Voici ce que nous avions publié en mars 2017 sur le blog. A l'époque il était déjà question d'une élection présidentielle. Globalement cet article reste d'actualité avec toutefois une réserve: il conclue sur le risque de guerre civile et il faudrait ajouter aujourd'hui le risque de guerre tout court.
Il y a le monde facile des apparences et des faits, et il y a le monde plus difficile de la mise en cohérence au travers de l’interprétation.
Au niveau des apparences, le désastre est partout présent : entrepreneurs politiques embarqués dans un mouvement brownien car dépourvus du GPS révélant le meilleur chemin de la conquête du pouvoir, partis politiques méprisant les résultats des primaires et donc le principe même de souveraineté, juristes discutant savamment de la réalité d’un coup d’Etat ou d’une séparation des pouvoirs légitimant la délinquance la plus crue, lobbyistes peu discrets mobilisant la grande presse pour développer la terreur sur l’euro, électeurs éclairés pris de vomissements mais d’autres complètement dépolitisés entrant en servitude volontaire au profit de candidats joueurs de flûte, programmes constitués d’histoires à dormir debout avec chiffrages au doigt mouillé, tireurs de ficelles bruxelloises affolés, etc.
Constatons pour se rassurer que les USA n’ont pas connu une situation si différente pour l’élection présidentielle de 2016, et que les débats concernant le Brexit n’étaient pas non plus très enthousiasmants.
Tentons de prendre un peu de hauteur par rapport aux évènements afin de saisir toute la substance de ce qui se passe. Et pour cela reprenons certains développements accessibles sur le présent blog.
Notre article consacré à la spécificité des crises de l’entrepreneuriat politique débutait ainsi :
« Les entreprises politiques sont des organisations en concurrence pour l’accès à ce monopole qu’est l’Etat. Animées par des intérêts privés : le goût du pouvoir, la recherche d'avantages matériels ou symboliques, elles utilisent -et parfois en sont victimes - la puissance idéologique d'un "intérêt général", et transforment en métier, l’édiction de l’universel de la société, à savoir la production du cadre institutionnel et juridique général. [1]»
Bien évidemment les faits qui se manifestent dans le marigaud électoral ne démentent pas cette hypothèse. Allons plus loin dans l’observation.
Sauf disparition, hypothèse que l’on ne peut à priori exclure – phénomène qui serait sans doute fort étranger à la thèse de la « fin de l’Etat » des marxistes – les Etats restent en raison de leur nature même une structure monopoliste. Et il est très difficile d’aller contre cette nature ainsi qu’en témoigne la crise de l’institution européenne.
Si d’aventure cette structure monopoliste se brise, on obtient assez logiquement plusieurs monopoles (pensons à l’URSS). Seules les modalités de la capture de l’Etat[2] évoluent et se transforment. Pendant très longtemps les modalités historiques de cette dernière purent développer la grande croyance en un bien commun appelé intérêt général.
Etat-Nation et grandeur d’un intérêt général
L’Etat-Nation résultait le plus souvent de la sublimation des ordres anciens, l’intérêt général étant le dernier substitut des dieux ou des conceptions organicistes de la société. Et un substitut fondamental, les hommes du stade historique correspondant ayant besoin de croire en lui, et devant affirmer bruyamment son existence, dans le cadre d’entreprises politiques pouvant elles-mêmes s’appuyer, plus tard, sur une science : celle de l’économie. Jadis il fallait impérativement croire en Dieu. Après l’éloignement de ce dernier il fallait croire en la nation, en la patrie enfin en un intérêt général. Plus tard encore cet intérêt général sera théorisé et légitimé par ces grands prêtres appelés économistes
Les formes de la capture de ce nouvel universel qu’est l’Etat-Nation par les différents acteurs – entrepreneurs économiques, citoyens validant plusieurs rôles, parfois simultanément, (salariés, consommateurs, épargnants)[3], et bien sûr entrepreneurs politiques - s’inscrivent toutes dans la ferme croyance de cet intérêt général, à construire et à reconstruire en permanence sur les marchés politiques. Ce qu’on appellera par exemple le « compromis social-démocrate » en France ou « l’ordo libéralisme » en Allemagne.
Le succès de cette forme s’est le plus souvent affirmé dans le cadre du développement de l’économie de marché, système produisant lui-même - selon Montesquieu et plus tard Albert Hirschman et tant d’autres - la « sublimation des passions vers les seuls intérêts ». Pourtant, et assez contradictoirement cette montée favorise celle de l’individualisme et l’effacement progressif de l’idéologie de l’intérêt général. Ainsi, en dehors de la science économique qui va maintenir son formidable ascendant sur une humanité consentante ou simplement résignée, les ersatz de Dieu comme la nation ou la patrie seront progressivement contestés.
Intérêt général et multiplication des produits politiques
Pendant très longtemps la montée de l’abondance sur les marchés économiques (trente glorieuses de l’occident et trente glorieuses des émergents) était en correspondance avec celle des marchés politiques. Correspondance logique, l’Etat n’étant qu’une extériorité à capturer, les grandes entreprises politiques et leurs acteurs franchisés que sont les entrepreneurs politiques, se devaient d’offrir comme sur les marchés économiques, l’abondance de produits, ici des produits politiques. Au fond, l’inondation de la société par l’économie était souhaitée par tous,elle était la forme concrète par laquelle devait passer l’intérêt général. Souvent ce qui ne pouvait être gagné sur les marchés économiques passait par la manipulation politique de ces derniers : élévation du taux de salaire, règles de protection ou de concurrence, taux de change, mise en place d’infrastructures, etc. Entrepreneurs politiques, entrepreneurs économiques et citoyens construisaient ainsi une interaction sociale adaptée à une formidable montée de l’économie mesurable par un taux de croissance.
Longtemps, il fût - pour les entreprises politiques - possible d’offrir comme au début du fordisme économique des produits politiques standards : perfectionnement des droits de l’homme, démocratisation croissante des institutions, droits sociaux généraux etc. Mais avec l’inondation de l’économie et l’émergence de produits de plus en plus personnalisés, les entreprises politiques, comme celles de l’économie, furent saisies de revendications multiples et de plus en plus personnalisées : fin du « nous » au bénéfice du seul « moi », fin du carcan des devoirs au seul profit des « droits liberté » et des « droits créances », fin de la loi comme générale abstraite et impersonnelle au profit d’une réglementation de niches qui vont proliférer, montée des agences de réglementation avec curieuse émergence d’une « soft Law », etc. Autant d’inflexions qui bien évidemment en arriveront au refus du destin partagé et jusqu’à la contestation radicale de l’impôt, d’où par exemple la multiplication de niches fiscales.
Cette réalité de la multiplication des produits politiques les plus divers et les plus variés est bien ce que nous constatons dans les multiples programmes jetés aujourd’hui au visage des citoyens comme des catalogues de la Grande distribution. Avec bien évidemment la grande difficulté de s’y retrouver puisque les produits se comptent par centaines, voire milliers. Derrière ces catalogues se profilerait encore l’idée selon laquelle les différents entrepreneurs politiques travailleraient à la construction d’un intérêt général, hypothèse hélas aujourd’hui magistralement contestée.
Le coût de production croissant de l’idéologie d’un intérêt général
Le manteau idéologique de l’intérêt général qui était le produit symbolique fondamental des grandes entreprises politiques laisse apparaitre , avec la tournure prise par la campagne électorale, la réalité cachée : les entrepreneurs politiques, qui ont depuis si longtemps et fort banalement, professionnalisé ce qui ne pouvait l’être, ne sont peut-être pas, (ou plus) altruistes et dévoués à la Nation. Plus brutalement encore, pour employer un langage libertarien, ces « coûts de la production de l’idéologie de l’intérêt général[1] » que sont les dépenses publiques pour augmenter la productivité des citoyens (leur plus grande efficacité augmente la matière première taxable), pour homogénéiser les populations et produire un « nous », c’est-à-dire une identité commune que l’on va célébrer (école), pour produire le respect des règles (police, gendarmerie, justice) pour légitimer l’obéissance et contrôler les croyances (dépenses sociales), vont se faire croissants. Ils deviennent asymptotiques avec les derniers évènements de la présente campagne.
Lorsque le coût de production de l’idéologie de l’intérêt général est faible, la nation est forte car le coût de se rebeller est élevé : les « barrières à l’entrée du désordre » sont élevées. Si maintenant les entrepreneurs politiques se démonétisent, les dépenses de production de l’idéologie de l’intérêt général deviennent hors de portée et les espaces de désordre ne feront que croître[2].
Ce que nous constatons bien évidemment aujourd’hui aussi bien en France que dans nombre d’Etats.
Marx expliquait, sans doute maladroitement qu’en capitalisme, le marché masquait la réalité de l’exploitation en transformant le coût du travail en un simple prix (le salaire), ce qui n’était pas le cas des modes de production antérieurs, où la réalité de l’exploitation se lisait brutalement à livre ouvert (esclavagisme, féodalisme, etc.). La fin de l’Etat-Nation serait ici un processus inverse : la réalité de l’Etat - un universel ou une extériorité accaparée et utilisée à des fins privées- n’apparait qu’avec la généralisation du marché, lorsque l’idéologie d’un intérêt général ne peut plus être facilement reproduite et à l’inverse a tendance à se trouver contestée. Le marché cachait la réalité du capitalisme, il découvre aujourd’hui la réalité de l’Etat. Avec toutefois un constat d’impuissance : capitalisme et Etat semblent être des réalités indépassables : par quoi remplacer le marché ? Par quoi remplacer l’Etat ?
Intérêt général démasqué et démonétisation de l’entrepreneuriat politique
De façon moins savante et à la « surface des choses » cela signifie le grand déclin des grandes entreprises politiques et de leurs franchisés, c’est-à-dire les entrepreneurs politiques eux-mêmes. Ces citoyens devenus simples consommateurs de produits politiques connaissent désormais la partie cachée du réel. Ils veulent de la transparence. Ils veulent de la participation. Ils pensent confusément que désormais, la démocratie telle qu’elle est, se révèle possiblement être un système qui permet à chacun de voler tous les autres. Mieux ils constatent l’affaissement de la démocratie avec des traités européens qui musellent concrètement les résultats du jeu démocratique. Ils pensent confusément que l’impôt est largement illégitime et ne s’émeuvent de l’exil fiscal que lorsqu’il est pratiqué par les grandes entreprises. Etc.
Mieux, ils contournent -comme dans la distribution- la chaine logistique de l’approvisionnement et créent des groupes de pression négociant directement avec les administrations. L’ivresse individualiste fera des anciens citoyens des révolutionnaires d’un type nouveau[3] avec volonté d’abattre toutes les structures intermédiaires qui faisaient aussi le miel des entrepreneurs politiques : syndicats, ordres, corps, etc. On sait aujourd’hui que le développement du numérique permet le plein épanouissement/aliénation de « l’individu désirant », et l’intelligence artificielle permet par connexion généralisée de le greffer en permanence sur le marché. Ce même numérique permet aussi de supprimer les tiers (Block-Chain) dans des transactions qui se feront toutes « pair à pair » et rendent ainsi la puissance publique inutile. « Libération de l’homme » et impérialisme du marché marchent ainsi main dans la main sur les chemins ouverts de la Silicone Valley. Comment encore respecter l’entrepreneur politique, qui, non seulement devenu inutile par l’efficience partout proclamée du marché - un marché qu’il vante sans se rendre compte qu’il scie la branche sur laquelle il est assis- se révèle être un délinquant ordinaire, ce que révèle l’actuelle campagne électorale?
Le grand démantèlement de l’Etat.
Toujours à la « surface des choses » on semble assister au grand affaissement de l’Etat. Ainsi pour ne parler que de la France on a vu apparaitre des agences indépendantes (« Autorités administratives indépendantes »), chargées de la régulation d’un secteur, par exemple l’AMF pour la régulation financière[4]. Bien évidemment on a vu apparaitre l’indépendance des banques centrales, ce que nous avons appelé « l’écrasement de la verticalité »[5]. On a vu également des institutions, théoriquement au service de l’Etat, telles le Conseil Constitutionnel ou la Cour de Comptes dépasser un simple contrôle de régularité (mission officielle) pour en arriver à émettre des injonctions. On a pu aussi voir des entreprises étrangères accaparer une procédure d’exception de Constitutionnalité, qui elle-même n’existait pas il y encore peu de temps. On voit aussi apparaitre des traités portant sur le libre -échange, traités interdisant ex-anté toute forme d’intervention étatique.
Il est vrai que cet Etat contesté est devenu lui-même squelettique, n’en déplaise aux critiques qui le voient imposants et briseurs de libertés individuelles. Ainsi, au sens comptable le bilan des Etats est devenu léger en termes d’actifs et lourd en termes de passif, ce qui laisse un actif net continuellement décroissant. Les causes en sont simples : les entrepreneurs politiques n’ont eu de cesse de privatiser et laisser au marché nombre d’entreprises publiques, alors même qu’ils endettaient considérablement la puissance publique pour grossir la capture du secteur privé (entrepreneurs politiques, et citoyens devenus « individus désirants », notamment d’un Etat-social toujours plus « nounou » ). Cette baisse de l’actif net fut un puissant outil de la reconduction au pouvoir ou de la conquête du pouvoir. Bien sûr, en retour, le bilan du secteur privé s’est lui considérablement amélioré : dette publique devenue matière première d’une épargne beaucoup plus importante avec la montée de l’économie[6]. Inutiles, les entrepreneurs politiques sont aussi devenus d’une certaine façon « pauvres »…tout au moins en moyens publics mobilisables…
Inutiles, délinquants, et de toutes façon pauvres….Comment encore les respecter ?
Bref, l’interaction sociale qui – il y a très longtemps et probablement plusieurs milliers d’années -avait généré puis sacralisé l’Etat, est aujourd’hui force de sa désacralisation. Et cette dernière ne peut évidemment pas servir des constructions supra-étatiques telle l’Europe : les Etats ne se déconstruisent pas au profit d’une identité européenne laquelle souffre au même rythme que ses participants. L’euro est le produit phare de la contestation de l’Etat-Nation, mais simultanément, de par ses effets destructeurs il détruit l’idée même d’un futur supra-étatique[7]. Il apparait ainsi impossible de construire le « supra » si « l’infra » est devenue matière première en décomposition. Dominique Reynié a ainsi tort de s’étonner que le désaveu européen ne corresponde pas à un regain de confiance de l’Etat-Nation.
Les entrepreneurs économiques ne sont sans doute pas en reste et sont les premiers à échafauder de puissants lobbys. Ils rêvent, avec la mondialisation d’un monde sans Etat et considèrent parfois ceux-ci comme des contraintes inutiles voire nuisibles au bon épanouissement du marché, d’où les procédures de contournement facilitées par l’immatérialité de leurs activités liées à Internet, et l’apparition d’entreprises dites « sans Etat » (Google, Amazone, etc.).
Beaucoup veulent aller plus loin et - pensant que l’économie est un ciment social plus honnête que celui offert par les marchés politiques- ils se précipitent dans l’utopie du Zéro impôt ou de la monnaie privée. Ainsi le « Bitcoin » , non pas en tant que monnaie locale, mais en tant qu’étalon monétaire classique devrait, pense-t-on, se substituer aux étalons classiques en perte de crédibilité. Utopie bien sûr, puisque la monnaie – désormais éloignée d’un Etat qui ne l’émet plus et que l’on dit pourtant « équivalent général »- suppose la règle de la loi et donc la violence de l’Etat. Utopie donc, mais parfois rationalité prudente, et toujours sur le plan monétaire, face à l’insécurité grandissante sur les monnaies des Etats, utilisation de plus en plus massive des matières premières comme instrument de réserve des valeurs : blé, sucre, pétrole, or, etc.
A un niveau plus concret ces croyances et comportements plus ou moins libertaires déconstruisent le monde hiérarchisé de toujours pour plébisciter un monde plat : la société devient hall de gare ou d’aéroport pour reprendre l’expression de Finkielkraut. Le « vivre ensemble », question qui ne se posait pas, devient problème quotidien en ce qu’il désigne un mot signifiant la désintégration de la réalité qui lui correspond. Mais précisément, c’est cette désintégration qui propulse sur l’avant- scène d’autres forces souvent parfaitement contraires à celles du jusqu’auboutisme de « l’individu désirant ».
Que conclure de tout ceci ?
Les entrepreneurs politiques – dont on sait mieux aujourd’hui qu’ils sont de petites PME fonctionnant sur argent public- et les entreprises politiques dont ils sont les franchisés tentent au travers de l’élection présidentielle de maintenir la fiction d’un intérêt général dont ils seraient les porteurs. Jusqu’ici les grandes entreprises politiques classiques se devaient d’adopter des comportements de plus en plus mimétiques : Aucune ne pouvait résister sérieusement face à la puissance du marché fait de libéralisme économique et de libéralisme culturel. D’où la confusion croissante entre une gauche et une droite. D’où aussi l’acceptation du grand mouvement de dé- démocratisation notamment impulsé par les entrepreneurs politiques de l’Union européenne.
Précisément face à ce mimétisme pouvant aller jusqu’à la confusion avec le « macronisme » en France ou à la grande coalition en Allemagne, une résistance s’organise et repose le principe de souveraineté de la période antérieure.
La résistance est ici le fait d’acteurs se disant encore citoyens et ne voyant dans l’effritement de la souveraineté, qu’une manipulation des entrepreneurs politiques qui, associés à des entrepreneurs économiques, détruiraient la Nation de toujours. Nous avons là l’émergence des entreprises politiques dites populistes, notamment celles que l’on rencontre aujourd’hui dans nombre de vieux Etats européens (Autriche, Pays-Bas, Slovaquie, Finlande, Hongrie, Grèce, France, etc.). Parce que résistante cette forme est évidemment moins pacifiste, et l’on y retrouve la logique violente de la recherche de boucs émissaires. Cette opposition nourrie par les perdants de la mondialisation se cache derrière un certain nombre de traits caractéristiques : valorisation du « nous » comme « descendants d’un âge d’or », rejet de l’autre (« Altérophobie ») et en particulier des élites coupables, conception organiciste du monde, évidemment rejet de la mondialisation.
Simultanément l’accélération de la marchandisation du monde, encore une fois la mondialisation, inquiète les plus éloignés des nouvelles réalités. Ainsi les changements technologiques majeurs, qui agitent le monde supposent de nouvelles formes d’apprentissage, d’amortisseurs sociaux, de nouvelles infrastructures, de nouvelles formes d’homogénéisation que les entrepreneurs politiques classiques disqualifiés sont incapables de proposer[8] .
Parce que la France est un vieil Etat-Nation et que ce pays est le plus résistant à l’ordre du marché, il est clair que l’entreprise Front National est porteuse d’avenir.
Constatons du même coup que les marchés politiques vont se faire plus violents, car l’élection présidentielle de 2017 ne concerne pas une alternance douce entre projets que l’inondation économique acceptée voire souhaitée, rendrait semblables. Le débat droite/gauche qui n’en était plus un depuis si longtemps est maintenant remplacé par le débat souveraineté/mondialisation et ce débat, autrement plus rude, pourra mener aux portes de la guerre civile.
[1] http://www.lacrisedesannees2010.com/article-la-crise-de-l-ump-et-la-specificite-des-crises-de-l-entrepreneuriat-politique-123808610.html
[2] Cf: http://www.lacrisedesannees2010.com/article-que-signifie-l-idee-de-capture-de-l-etat-106249731.html
[3] Cf. http://www.lacrisedesannees2010.com/article-le-monde-tel-qu-il-est-78572081.html
[1] Et il faut bien comprendre ici que les entrepreneurs politiques ne font pas que tromper, ils se trompent eux même car la tromperie est le ciment social qui se passe de générations en générations.
[2] On parlera par exemple de zones de non droits , d’espaces où la République a disparue.
[3] Cf : l’essai de Gaspard Koening : « Le Révolutionnaire, l’Expert et le Geek ; combat pour l’autonomie » Plon 2015.
[4] Il existe aujourd’hui près de 1000 agences dites de régulation émettrices de ce qu’on appelle la « soft law ».
[5] Cf. « regard sur les banques centrales : essence, naissance, métamorphoses et avenir », Economie Appliquée, tome LXVI, octobre 2013).
[6] Thomas Piketty note ainsi que dans les années 60 le patrimoine public net représentait environ 100% du RN. Il est aujourd’hui dans nombre de pays européens proche de 0. Cf : « Capital public, Capital privé » dans Le Monde du 11 mars 2017.
[7] Les dévaluations internes imposées par Bruxelles dans les Etats du sud, font que les niveaux de vie entre le nord el le sud connaissent des écarts tels qu’il n’est plus imaginable d’habiter une maison commune. Qui à t-il de commun entre le Bade Wurtemberg et le Péloponnèse ?
[8] Cf le très intéressant ouvrage de Thomas friedman : « Merci d’être en retard » ; Saint Simon ; 2017.