Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 janvier 2025 4 02 /01 /janvier /2025 06:19

L’Europe reste étranglée par les capacités insuffisantes de son outil d’approvisionnement en énergie.  Il en résulte bien sûr des différences de coûts gigantesques notamment avec les USA ce qui justifie une nouvelle vague de désindustrialisation. Ainsi, fin décembre, le prix du gaz se montait à 14 dollars /BTU en Europe contre seulement 3 dollars aux USA.   Plus grave encore existe aujourd’hui de gigantesques fluctuations de prix dans le domaine de l’électricité, fluctuations rendant intenables les règles du jeu du marché européen de l’électricité. Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple, en Grèce, cette année, les prix de l’électricité ont pu être multipliés/divisés par 4 du jour au lendemain.

La présente note tente d’expliquer l’urgence d’un abandon du marché européen de l’électricité.

L’électricité est un bien qui présente la spécificité de ne pouvoir dissocier le fait de le produire de celui de le consommer. La plupart des marchandises sont stockables et par conséquent, il existe une séparation entre produire et consommer ou utiliser. Cela facilite bien les choses et quand, par exemple, l’industrie automobile produit moins de voitures qu’elle n’en vend, elle peut jouer sur une diminution d’un parc constitué dans une période antérieure. Bien sûr, un stock est toujours un coût, mais il est aussi un amortisseur. L’électricité ne dispose pas d’amortisseur et dès qu’il existe - par exemple une baisse de consommation - il faut immédiatement baisser la production d’un même montant. Dans cette circonstance si l’électricité n’est conçue que dans le cadre d’un marché avec un grand nombre de producteurs et un grand nombre de consommateurs, le prix ne peut que s’effondrer. Il peut même devenir négatif notamment pour les producteurs d’électricité renouvelable qui doivent supporter des coûts d’arrêt des installations (éoliennes par exemple) supérieurs aux pertes enregistrées sur des acheteurs bénéficiant de tels prix. C’est très exactement ce qui se passe en Grèce, en Roumanie, en Hongrie, en Espagne, etc.

Un peu d’Histoire pour comprendre les choses.

D’une certaine façon, nous nous trouvons dans une situation assez semblable à ce qui s’est produit aux USA lors de la naissance du marché pétrolier dans les années 1860/1870. A l’époque on constate, pour la première fois, une remontée spontanée de l’huile sur des forages en Pennsylvanie[1], une remontée qui va aussi faire apparaître, une réalité inédite, celle des « coûts marginaux nuls » :  Produire plus d’huile en ouvrant une vanne entraîne une production supplémentaire sans aucun coût. Sachant qu’aux USA, les producteurs sont en concurrence, chacun a intérêt à produire davantage et -sans outil constitué de stockage[2]- le prix de marché s’effondre, ce qui entraîne la ruine des petits producteurs incapables de rembourser à leurs banquiers, les coûts du forage. La production devenue proche de zéro entraîne une élévation considérable du prix… qui justifiera la remise en activité par d’autres producteurs… qui, eux aussi, vont croire pouvoir bénéficier de coûts marginaux nuls…qui entraineront un nouvel effondrement, etc… Un homme, David Rockefeller, comprendra qu’il ne peut à l’époque exister un vrai marché pétrolier de pleine concurrence et qu’il faudra passer par un monopole d’achat de toute la production. N’entrons pas dans les détails de l’histoire et retenons simplement que pendant près d’un siècle le marché du pétrole ne sera pas un marché véritable mais une organisation monopolistique dite des « 7 sœurs »[3].

Sans disposer d’une connaissance précise de l’histoire de la réalité pétrolière et sans vouloir la reproduire, il est un pays, la France, qui, à sa façon , va construire l’équivalent de ce  qui s’est passé pour le pétrole : il s’agit d’EDF qui va construire un monopole de production de l’électricité à l’issue de la seconde guerre mondiale. EDF, comme naguère la Standard OIL, va regrouper plusieurs centaines de producteurs d’électricité et va les interconnecter comme la Standard Oil devait interconnecter les puits par des tuyaux. Simplement, la Standard Oil continuera à parler de « prix » alors qu’EDF parlera du « tarif » de l’électricité. Tout au long de la période des trente glorieuses on parlera de « prix affichés » (« Posted Prices ») prix très stables pour le pétrole, un prix unique sur la planète, dont l’équivalent  sera un tarif fixe quasi unique pour l’électricité produite par EDF.

Bruxelles et le retour impossible au big bang du pétrole de 1860

Curieusement, la construction européenne cherche à retrouver la vieille histoire du big bang pétrolier en remontant le temps : Bruxelles veut un vrai marché de l’électricité sans prendre connaissance de son impossible réalité à partir de l’exemple américain du pétrole. Effectivement, on veut casser EDF et retrouver une multitude de producteurs dont bien sûr ceux de l’électricité renouvelable qui, à l’instar des producteurs de Pennsylvanie, fonctionnent avec des coûts marginaux proches de zéro. Plus de vent ou plus de soleil entraîne une production supplémentaire sans aucun coût, ce qui nous fait renouer avec les petits foreurs américains de Pennsylvanie. Avec toutefois une différence : les puits de pétrole ne donnent pas lieu à des productions intermittentes et, qui plus est, le pétrole est devenu rapidement stockable ce qui n’est pas encore le cas de l’électricité renouvelable.  Clairement, il était - malgré les difficultés - plus aisé de construire un marché pétrolier que de faire naître un marché de l’électricité.

 Très curieusement, il faudra beaucoup d’imagination, beaucoup d’autorité, et surtout beaucoup de non-respect des règles classiques de l’échange marchand pour faire émerger un faux marché de l’électricité. On peut donner quelques exemples de ce qui est beaucoup plus qu’un simple bricolage administratif. Ainsi celui de la règle de la « priorité » des énergies renouvelables qui implique l’effacement des autres producteurs devant le renouvelable : si beaucoup de vent et beaucoup de soleil, alors le renouvelable devient prioritaire et les autres producteurs devront museler leur production. Ainsi, celui de l’intervention financière directe du Trésor qui s’oblige à compenser ou écrêter les revenus issus de l’intermittence. Ainsi celui des complexes contrats sur différences (CFD) qui là encore vont mobiliser le Trésor public. On pourrait, bien sûr, multiplier les exemples qui tous vont concourir à la construction d’une immense bureaucratie de surveillance et de contrôle. Il était plus rationnel de rester dans la logique de David Rockefeller ou celle d’EDF plutôt que d’en revenir à l’impossible marché américain du pétrole des années 1860/1870.

La volonté de Bruxelles de transformer l’électricité en simple marchandise, restant pressante, il faudra aller beaucoup plus loin dans l’injonction faite à la France de détruire EDF. C’est ainsi qu’après des années de résistance sera mis en place l’ARENH (Accès Règlementé à l’Energie Nucléaire Historique) . Sans entrer dans le détail technique, il s’agira d’imposer au vieux monopoleur la vente à prix réduit, d’une partie de l’électricité nucléaire produite, à des concurrents, donc vente obligatoire à des marchands d’électricité qui eux ne produisent pas. 

Plus les énergies renouvelables se développent[4] et plus se développe l’instabilité des prix. En effet, sans vent et sans soleil, l’électricité devient rare et le prix connait une brusque envolée. Un prix qui s’aligne sur les coûts de production des centrales classiques dont celles fonctionnant au gaz.  Et donc une envolée qui ne peut être facilement endiguée par des interconnections insuffisantes à l’échelle de l’Europe. D’où une nouvelle proposition que l’on retrouve martelée dans le rapport Draghi : celle d’un développement pharaonique et pharaoniquement  coûteux des interconnexions entre les pays[5]. Et plus les énergies intermittentes se développeront , plus il faudra développer les interconnections. De quoi aboutir à un monstre énergétique : plus d’unités de production en raison de l’incontrôlable intermittence et plus d’interconnections pour y faire face à l’échelle du continent. Clairement, un suréquipement tant en termes de centrales qu’en termes de réseau. Mais il est vrai, avec la fiction d’un vrai marché de l’électricité plus ou moins à l’image des marchés de marchandises classiques…ce que n’est pas l’électricité. Le très difficile marché pétrolier des années 1860/1870 était probablement « réparable » sans passer par David Rockefeller et le monopole de la Standard Oil : le pétrole n’est pas une énergie intermittente et, rapidement, on pouvait mettre en place des unités de stockage.  Celui de l’électricité aujourd’hui n’est pas vraiment réparable, et restera le produit d’un paradigme doctrinal aberrant, qui, bien évidemment, ne pourra que mobiliser les  marchés financiers : dès que des prix sont inéluctablement très volatiles, se crée un marché spéculatif et une foule d’acteurs très éloignés du marché de l’électricité viendra offrir de la sécurité sur des marchés à termes. Et comme sur tous les marchés financiers, les produits touchant l’électricité vont prendre un volume considérable, le financier devenant 100 fois plus large que la réalité économique.

Sur équipement, sur consommation de capital, sur bureaucratisation, sur financiarisation sont les caractéristiques d’une réalité dont on pouvait se passer. Hélas s’agissant de la France le désastre sera plus grand car il va détruire ce qui était un modèle plus rationnel et surtout plus éthique que celui de David Rockefeller.

La supériorité du modèle Marcel Boiteux (EDF) sur celui de David Rockefeller (Standard Oil).

La bonne administration d’un monopole privé composé d’une multitude d’unités de production aux coûts différents, suppose que l’on mette en activité les unités selon un ordre croissant de coûts. C’est approximativement ce que feront les « 7 sœurs » pendant des dizaines d’années en mettant en exploitation prioritaire les gisements du Moyen-Orient beaucoup plus productifs que les gisements américains. Cette bonne gestion permet aussi d’avoir un « prix affiché » au moins aussi élevé que le coût de production sur le gisement le moins productif (gisements américains). D’où concrètement, un prix affiché, établi à partir du golfe du Mexique valable pour des huiles du Moyen- Orient[6]. Le monopole récupérait ainsi toutes les rentes marginales sur les puits moins coûteux du Moyen-Orient. On comprend ainsi déjà la logique d’un prix aligné sur le coût marginal qui agite tant les esprits.

En matière électrique EDF possédait l’équivalent, c’est-à-dire une multitude de « gisements » (des centrales) dont les coûts de production étaient différents. Marcel Boiteux, président du groupe et ancien élève du prix Nobel Maurice Allais, était aussi rationnel que David Rockefeller et classait les différentes unités par ordre de coûts croissants. Mieux que David Rockfeller, il connaissait la notion de coût marginal et pouvait l’utiliser dans l’établissement des tarifs. Il pouvait ainsi inciter les consommateurs à répartir l’utilisation de l’électricité de telle façon que l’on minimise le coût global de production de l’entreprise en évitant la mise en place d’unités de production trop coûteuses (problématique du tarif vert). Il pouvait aussi ne pas récupérer les rentes marginales sur les centrales les moins coûteuses en appliquant un tarif qui pouvait être inférieur au coût marginal. Cela signifiait que Marcel Boiteux finançait les pertes marginales associées à un tarif avantageux par les rentes infra marginales. Clairement EDF - à l’inverse d’un monopole privé-  pouvait se parer d’une mission de service public tout en optimisant sa propre gestion centralisée. Cette mission lui fût autoritairement retirée par l’imposition de l’ARENH, réalité qui, elle-même enracinée dans le nucléaire, ne pouvait qu’inciter l’entreprise à délaisser la filière correspondante. 25 années d’abandon qui vont aussi correspondre à la disparition d’un très grand nombre de compétences.

Reconstruire sans détruire les avantages du renouvelable ou comment combler les lacunes de l’intermittence 

Ce que nous avons constaté en 2024 correspond assez bien aux lacunes du marché impossible du pétrole dans les années 1860/1870 : la volatilité des prix est devenue extrême et nous avons besoin de retrouver le modèle de Marcel Boiteux…probablement à l’échelle européenne. Il faut, à l’échelle microéconomique, bénéficier au maximum des effets du vent et du soleil, gros apporteurs de coûts marginaux nuls sur les éoliennes et les panneaux solaires. Et  donc, comme les producteurs de pétrole des années 1860/1870, il faut inonder le marché de l’électricité…et constater l’effondrement du prix…et faire appel aux pouvoirs publics pour réguler. Si maintenant vent et soleil disparaissent alors que le pays est déjà très impliqué dans les infrastructures du renouvelable[7], il faut activer les centrales fonctionnant sur la base d’énergies fossiles, une activation qui, en économie de marché, suppose des prix couvrant les coûts de production. De façon irrésistible, les prix de l’électricité s’alignent sur le coût marginal, donc sur les coûts des centrales les plus coûteuses. Et ces centrales doivent rester très présentes pour faire face à l’intermittence. Cela explique curieusement que, malgré de lourds investissements européens dans le renouvelable, la facture en importations d’énergies fossiles ne cesse d’augmenter et passe de 341 milliards d’euros en 2019 à 416 milliards en 2023. Le marché, malgré la très lourde bureaucratie qui l’accompagne et lui permet de fonctionner, est d’une certaine façon rationnel. Par exemple, on peut comprendre la multitude des contrats d’effacement car en période de vent et de soleil, il est efficient de remplacer des coûts variables élevés (les centrales classiques consomment de l’énergie fossile  pour produire de l’électricité)  par des coûts marginaux nuls (éoliennes et panneaux solaires). C’est dire que le marché, même très artificiel, est à priori efficient en ce qu’il comprime les coûts globaux. Par contre, le renouvelable ne permet pas en raison de son intermittence de minorer le stock de capital engagé dans la production d’électricité. Au-delà, la logique du marché ne permet en aucune façon la stabilité des prix. Au total, l’Union Européenne arrive à faire naître un marché mais sans pouvoir dépasser la situation instable de celle qui, au dix-neuvième siècle, empoisonnait la vie des producteurs de pétrole. Régler la question de l’électricité à l’échelle européenne supposerait que Bruxelles fasse naitre un nouveau David Rockefeller…mais ce serait aller contre le principe de la concurrence libre et non faussée… Il n’y a donc rien à attendre de Bruxelles qui préfèrera agrandir la bureaucratie et le monstre énergétique correspondant. La solution passe donc par le grand retour d’EDF.

EDF et le retour de la raison

En termes de politique industrielle, il faut donc que la France rétablisse le monopole en intégrant tout le renouvelable y compris celui engendré à titre privé. Il ne s’agit pas de tout nationaliser mais d’intégrer dans un ensemble unique la gestion de l’électricité comme ce fût le cas pendant plus d’un demi-siècle. Comme ce fût aussi historiquement le cas lorsque David Rockefeller décide d’acheter toute la production de pétrole à un prix qu’il fixe et qu’il affiche à la sortie des tuyaux dont il garde le monopole. Bien entendu, ce qui doit disparaître est l’ensemble des fausses entreprises qui se sont bornées au simple négoce et à la spéculation. Ce qui doit aussi disparaître est  l’ensemble des régulateurs dits indépendants. Le nouveau Marcel Boiteux pourrait optimiser et laisser une place croissante au renouvelable. La bonne gestion continuera à composer le paquet énergie électrique pour obtenir en continu le coût global de production le plus faible possible. Mais cette composition ne relèvera plus du marché mais d’un décideur unique qui décidera d’un tarif et mettra fin à la volatilité. Et le tarif, comme naguère, n’a pas à s’aligner sur le coût marginal mais sur la base du coût total moyen. Bien évidemment, ce coût total moyen fluctue en fonction de la composition du paquet énergie et donc de la présence variable du renouvelable dans le paquet, mais il n’a plus à être modifié d’heure en heure comme actuellement.

La proposition mériterait d’être détaillée pour être en capacité de répondre à une foule de questions. L’une des plus importantes est celle du devenir des acteurs qui produisent réellement de l’électricité, et bien entendu le plus grand d’entre eux c’est-à-dire Total-Energies. Logiquement, ces entreprises n’auraient plus qu’un client (EDF) et seraient chargées d’une mission de service public. Une autre question importante est celle de la dé financiarisation. Il est en effet évident que le retour du modèle EDF démonétise les bourses d’électricité et la base des pyramides financières qui se sont construites et ont essaimé sur tous les marchés financiers. Il n’existe pas de réponse simple à cette question et il est clair que le Rassemblement National parvenu au pouvoir aura à gérer les errements du passé.

 

Dire aujourd’hui, comme on l’entend trop souvent, qu’il faut sortir du marché et permettre une baisse du coût de l’énergie ne correspond pas à un discours raisonnable : l’entreprise EDF est durablement en difficulté. A l’inverse, il est vrai que le scandaleux démantèlement de l’entreprise pour faire naître un marché irréel ne pouvait qu’exposer la France à la crise : oui il faudra payer l’électricité sur la base d’un coût élevé, et cela risque de durer. Par contre, il est urgent de sortir du marché pour reconstruire le modèle énergétique français.

Le Rassemblement National a raison. Il devrait expliquer, de façon simple, aux électeurs ce que nous venons d’exposer. Il a besoin aussi de comprendre en profondeur et bien assimiler ce que nous tentons d’expliquer pour faire face au mur de « l’Etat profond » qui, unanimement, s’opposera à lui de façon radicale lorsqu’il ramassera le pouvoir.

                                                                          Jean Claude Werrebrouck le 2 janvier 2025.


[1] Le premier forage avec remontée spontanée intervient en 1859 sous la direction du colonel Drake.

[2][2] L’idée de stockage n’interviendra que plus tard et en attendant, l’huile excédentaire fut souvent jetée à la rivière.

[3] Le démantèlement de la Standard Oil sous l’égide des lois anti-trust restera un leurre jusqu’au début des années 1970. Les « 7 sœurs » étaient composées de 4 américaines, 2 anglo-hollandaises et de la « petite française » (Compagnie Française des Pétroles) qui allait devenir « Total-Energie ». On notera que les « 7 magnifiques » d’aujourd’hui sont toutes américaines.

[4] Précisons qu’en 2024 c’est 44% de la production d’électricité de l’UE qui se trouve réalisée à partir du renouvelable.

[5] L’investissement estimé et prévu par l’UE pour l’adaptation du réseau de transport de l’électricité se monte à 584 milliards d’euros d’ici 2030…. à peu près 10 fois le montant du capital prévu en France pour se rééquiper en énergie nucléaire…

[6] Les « 7 sœurs » feront beaucoup mieux et arriveront à un prix unique en chaque point du globe en facturant des frets fantômes. Ainsi pendant plusieurs dizaines d’années des cargaisons seront facturées sur la base d’un prix de transport depuis le golfe du Mexique alors que le pétrole provenait du Moyen-Orient. Et mêmes les bâtiments de la Royal Navy ou de la flotte américaine navigant dans   l’est de la méditerranée paieront le fret fantôme.

[7] C’est le cas de nombre de pays du sud de l’Europe dont le mix énergétique laisse désormais une place dominante au renouvelable : plus de 50% pour la Grèce et l’Espagne par exemple. L’Allemagne est en passe de rejoindre le sud avec son parc éolien gigantesque dans le nord…qui suppose des installations de transports gigantesques entre le nord et le sud du pays. La France, avec son parc nucléaire reste encore très loin de cette réalité : 30% des capacités en énergies renouvelables.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le Blog de Jean Claude Werrebrouck
  • : Analyse de la crise économique, financière, politique et sociale par le dépassement des paradigmes traditionnels
  • Contact

Recherche