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20 septembre 2017 3 20 /09 /septembre /2017 07:34

 

La première partie du présent article a pu montrer que ce qu’on appelait Etat-Nation est devenu historiquement une structure agonisante. Pour autant, ce qu’on appelait extériorité est indépassable : quel que soit l’âge historique, l’interaction sociale humaine restera constructrice d’un ordre qui dépasse chacun des partenaires…. donc quelque chose comme un Etat… mais qui ne peut plus être un Etat….

On aurait tort d’imaginer que la forme agonisante de l’Etat dans son âge institutionnel débouche sur une construction plus vaste telle l’Union européenne voire une république mondiale.

L’impossible répétition de l’âge institutionnel dans un espace plus vaste

Le projet fédéraliste européen reste utopique en ce que l’Europe n’est pas un territoire comme jadis la nation pouvait en disposer. Il n’existe pas de culture européenne au sens de Régis Debray[1] et encore moins de civilisation porteuse d’un projet. A ce titre, on voit mal la possibilité d’une politique extérieure européenne reposant aussi sur un dispositif militaire intégré dont on mesure concrètement aujourd’hui son impossible accouchement[2] Il n’existe pas non plus de corps politique qui, par ailleurs, serait bien inutile… à l’âge des réseaux[3]. C’est parce que le sentiment d’appartenance à la communauté était puissant que les contraintes institutionnelles étaient naguère acceptées...parfois jusqu’au sacrifice suprême sur le « champ d’honneur» … Et c’est parce que le sentiment d’appartenance est faible que les contraintes institutionnelles de l’Europe sont rejetées. Il sera impossible de rassembler les forces économiques, politiques et militaires de ce qui faisait la puissance des Etats-Nations. Il sera donc très difficile d’utiliser le cadre national démonétisé par l’irruption du nouveau monde pour le porter au niveau européen. On ne fait pas du neuf avec du vieux.

De la même façon il n’y aura pas de république universelle, un Etat mondial, car il n’existe pas de corps politique mondial. Dès lors, les manifestations de l’agonie de l’ancien pouvoir vont se prolonger.

La poursuite de l’agonie.

D’abord celle du droit. Dès aujourd’hui, le droit semble être de moins en moins le produit de la souveraineté d’un corps politique. Il devient progressivement un ensemble de règles, hors sol c’est-à-dire dépassant des frontières, sans autre fondement que la preuve quotidiennement administrée de son bon fonctionnement. En cela, il devient de plus en plus norme émise par les entreprises elles-mêmes dégagées des contraintes frontalières. Et personne n’en est choqué, même pas l’antique fonctionnaire… puisque la norme réduit les incertitudes, universalise l’espace et abaisse les coûts de transaction. Le sens est perdu mais l’ « efficacité » y gagne.

Parce que la réglementation n’est plus issue du sommet de la pyramide politique, la pyramide elle-même peut s’affaisser. Parce que c’est le marché qui invente, parce qu’il y a longtemps que l’Etat ne peut plus reproduire l’intelligence du marché, l’âge relationnel est aussi celui qui, en première lecture, vient détruire les pyramides aussi bien administratives qu’entrepreneuriales.

 Le fonctionnaire défend moins un intérêt public et se fait davantage « ingénieur social » afin de faciliter les jeux. En cela, la corruption est le produit naturel de la liaison assidue public/privé pour développer l’ « efficacité ». Le prix à payer est évidemment la déconsidération des entrepreneurs politiques qui franchissent parfois le Rubicon. Mais il existe un autre prix : celui –  pour ce qui reste des survivants du corps politique-  de ne juger les entrepreneurs politiques que sur leur éthique en oubliant des jugements sur des programmes : X est honnête, Y l’est moins… et donc…. En un sens, ces électeurs survivants voient leur méfiance confirmée puisqu’il ne saurait plus y avoir de vrai programme dans un monde dépourvu de sens. Ainsi, le jeu politique n’a plus d’autre objet que celui de préserver les règles du jeu, et donc il n’y a plus à débattre de programmes mais à se soucier de l’intégrité de X comparée à celle de Y.

Mais l’entreprise pyramidale est, elle aussi, contestée et l’entreprise multinationale de l’Age institutionnel - celle qui assurait aussi le transfert des technologies à l’intérieur de strates concentriques[4] - n’a plus de raison d’être. Naguère, la puissance reposait sur la rétention d’informations et l’entreprise fordienne en épousait le principe. Le 1% des sachants pouvait dominer les autres qui se mettaient au service de la machine fordienne. De cette domination, il pouvait en résulter la contrepartie de l’Etat-providence et de l’âge institutionnel qui lui correspondait. Dans le monde relationnel, le pouvoir n’appartient plus à celui qui limite le savoir des autres, mais à celui qui se trouve capable de mobiliser le savoir de la multitude. Désormais la puissance repose sur la diffusion surabondante d’informations et non plus sur sa rétention. Bien évidemment, nous avons l’exemple d’internet qui devient la trame ubiquitaire (présente en tous lieux et à tous niveaux) de toutes les rencontres, de toutes les productions et de nombre d’innovations en « peer to peer ». Avec au final, une possible fin de la hiérarchie salariale et l’évaporation du salariat lui-même, au profit d’une force de travail devenue liquide[5]. Toutes les pyramides classiques sont grignotées et les nouvelles plateformes bifaces « avalent » les multinationales restées pyramidales[6]. Et parce que la force de travail doit devenir liquide, on comprend toute la pression que met l’entreprise sur le « ministre ingénieur social » pour qu’il adapte le vieux système éducatif, resté bien public national, produisant et reproduisant une hiérarchie des compétences moulées sur l’ancien monde.

Plus les pyramides s’aplatissent et plus l’Etat avance dans sa décomposition. Il savait depuis longtemps qu’il était trop loin du marché, mais les technologies numériques, en développant en permanence de nouveaux marchés, le disqualifient tous les jours un peu plus. Les infrastructures fondamentales deviennent privées et le téléphone portable en Afrique fait beaucoup plus que les routes construites par un Etat impécunieux. Les innovations dites d’usage ne peuvent plus être impulsées par un Etat trop centralisé. C’est dire que le principe actif de la plupart des transformations du monde se trouve très éloigné de lui. Il n’est plus impulseur des technologies qui n’ont pas besoin de lui pour continuellement s’auto-accroître. Les exemples peuvent être multipliés à l’infini.

La décomposition produit aussi des effets à priori positifs et les guerres mobiliseront moins que par le passé : le risque de guerre était davantage l’apanage des Etats fonctionnant sur des bases territoriales qu’il convenait de défendre. Simultanément l’extraordinaire complexité de l’âge relationnel génère spontanément de la transparence et de la sécurité que, jusqu’ici, l’Etat était seul à organiser : les structures étatiques se décomposent, mais une nouvelle régulation se met en place avec les, encore balbutiantes, cryptomonnaies ou les promesses de la blockchain censées sécuriser tous les échanges sans passer par des tiers dont certains étaient jusqu’ici représentants de l’Etat (notaires). La blockchain permettrait ainsi de faire société sans passer par un Etat. En particulier il n’y aurait plus besoin de l’Etat pour disposer de ce bien commun qu’est la monnaie[7].

L’extériorité est aussi contestée du côté religieux et la fin des pyramides est aussi celle d’un Dieu lointain et inaccessible en même temps que craint. Le monde plat devient ainsi celui où selon le mot de Michel Onfray dieu devient un « copain ». Pour autant, il existe un grand nombre d’acteurs qui peuvent entrer en résistance, en particulier ceux qui restent dominés socialement et symboliquement dans un monde « fonctionnel » mais dépourvu de sens. Ceux- là recherchent la proximité d’une communauté homogène. Nous avons là le possible islamisme qui, de fait, n’a rien de vraiment politique et conteste aussi l’Etat avec ce droit sans Etat qu’est la charia.

Pour autant la décomposition est loin d’être universelle, il existe de nombreuses interrogations et les effets pervers de l’âge relationnel ne laisseront pas se transformer le monde en empire marchand dépourvu de centre(s).

Les forces de recomposition d’un Etat nouveau.

Tout d’abord cet âge relationnel ne se met pas en place partout avec la même intensité. Il est clair qu’au beau milieu de ce monde nouveau, il existe des espaces d’édification ou de reconstruction d’Etat-Nations. L’actuelle désagrégation de vieux Etats est souvent ambiguë : on veut échapper à des pyramides pour en reproduire d’autres plus petites. Tel est le cas d’anciens Etats européens comme l’Espagne ou la Grande -Bretagne. Mais il existe aussi des espaces de construction d’Etats-nations en Asie où la notion de frontière devient aussi fondamentale que dans l’ancien monde westphalien. C’est le cas de tous les pays qui connaissent une frontière terrestre ou maritime avec la Chine. Globalement c’est aussi le cas des anciennes constructions post-coloniales qui ne peuvent plus accepter les frontières imposées par l’Occident et se recomposent en Etats ou quasi-Etats plus petits.

Les relations asymétriques extrêmes qui se développent dans ce nouveau monde ne peuvent qu’entrainer des réactions de rigidification autour de principes d’identité ou de solidarité interne. Les Etats-Unis vont-ils accepter leur liquéfaction dans la mondialisation ? Les inégalités extrêmes -probablement jamais connues dans l’histoire de l’humanité- qui se développent avec l’abandon de l’âge institutionnel, vont-elles être durablement acceptées[8] ? les Etats européens devenus forts impécunieux vont -ils laisser le prétendu Etat du Luxembourg profiter de ses activités prédatrices sans mobiliser les restes de leur antique souveraineté ? Ce qui reste de la France va-t-il laisser en place une monnaie unique qui ne fonctionne qu’au seul service des entreprises exportatrices allemandes[9] ? La prochaine crise financière pourra-t-elle encore être régulée à l’ancienne comme en 2008 sans révoltes [10]? Il est difficile de répondre à ces questions et on pourrait imaginer toute une série d’adaptations régressives avec l’effondrement des Etats et un monde sans véritable extériorité, dominé par quelques individus fixant toutes les règles du jeu surplombant un océan de misère.

Mais il existe des causes évidentes et profondes à l’origine d’une possible reconstruction. La primauté généralisée du marché sur la loi assure l’explosion sans limite des activités économiques. Nombre de start-up sont le symbole de cette explosion sans limite. En retour, cette explosion pose la question de la destruction de l’environnement -tissus social compris-  qui lui est attaché. D’où l’idée d’externalités négatives croissantes générées par la croissance constante des processus de production. Face aux dégradations qui s’en suivent, une prise de conscience émerge progressivement. La COP21, déjà contredite par le simple fonctionnement des traités commerciaux, est une étape dans ce processus de prise de conscience et aussi une première étape dans la réaffirmation de l’ascendant de la loi sur le marché. La peur est distincte de la panique : la première met en exergue la raison quand la seconde l’engloutit. Il est donc possible que les évènements climatiques accompagnés de l’ensemble de leurs conséquences humaines (délitement des sociétés, réapparition des famines, migration, violences diverses, etc.) débouchent sur un certain réarmement des Etats qui, face aux difficultés planétaires, envisagent une régulation elle-même planétaire. Et de fait cette activité de contrôle de l’environnement ferait passer d’un modèle de concurrence catastrophique à un modèle de coopération. On peut donc imaginer que si les « Lumières » avaient engendré le progrès, le nouveau monde, plus modestement, sera accoucheur d’un souci de résilience généralisée.

Sur un plan théorique, on peut imaginer que face à la peur commune, par exemple d’évènements climatiques de grande envergure, il y aura, dans chaque Etat, prise de conscience et exigences nouvelles dans le sens d’une réanimation des Etats et de leurs entrepreneurs politiques. Et parce que la peur est la prise de conscience très rationnelle d’un nécessaire basculement, on peut imaginer une négociation beaucoup plus aisée que celle imaginée par Rawls dans sa « Théorie de la Justice »[11]. Nous avions montré dans un article ancien[12]  que le raisonnement rawlsien ne pouvait pas accoucher du fédéralisme, en particulier européen. Mais dans un climat de peur les choses deviennent plus simples : la négociation ne se fait plus « sous voile d’ignorance » et les entrepreneurs politiques ont les mêmes intérêts que les citoyens : la survie est celle du groupe qui redevient corps politique. Le résultat de la négociation à l’échelle mondiale est probablement celui d’interdire les externalités négatives produites par les activités économiques et sociales de chacun des partenaires. Cela passe par le retour vers des activités plus autocentrées et un accord international concernant le contrôle de ces activités. L’ordre de la mondialisation mondialiste est abandonné au profit d’un accord entre nations.

Il est évidemment difficile d’aller plus loin, tant les choses sont infiniment complexes et nous ne savons pas quelle sera l’architecture générale de cette nouvelle aventure étatique. Notons toutefois qu’il ne s’agira probablement pas d’un retour à la souveraineté à l’ancienne. Les Constitutions de l’âge institutionnel n’incorporaient pas l’idée d’externalité négative. Celles de demain devront l’incorporer. La souveraineté sera limitée par la prise de conscience du danger et de ses solutions contraignantes. En revanche, à l’intérieur de ces espaces désormais pourvus d’un projet, la démocratie pourrait y renaitre, non plus comme démocratie encadrée et limitée comme dans le cas des traités européens aujourd’hui, mais comme exercice de la liberté sous contrainte des règles de la survie de l’humanité. Démocratie non plus limitée par des choix organisationnels spécifiques mais par l’universel du droit à la vie de l’humanité toute entière.

 

[1] Cf son dernier ouvrage : « le nouveau pouvoir », Editions du cerf, 2017.

[2] Cf à ce propos l’ouvrage de André Dumoulin et  Nicolas Gros-Verheyde : « La politique européenne de sécurité et défense commune, Editions du Villard,2017. En particulier on pourra se reporter sur le chapitre consacré aux « onze mythes qui minent la défense européenne ».

[3] Cf : http://www.lacrisedesannees2010.com/article-peut-on-fonder-un-ordre-europeen-rawlsien-114879217.html

[4] C’était le point de vue de Raymond Vernon repris par JJ  Servan-Schreiber dans un fameux best-seller : « Le défi américain » en 1967 au beau milieu du monde Fordien.

[5] Ce qui devient le cas avec les ruptures numériques des relations de travail : il suffit d’interdire brutalement l’accès à une application sur une plateforme….pour qu’un coursier à vélo se voit privé de tout lien professionnel et des revenus qui s’y attachent…

[6] D’où les « Dead malls » c’est-à-dire les zones commerciales classiques détruites par la numérisation du monde.

[7] La Blockchain est une innovation majeure puisqu’elle généralise le peer to peer et fait - à priori- disparaitre tous les tiers ou opérateurs centraux. Ainsi chaque acteur participe à la construction de la totalité, mais cette dernière ne surplombe plus les acteurs. Il n’y a plus d’extériorité….comme si la société pouvait fonctionner sans Etat….au surplus en connaissant un effondrement des coûts de transaction le tout générant de nouveaux espaces de marché. La théorie économique voyait jusqu’ici l’Etat comme possible remède à des marchés défaillants… elle renverse ici les conclusions : il faut tuer l’Etat pour permettre l’épanouissement de nouveaux marchés. Ce que concrètement les sociétés d’assurances testent aujourd’hui en testant l’usage de la blockchain. Ce que testent aussi les crypto-monnaies qui furent à l’origine de la blockchain.

 

[8] Nous renvoyons ici à d’innombrables travaux dont les plus spectaculaires sont ceux du Think-Tank  OXFAM qui annonce que si en 2015 il y avait 62 personnes dont le patrimoine cumulé était supérieur à la moitié de l’humanité la plus pauvre de la planète, elles ne sont plus que 8 en 2016. Avec la perspective de voir d’ici quelques années une personne disposant de l’équivalent de la moitié du PIB de la France….

[9] Cf : http://www.lacrisedesannees2010.com/2017/09/l-ordo-liberalisme-sera-plus-efficace-que-la-wehrmacht-pour-ecraser-la-france.html

[10] On pourra ici consulter de très nombreuses publications dont celle de Jean-Michel Naulot : « Eviter l’effondrement », Seuil, 2017.

[11] D’abord publié en anglais en 1971 il faudra attendre la traduction de Catherine Audiard qui sera publiée au Seuil en 1987.

[12] Cf  : http://www.lacrisedesannees2010.com/article-peut-on-fonder-un-ordre-europeen-rawlsien-114879217.html

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commentaires

B
A propos des désastres climatiques :<br /> <br /> USA : les désastres climatiques coûteront 360 milliards de dollars par an, soit 55 % de la croissance annuelle des Etats-Unis, SANS COMPTER LES PERTES LIEES AU CLIMAT DANS LE SECTEUR AGRICOLE !<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> Les pertes économiques causées par les phénomènes météorologiques aux Etats-Unis devraient atteindre au moins 360 milliards de dollars par an au cours des dix prochaines années, soit environ la moitié de la croissance annuelle du pays, prévient une étude mercredi.<br /> <br /> Alors que les ouragans, les inondations, les sécheresses ou les feux de forêt risquent de gagner en intensité et d'être plus fréquents en raison du changement climatique, des mesures sont nécessaires pour réduire la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis des combustibles fossiles, émetteurs de gaz à effet de serre, affirme le rapport de l'organisation non gouvernementale Universal Ecological Fund. <br /> <br /> Selon l'étude, 80% de l'énergie produite et utilisée aux États-Unis provient de combustibles fossiles.<br /> <br /> "L'utilisation de combustibles fossiles a un coût conséquent que l'économie américaine ne peut pas supporter", a déclaré le coauteur de ce rapport et ancien président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), Robert Watson.<br /> <br /> Le rapport a examiné deux types de coûts : ceux induits par les phénomènes météorologiques extrêmes influencés par le changement climatique, et les coûts de santé liés à la pollution atmosphérique causée par l'énergie fossile.<br /> <br /> Ces coûts totalisent environ 240 milliards de dollars en 2017, sans compter les catastrophes qu'a connu le pays en août et en septembre avec les ouragans Harvey et Irma.<br /> <br /> "Ces pertes économiques et ces coûts de santé annuels moyens représentent environ 40% de la croissance actuelle de l'économie américaine", selon le rapport. <br /> <br /> "Au cours de la prochaine décennie, ces pertes économiques et coûts de santé devraient atteindre au moins 360 milliards de dollars par an, soit environ 55% de la croissance américaine", prévient le rapport. <br /> <br /> L'étude s'appuie sur les données fournies par l'administration américaine, mais ne tient cependant pas compte de données telles que les pertes liées au climat dans le secteur agricole. <br /> <br /> "Nous pouvons nous attendre à ce que les événements météorologiques extrêmes et les coûts et pertes économiques liés continuent d'augmenter, à moins que nous réduisions drastiquement les émissions de gaz à effet de serre", assure le coauteur du rapport, James McCarthy, professeur d'océanographie à l'université de Harvard. <br /> <br /> https://www.romandie.com/news/USA-les-desastres-climatiques-couteront-jusqu-a-50-de-croissance-etude/847404.rom
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B
Elections en Allemagne :<br /> <br /> L'arrivée à la chambre des députés de l'AfD, qui était resté sous la barre des 5% en 2013, constitue un tournant dans l'histoire allemande d'après-guerre.<br /> <br /> Car elle signifie que pour "la première fois depuis 70 ans, des nazis vont s'exprimer au Reichstag", le bâtiment qui abrite la chambre basse du Parlement, a tonné avant le scrutin le ministre des Affaires étrangères et figure des sociaux-démocrates, Sigmar Gabriel. <br /> <br /> https://www.romandie.com/news/ZOOM-Allemagne-la-droite-nationaliste-brise-un-tabou-avec-une-percee-historique/836022.rom<br /> <br /> Résultats :<br /> <br /> - le parti de droite Union Chrétienne-Démocrate (CDU) : 200 députés. Ils perdent 55 députés par rapport aux élections précédentes.<br /> <br /> - le parti de centre-gauche Parti Social-Démocrate (SPD) : 153 députés. Ils perdent 40 députés.<br /> <br /> - le parti d'extrême-droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) : 94 députés. Ils gagnent 94 députés, car l'extrême-droite n'avait aucun député au parlement depuis 1945.<br /> <br /> - le parti libéral FDP : 80 députés. Ils gagnent 80 députés.<br /> <br /> - le parti de gauche Die Linke : 69 députés. Ils gagnent 5 députés.<br /> <br /> - le parti Les Verts : 67 députés. Ils gagnent 4 députés.<br /> <br /> - le parti de droite Union Chrétienne-Sociale (CSU) : 46 députés. Ils perdent 10 députés.<br /> <br /> Total : 709 députés.<br /> <br /> Majorité absolue : 355 députés.<br /> <br /> Conclusion :<br /> <br /> Aujourd'hui, l'Allemagne est ingouvernable.
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A
La morale de l'entrepreneur politlque en 1.Le sacrifice des etat-nations en2. La liquefaction des frontieres-barrieres en 3. L'utilisation d'epouvantails(islamisme migrations rechauffement climatique couche d'ozone etc...)en 4.La question a 1 million de ce qu'on voudra est :est ce que JE verrai l'extinction de la race humaine de mon vivant? Je cris que nous sommes plusieur milliards a nous la poser .
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D
Merci @BA pour les très précieux liens.
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B
Les passagers du bateau votent pour le naufrage.<br /> <br /> Jeudi 21 septembre 2017, dans Les Echos, page 6, deux articles ahurissants :<br /> <br /> 1- Dans le premier article, nous lisons que la banque centrale des Etats-Unis a injecté 4500 milliards de dollars dans l'économie depuis 2007. Elle a utilisé la planche à billets pour racheter des bons du Trésor et des titres adossés à des créances immobilières. En clair : elle a créé une bulle obligataire, et elle a créé une bulle boursière.<br /> <br /> 2- Dans le second article, nous lisons que, depuis 2008, la croissance des salaires réels a été de … 0,2 % dans les pays riches !<br /> <br /> 3- Conclusion : depuis 2008, aux Etats-Unis, en Europe, au Japon, les banques centrales ont injecté des milliers de milliards dans l'économie. Malheureusement, ces milliers de milliards ne sont pas descendus dans l'économie réelle. Ces milliers de milliards n'ont fait que gonfler des gigantesques bulles, qui se sont élevées dans le ciel : bulle obligataire, bulle boursière, bulle financière. <br /> <br /> Autrement dit : les détenteurs de capitaux, c'est-à-dire les 5 % les plus riches, ont continué à s'enrichir. Les 95 % des autres citoyens ont continué à s'appauvrir.<br /> <br /> Le plus triste, c'est que les électeurs ont voté pour un milliardaire lors des dernières élections aux Etats-Unis (Donald Trump) et pour un ancien banquier d'affaires de la banque Rothschild en France (Emmanuel Macron).<br /> <br /> Quand les électeurs votent pour les 5 % les plus riches, il ne reste plus qu'à regarder le bateau couler. Les électeurs ont ce qu'ils méritent : le naufrage.<br /> <br /> Lisez ces deux articles :<br /> <br /> La banque centrale américaine a annoncé mercredi qu’elle débuterait le mois prochain la gigantesque cure d’amaigrissement post-crise que les investisseurs attendent depuis des mois, et qu’ils voient comme le signe ultime de la confiance de l’institution dans l’économie américaine.<br /> Pour soutenir une économie ravagée par la crise, la Fed était en effet intervenue à trois reprises sur les marchés pour racheter des milliards de dollars de titres (des bons du Trésor et des titres adossés à des créances immobilières). Son objectif : soutenir leur valeur, faire baisser le coût du crédit, et injecter une manne considérable de liquidités dans l’économie. Entre 2007 et 2015, la taille du bilan de la Fed a donc été multipliée par cinq pour atteindre 4.500 milliards de dollars. Cet outil puissant a permis, selon les économistes de la banque centrale, de faire baisser les taux à 10 ans d’environ 1 %.<br /> <br /> https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/030592021571-etats-unis-la-fed-tourne-la-page-de-la-crise-2115844.php<br /> <br /> L’augmentation des salaires, décevante, ne permet pas à l’inflation de s’établir au niveau désiré par les banques centrales. En moyenne, depuis 2008, la croissance des salaires réels ne s’est élevée qu’à 0,2 % dans les pays riches. Ce sont les classes les plus défavorisées qui ont le plus souffert de cette tendance, souligne l’OCDE.<br /> <br /> https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/030589576880-la-croissance-mondiale-se-raffermit-2115725.php
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