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14 décembre 2020 1 14 /12 /décembre /2020 08:48

En qualité de citoyen, nous pouvons imaginer un point de vue de relatif bons sens concernant la future élection présidentielle : quels sont, à priori, les probables problèmes du pays, et quelles sont les solutions raisonnablement envisageables. C’est ce que nous tentons d’évoquer ci-dessous en empruntant certaines idées émises par des correspondants et des collègues que nous remercions[1]. Pour autant l’émiettement de la pensée est devenu tel que le processus électoral risque de voir à son terme la continuité l’emporter sur le changement et c’est ce que nous envisagerons en conclusion.

Un premier constat est que  l’élection présidentielle ne permet   plus, depuis longtemps, d’exprimer clairement et efficacement le choix des français. Plusieurs raisons peuvent  être invoquées :   

- une constitution très présidentielle dont le jeu est mal compensé par le recours au referendum sur les grands sujets qui engagent la nation ;

- le système des partis, favorisé par une élection majoritaire à deux tours, sans proportionnelle, qui élimine du Parlement une proportion croissante de l'intention populaire ;

- des abandons imposés et massifs de souveraineté vers Bruxelles, Genève, Strasbourg, Luxembourg, Washington ;

- une perte de légitimité et un désintérêt marqué puisque, désormais, entre les non- inscrits sur les listes, les abstentions et les votes blancs ou nuls, moins de la moitié des citoyens expriment leur choix .

Il en résulte un affaissement dramatique de la démocratie face à une montée de nombreux dangers.

1 Une démocratie affaiblie face à de grandes menaces

1 Perte d’autonomie de la France, c'est à dire perte de sa souveraineté nationale et populaire, perte qui se manifeste sur tous les plans : politique, économique, monétaire, militaire, migratoire.

2 Dilution des repères qui forgent l’identité d’une nation, identité qui préserve le pays d’une   fragmentation aujourd’hui hélas très avancée, et fragmentation en opposition à la montée des Etats-Nations partout dans le monde en dehors du continent européen. Le large abandon de l'enseignement de l'histoire dans sa fonction identitaire et son accaparement par des groupes minoritaires à des fins d'instrumentalisations mémorielles dénonciatrices de la République aggrave cette fragmentation.

3 Augmentation sensible des ferments de la division économique et sociale : chômage de masse, paupérisations nouvelles et enrichissements exponentiels, sécession de l’élite, divisions qui contribuent à la fragmentation du territoire national entre zones branchées à "l'économie monde" et zones abandonnées.

4 Mondialisation économique non régulée, au nom de l’idéologie libre-échangiste, avec une fulgurante ascension des activités simplement spéculatives, financières ou rentières, mais aussi avec effacement des cohérences économiques noyées dans des chaines de la valeur illisibles, aux conséquences sociales et humaines désastreuses. En particulier, l’effondrement industriel correspond aussi à l’affaissement des gains de productivité donc de la croissance potentielle et à des disparitions de compétences difficilement récupérables (nucléaire, industrie manufacturière et de la défense, etc.). Cela correspond aussi à l’effondrement d’un futur désirable et de projets globaux négociés au profit de la  consommation vorace du simple présent.

5 Effacement de l’humanisme (transhumanisme, genrisme, fichages informatiques, capitalisme de surveillance, disparition du citoyen responsable au profit d’un consommateur docile ou capricieux, etc.) et de l’universalisme français (dictatures des minorités ethniques, raciales, religieuses, LGBTI, idéologiques, etc.)

6 Montée de l’intolérance, de la violence et de l’insécurité : quartiers interdits, groupes séditieux, déstabilisation de la dimension régalienne du pouvoir, effondrement du crédit porté à la parole institutionnelle et épidémie de fake news , affaiblissement de la fonction protectrice des institutions ,dialectique du complotisme et de l’anti-complotisme dans un monde devenant Orwellien,  gouvernement des juges en particulier sur les questions économiques et sociétales, terrorisme islamique, etc. 

7 Montée de l’insécurité écologique et climatologique avec au final pollution et dégradation qualitative et quantitative de l'air, de l’eau, des terres, et du vivant.

8 Affaissement   du potentiel scientifique, technologique voire simplement cognitif avec abaissement de la qualité des formations, tout au long des cursus,  chute des compétences et savoirs -faire, voire simple affaissement de la raison au profit des seules émotions ou idéologies. 

Quelles solutions envisageables?

II Reconstruire les chemins d’un vivre-ensemble apaisé et sécurisé….

1 Récupérer la souveraineté populaire :

- au sein de la nation c'est le peuple qui doit pouvoir décider de son destin : introduction de la proportionnelle à l’Assemblée nationale , référendum obligatoire sur les grands sujets, mais aussi référendum d'initiative populaire ;

- au sein des instances internationales (OMC, OTAN) qui imposent aux nations ce qu'elles ne veulent pas et les empêchent de se tourner vers ce qu'elles souhaitent. Cela passe en particulier par moins de multilatéralisme, une coopération active entre Etats, mais aussi par une sortie de l’OTAN ;

- au sein de l'UE, avec renégociation des traités laissant davantage de place aux citoyens de chaque nation et moins de place aux seuls dirigeants européens non élus. Les accords entre gouvernements doivent, chaque fois que cela est possible, l’emporter sur un multilatéralisme déresponsabilisant et non démocratique.

2 Récupérer la souveraineté économique par une planification simplement indicative aux fins d’une reconstruction de chaines de la valeur plus autocentrées sur le territoire ; d’une maitrise, en partenariat avec d’autres pays, des technologies d’avenir, avec investissements massifs et montée rapide des qualifications correspondantes ; d’une limitation de la financiarisation  et des activités spéculatives parasitaires et rentières ; d’une décarbonisation des activités ; du développement des filières écologiques, par exemple celle de l’économie circulaire ; d’une limitation à la libre circulation du capital ; etc. Ces changements de paradigme supposent au final le rétablissement de tout ou partie de la souveraineté monétaire.

 3 Utiliser la souveraineté économique pour rebâtir un monde moins concurrentiel et respectueux des valeurs françaises : rétablir des droits de douanes compensateurs des inégalités de protection sociale entre pays ; établir le principe d’un maxima des rémunérations ; imposer sur le territoire national les revenus qui y sont produits et perçus ; mettre fin aux détournements réglementaires et comptables permettant à des pays européens d’en prédater d’autres (Irlande, Luxembourg, Malte…) ; etc.  L’objectif final est la reconstruction, autour de la valeur travail restaurée, d’une immense classe moyenne aujourd’hui en perdition.

4 Conforter le projet de renaissance d’une classe moyenne quasi hégémonique en remobilisant les valeurs qui fondent l’histoire commune de l’immense majorité. Cela passe par une immigration choisie et le retour au pays des immigrants clandestins. Cela passe aussi par la suppression de la législation concernant le regroupement familial ; la prééminence du principe d’assimilation sur celui d’intégration ; la fin de la tyrannie des minorités, etc. De quoi éviter l’aggravation de la guerre civile de basse intensité dans laquelle le pays se trouve aujourd’hui plongé.

5 Restaurer un vivre ensemble de qualité, avec pour finalité la reconstruction d’une immense classe moyenne, passe aussi par la protection d’une nouvelle démocratie, et ce, en évacuant le gouvernement des juges qu’ils soient nationaux ou supra nationaux : Conseil d’Etat, Cour Constitutionnelle, Cour européenne de justice, etc…  instances si souvent mobilisées par des minorités actives,  doivent  elles-mêmes être cadrées par des choix référendaires sur toutes les questions aux conséquences sociétales.

Ces constatations et préconisations que l’on vient d’évoquer sont  peu susceptibles de rencontrer une majorité de français.

III…Mais des chemins hélas largement impraticables….

Sans doute beaucoup de constatations et de propositions simplement énumérées ci-dessus sont -elles partagées par de très nombreux français. Pour autant ce qu’on appelle néo-libéralisme est aussi, au terme d’une longue et complexe évolution,  un nouvel arrangement social[2] qui a favorisé l’évaporation du citoyen, et  l’émergence de l’individu souverain. La souveraineté est ainsi passée de la communauté politique des citoyens, communauté par définition la plus large, à celle de «  l’individu désirant ». D’où des conséquences fondamentales débouchant sur une nouvelle sémiologie : les mots vont voir leur signification et leur charge symbolique se modifier. Prenons quelques exemples :

La souveraineté. Ce terme dans ce nouvel arrangement du monde est presque devenu une incongruité, voire une grossièreté ou une incorrection  taxant  de populiste celui qui l’emploie. Il en résultera, à titre de simple  exemple, que  la communauté écologiste veillera avec acharnement  à son abandon. L’ environnement naturel, dira t-on  ne connait pas de frontières politiques et donc il est impératif de s’éloigner d’une idéologie d’un autre âge. On pourrait prendre d’autres exemples allant dans le même sens : faible taille du pays l’empêchant de tenir son rang face à des géants, risque de dérive nationaliste derrière l’idée de souveraineté, etc. Une variété de thèmes s’additionnant pour former une probable majorité et interdire tout débat sérieux sur la notion de souveraineté.

Le politique et l’Etat. Le terme de « choix politique » perd beaucoup de signification dans un monde persuadé que la société n’est, au mieux, qu’une somme d’individus et qu’il ne saurait y avoir d’instance  surplombant chacun d’eux. Mieux, l’expérience concrète de l’anéantissement du lien social au profit de la seule relation individu/ordinateur semble révéler que la société elle-même disparait. Elle n’est même plus somme d’individus. On comprend dans ces conditions que la liberté est devenue, dans son exercice, radicalement  incompatible avec le politique. Le terme lui-même devient ainsi une autre incongruité, ce qui justifie idéologiquement qu’il serait temps de dépolitiser les débats au profit de simples mécanismes de marchés auto-régulateurs. Pensons, par exemple, à la retraite par points qui permettrait largement de passer, dans l’administration des retraites, par un automatisme plutôt que par un débat politique périodique  entre acteurs. Une foule d’autres exemples peut être avancé : indépendance des banques centrales, organismes de régulation indépendants, mise en concurrence forcée sous contrôle bureaucratique de ce qui est monopole naturel (EDF, SNCF) ; etc.

La frontière. L’exercice d’une liberté toujours plus grande et plus éloignée des contraintes politiques fait  que Le libre échange est un état rationnel qu’on ne saurait réduire à peine d’engendrer une perte de pouvoir d’achat du consommateur. A cet égard, les droits de douane mêmes dits égalisateurs des conditions sociales de la production sont vécus comme un impôt sur la consommation, paradigme universellement enseigné avec les habits et décors de la science et jamais contesté. Droits de douanes ou contrôle des frontières, encore une atteinte à la liberté que l’individu désirant ne saurait supporter.

La liberté. Cette dernière n’est plus elle-même le produit d’un arrangement social dans lequel la rencontre avec l’autre se doit d’être plus ou moins civilisée. Rencontrer l’altérité est aussi fait de comportements d’adaptation et de prudence, "règles de juste conduite" dirait un Hayek, comportements devenus largement inutiles dans le monde numérisé, lequel peut devenir lieu d’épanouissement d’une violence virale aux effets catastrophiques.  Une  liberté ainsi devenue dépourvue d’ ancrage social débouche naturellement vers une méfiance généralisée atteignant en particulier les institutions, le respect des savoirs, mais aussi permettant le développement d’une idéologie complotiste sans frontières. La liberté dans son sens français (dimension encore collective) devient  de plus en plus la liberté au sens anglo-saxon ( le bouclier « propriété » protège l’altérité invasive) d’essence beaucoup plus radicale et débouche, technologisme aidant,  sur un développement de la  "call culture" américaine (culture de la dénonciation) mais aussi de la simple violence. 

L’intérêt général. Parler d’un intérêt général au dessus des intérêts particuliers n’a plus de sens dans une société d’individus simplement consommateurs. Au mieux, ces derniers peuvent se rassembler en communautés, ou en tribus, mais il est très difficile d’introduire une citoyenneté devenue une incongruité ou un simple signe dépourvu de  signifiant. Un intérêt de groupe se déploie en surplomb d’un intérêt général devenu invisible. Et les communautaristes verront, dans un intérêt tribal, un intérêt général puisque la communauté politique disparait. L’intérêt général évaporé laisse ainsi la place aux dictatures des minorités, en particulier simplement ethniques. Le mixage de la dictature ethnique et de la liberté radicale digitalisée ou numérisée peut ainsi déboucher sur des appréciations différentes du terrorisme, celle de Gilles Kepel laissant plus de place aux considérations ethniques et celle d’Olivier Roy accordant à la nouvelle liberté, comme effondrement d’un monde commun, un rôle plus essentiel[3]. D’où les interrogations sur la radicalisation : est-elle un effet de l’islam conquérant sur un Occident en perdition ou islamisation de la radicalité, elle- même effet de la fin d’un monde commun? Des débats qui nous éloignent du vrai sujet : comment décider aujourd’hui d’un thème disparu qui était pourtant l’un des fondements de la démocratie ?

La République et la méritocratie. Cette dernière ne peut voir qu’un rétrécissement considérable de son périmètre. La nation et la citoyenneté disparaissant,. il ne reste plus que des minorités qu’il faut aider par le biais de stratégies discriminantes. La vieille passion de l’égalité à la française peut ainsi évoluer  lentement vers des logiques de quotas et de nouvelles formes de discriminations à forts retentissements médiatiques et juridiques (juges), eux-mêmes  porteurs de nouveaux ressentiments et de méfiance.

Toutes ces pertes de repères font que les individus ont de plus en plus de difficulté à entendre et comprendre, notamment durant les campagnes électorales,  les discours d’ acteurs politiques largement démonétisés.

Les acteurs politiques sont eux-mêmes le plus souvent assis entre 2 chaises. Parce qu’il est question d’une élection présidentielle comme avant, on utilise les mots d’avant avec parfois le sens qu’ils avaient (démocratie, intérêt général, liberté etc.), de quoi développer la méfiance de nouveaux électeurs habitant le nouveau monde où les dits mots se trouvent démonétisés. Mais dans le même temps, ces acteurs politiques se doivent d'être modernes et expliquer que le monde a changé; que la démocratie ne peut que s’estomper dans le vide d’une souveraineté disparue ; que les frontières ne peuvent être rétablies en raison des impératifs d’une mondialisation favorable à la croissance et à l’épanouissement toujours plus grand de la liberté, ou de la consommation; etc. Parce que discourant au milieu du gué, les paroles publiques deviennent inaudibles, voire ridicules,  pour une majorité d’électeurs. Nombre d’entre eux seront ainsi tentés par l’abstention.

Il n’y a donc rien à attendre de la prochaine élection présidentielle. Aucun projet, tel celui développé plus haut ne peut naitre des prochains débats. Le plus probable est donc que l’on retrouve le même résultat avec des acteurs désignés légalement mais aussi des acteurs encore plus délégitimés que ceux d’aujourd’hui.

Plus probable est donc le changement qui proviendra des banques centrales en particulier la BCE. Cette dernière confirme sa situation d'Etat d'un type nouveau avec pour effet de masquer les difficultés issues de la triple crise sanitaire, économique et financière. Les lecteurs du blog savent que sa transformation empêchera tout effondrement de l'énorme pyramide financière. En revanche, on sait aussi que ladite transformation de la banque centrale développe d'énormes effets pervers en termes  de valeur des actifs (dont les actifs immobiliers), en termes de sous investissements réels et d'inégalités sociales -que le maintien des réformes structurelles et de la crise en termes réels  aggrave - effets qu'elle impose à la société. 

La Banque Centrale dans sa toute puissance a encore théoriquement les moyens de masquer les énormes inégalités sociales qui se construisent à grande vitesse. On peut ainsi imaginer le passage de l'helicopter money masqué (aujourd'hui) à l'helicopter money clairement revendiqué... lequel supposerait toutefois l'approbation de l'Allemagne... Il est difficile d'aller plus loin et nul ne sait comment les choses vont évoluer. Le plus probable toutefois est la conjonction de l'illégitimité aveuglante  du politique après 2022 et l'impossibilité d'une gestion coordonnée des affaires européennes. De quoi imaginer un monde d'après qu'il faudra construire si possible démocratiquement, avec comme le souhaite un Bertrand Badie dans son dernier ouvrage la fin du géopolitique et son remplacement par "l'inter-socialité". ("Inter-sociabilité, Le monde n'est plus géopolitique"; CNRS. 2020). 


[1] Nous remercions en particulier Henri Temple et Philippe Murrer.

[2] Pour une explication de cette dialectique entre nouveau paradigme économique et arrangement social nous recommandons l’excellent ouvrage de Pierre-Yves Gomez : « l’Esprit malin du capitalisme ; Desclée De Brouwer ; 2019.

[3] « Islamisation de la radicalité et radicalisation de l’Islam », entretien avec Olivier Roy ; l’Obs ; n°2683- 7 avril 2018.

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commentaires

L
Bonjour M. Werrebrouck<br /> <br /> L'individualisme et le tribalisme sont tout de même les deux tartes à la crème de la sociologie universitaire depuis quarante bonnes années (il me semble tout au moins, vu depuis les bacs d'eau chaude et d'eau froide de ma carrière professionnelle).<br /> Gâteaux bien tangibles mais dont les pâtissiers oublient qu'ils sont tout deux des effets pervers de l'état providence. Plus d'ailleurs pour le tribalisme sociétal qui est lié à la consommation de masse garantie et organisée par le même état. <br /> L'avenir de cet état étant aussi incertain que celui de la démocratie, je ne partirai pas un sou sur la pérennité de l'individualisme comme du tribalisme des fanfreluches, lequel caractérise notre société américanisée et destructurée y compris dans ses expressions pseudo religieuses.<br /> Il faut prendre aussi en compte le fait que la destruction organisée de la nation dont vous parlez a été opérée largement par le même état en phase d'effacement et en plus de par ses propres serviteurs.<br /> A quel vide béant tout cela nous mène ?<br /> Pour qu'une banque centrale puisse combler le cratère, encore faudrait-il qu'elle reprenne les attributs des anciens états-nation-providence, elle dont la raison d'être à justement été de les combattre pied à pied.<br /> La nature à horreur du vide et aucun trou noir ne fera disparaître l'exigence de souveraineté propre aux communautés humaines.<br /> Le monde d'hier, celui dont vous rendiez encore compte il y a plus de dix ans, ne reviendra pas. <br /> Mais d'autres contre-pouvoirs aux entrepreneurs du vide sont en train de renaître puissamment, on le voit bien dans le laboratoire américain qui restera l'horizon obligé des occidentaux.<br /> Et les armées que ces pouvoirs susciteront entendront être souveraines chez elles, et pourquoi pas dans un cadre national encore commode.<br /> Pourquoi en effet marcher pieds nus quand vous trouvez des pantoufles à votre taille au saut du lit ?<br /> <br /> La Gaule.
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