre naturel des choses. Car, effectivement, vous n'êtes plus dans l'idéologie, vous l'avez dépassée, vous êtes dans le dogmatisme.<br /> <br /> Appliquez vous à répondre à ma critique au lieu de troller votre propre article...<br /> A savoir, quels sont vos critères pour définir ce qui fait un "grand prédateur" ? Peut être en donnant de la relation de causalité ici et de la "simple corrélation" ailleurs !<br /> Je vais finir par citer Anatole France, qui disait "on croit mourir pour sa patrie et on meurt pour les industriels". Voyez, là, certains y voient une relation de causalité (Anatole France) et d'autres (vous par exemple), une "'simple corrélation". Désolé, mais je n'appelle pas cela de la rigueur scientifique à laquelle vous prétendez... <br /> Je vous laisse à méditer cet aphorisme "l'intérêt général est la somme des utilités particulières à l’’exécution de la volonté générale, établie à partir de la somme des besoins particuliers et de leurs aspirations secondaires, dans la limite de contraintes jugées supérieures (écologie, droit/devoirs intergénérationnel). Voilà, vous pouvez retourner à votre propagande !
J
Explications très intéressantes mais qui demandent un très gros effort de concentration ... Ne pourriez vous exprimer les mêmes idées d'une manière plus accessible au plus grand nombre? Merci!
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  • : Analyse de la crise économique, financière, politique et sociale par le dépassement des paradigmes traditionnels
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