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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 10:37

L'organisation générale d'une société et son fonctionnement ont beaucoup à voir avec le temps. Il existe une congruence entre le type de temps dans lequel on vit et l'organisation générale du monde. Les shémas suivants permettent de se faire une petite idée de ce que l'on vient de connaitre et que l'on connait encore (séquence post-moderne, soit la période 1989-2008) et de ce que l'on pourrait connaitre à l'issue de la crise (2015? 2020?).



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commentaires

P
<br /> Bonjour,j'apprécie votre réflexion "macroscopique" et je partage votre point de vue sur l'importance de la valeur ajoutée par rapport à la simple valeur d'une chose (aspect dynamique et<br /> évolutif).<br /> Mais, par dessus tout, j'aime votre approche de l'élément temporel à l'intérieur duquel l'homme est incarcéré, et dont il cherche à se libérer par une fuite en avant.L'époque demande des vrais<br /> philosophes et pas des majordomes ou des valets de soirées mondaines.<br /> <br /> <br />
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E
"L'homme doit s'adapter à son environnement"<br /> <br /> Il y a là dedans une notion de temps, chère à JCW.<br /> Reconnaissons que l'homme ne s'adapte à son environnement qu'au pied du mur, contraint et forcé par celui-ci, anticipant rarement les vraies décisions, même dûment informé.<br /> La nature compte en siècles, en millénaire, voire en millions d'années et l'homme politique en années, en mois, voire en jours.<br /> Alors ce à quoi on doit s'adapter à intérêt à supporter la réversibilité de court terme. Ce n'est pas le cas, par exemple du réchauffement climatique.<br /> <br /> Il faudrait un phénoménal retour de l'idéologie (et de sa police) pour que les masses sortent de la simple satisfaction de leurs désirs immédiats et sacrifient leur présent à celui des générations futures.<br /> En fait, il faudrait quasiment le retour du religieux, d'un nouveau prophète captivant les foules et qui donnerait des nouvelles raisons de vivre, avec de nouveaux commandement :<br /> - Tu ne feras que 2 enfants<br /> - Tu ne mangeras de la viande qu'une fois par semaine<br /> - Etc...<br /> Je vois mal l'humanité réussir durablement (le très long terme est en jeu) dans cette voie si chaque être humain n'intériorise pas "religieusement" le message.<br /> <br /> Alors, quid de la nécessité d'un nouveau fondement religieux au 21ème siècle ?<br /> <br /> <br /> Peut-être que là, le futur se remettrait à écraser le présent...
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J
<br /> oui, je suis assez d'accord.Par contre je me méfie des prophètes.<br /> <br /> <br />
C
@chris06 <br /> <br /> Effectivement la terre est un système thermodynamique ouvert. Et je ne vois en quoi cela change grand chose. Je m'explique.<br /> <br /> Définition d'un système thermodynamique ouvert (source Wiki) :<br /> En thermodynamique classique, on appelle système thermodynamique, une portion de l'univers que l'on isole par la pensée du reste de l'univers que l'on baptise alors milieu extérieur. La séparation, même fictive, entre le système et le milieu extérieur est appelée paroi ou enceinte. Selon la nature et les propriétés de cette paroi, un système thermodynamique sera qualifié de système ouvert s'il peut y avoir échange de matière et d'énergie entre le système et le milieu extérieur. (exemple : les êtres vivants).<br /> <br /> Si l'on néglige l'apport en matière qui ne risque pas de nous reconstituer nos stocks de minerais, l'échange majeur opéré par la terre et son milieu extérieur est un échange d'énergie (rayonnements du soleil). Premièrement le soleil s'éteindra dans 5 milliards d'année, donc c'est bien une source épuisable. Cela peut paraitre ridicule de raisonner sur une échelle de temps aussi longue et ça l'est. Néanmoins c'est important de le préciser pour établir le cadre de réflexion de départ : toutes les ressources sont épuisables. <br /> <br /> Ensuite, on peut commencer à faire des cas particuliers. Sur une échelle de temps plus courte, l'énergie solaire est évidemment intéressante à développer. Mais encore une fois la quantité d'énergie potentiellement récupérable est bornée.<br /> <br /> Ensuite, il faut toujours des matières premières pour construire tout dispositif. Ces matières premières proviennent soit de gisements, soit du recyclage. Pour les gisements ce n'est pas très difficile de montrer qu'ils ne vont pas se reconstituer d'eux même. Pour le recyclage c'est un peu plus compliqué. Prenons l'exemple de la corrosion des métaux : on estime que chaque seconde, 5 tonnes d'acier sont perdues dans le monde mais se serait plus de 10 tonnes en 2008, ce qui représente un coût annuel de 2% du produit brut mondial (Source Wiki et mes vieux cours de chimie). Ce ne serait pas si grave si l'on pouvait d'une manière ou d'une autre récupérer les produits de la corrosion pour refaire des métaux. C'est là où le bât blesse : les particules d'oxyde de métaux se détachent et s'éparpillent dans la nature. Une bonne image est celle du collier de perle : imaginez un collier comportant une centaine de perle. Ce dernier se rompt et les perles se dispersent sur l'ensemble de la surface. Concrètement, c'est la même chose pour les minerais. Nous en disposons sous une forme facilement manipulable (le collier), et leur utilisation conduit à les disperser dans la nature progressivement (une petite perle qui s'échappe). Ce qui est remis en cause ce n'est pas le recyclage, mais le fait de dire que l'on peut recycler de manière infini. L'état stationnaire est une chimère.<br /> <br /> Conclusion : <br /> « Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »<br /> — Kenneth E. Boulding, <br /> <br /> Et j'ajouterai malheureusement pour beaucoup de nos contemporains. Le statut qu'à pris la science dans notre société m'inquiète beaucoup. Honnêtement écrire cela c'est du délire :<br /> <br /> "D'autre part, il y énormèment de resources disponibles sur les autres planètes.<br /> Íl est ecrit nul part que nous ne soyons pas technologiquement capables, dans un futur assez proche (100 ans, 200 ans ?) de récolter ces resources." <br /> <br /> La technoscience dans toute sa splendeur. La science est fondé sur le doute, pas sur la foi. Croire que le progrès technologique sauvera la planète est un mythe complet. Si vous considérez ce 20ème siècle, il y a de nombreuses raisons de le remettre en cause. Je ne vais pas en faire la liste ici. Je vais néanmoins prendre un exemple pour essayer de vous faire saisir le problème.<br /> <br /> Il est indéniable que la progression des technologies de motorisation ont permis d'améliorer le rendement des moteurs. Pourtant, on observe que la consommation des voitures aujourd'hui n'a pas drastiquement diminué par rapport aux voitures plus anciennes. En effet, l'amélioration des moteurs a permis en retour d'alourdir les voitures avec de nouveaux équipements. Le deuxième constat c'est que le nombre de voiture a explosé au cours de ce siècle (environ 800 millions de voiture). <br /> <br /> Conclusion : Les points positifs apportés par les progrès technologiques ont été complètement annihilés par la croissance du nombre de voiture. <br /> <br /> Avec un peu de recul, on se rend compte que les progrès technologiques conduisent souvent à aggraver les problèmes plus qu'à en résoudre. Pour être plus exact, je dirai plutôt que nous en détournons souvent la finalité (soit réduire notre empreinte écologique tout en conservant un niveau de vie acceptable). Pour autant je reste d'accord avec vous sur un point la marge de progression reste importante.<br /> <br /> "Donc il faut absolument que nous limitions notre croissance a notre capacité d'innovation réelle ou à nos gains de productivité réels"<br /> <br /> Ce qu'il faut remettre en cause à l'entrée de ce 21ème siècle c'est le productivisme. Il n'y a pas de croissance bénéfique à partir du moment où celle-ci est basée sur l'utilisation croissante de ressource. Et tout processus économique que ce soit dans le secteur primaire, secondaire, tertiaire tire son existence de la consommation de ressources. La croissance est donc borné. C'est peut-être triste, dur à accepter, mais cela n'en reste pas moins une réalité.<br /> <br /> Voilà les deux questions que je trouve importante à mettre au centre du débat :<br /> <br /> "Quels sont nos besoins (au sens très large) ?"<br /> "Comment répartissons nous les richesses ?"<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Après je suis d'accord avec vous, il y a une marge de progression technologique réelle. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> On en revient à la citation de Boulding :<br /> <br /> « Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »
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C
Bravo pour votre blog, qui sucite tant de bonne questions !<br /> <br /> Cette question de resources finies et de la nature comme bien public ne me semble pas fondamentale au débat actuel, tout du moins il faut la presenter à mon avis autrement.<br /> <br /> Il est vrai que les resources sur la terre sont fines, mais d'autre part la terre est un systême energetiquement ouvert, il entre énormèment de resources de l'exterieur. D'autre part, il y énormèment de resources disponibles sur les autres planètes.<br /> Íl est ecrit nul part que nous ne soyons pas technologiquement capables, dans un futur assez proche (100 ans, 200 ans ?) de récolter ces resources. On n'en sait rien. Tout est une question de capacité d'innovation, ou bien si l'on veut, d'adapatation de notre espèce à notre environement.<br /> Cette capacité d'adaptation, il est ecrit nul part qu'elle doit être une fonction monotone, c'est à dire toujours plus où moins gentilement croissante. On sait qu'il peut y avoir des époques de notre évolution où nous sommes trés adaptifs et nous croissons fortement en diminuant les risques que nous courrons, et d'autres où nous augmentons les risques, succombons a de nombreux agents destructifs et nous décroisssons. Certaines fois, il se peût que certaines époques de décroissances soient tellement fortes qu'elles anhilissent entièrement une espèce donnée. <br /> <br /> Donc a mon avis, ce n'est pas une question de resources finies ou non, ou de nature comme bien public, mais tout simplement qu'il faut que nous, les humains, nous reprenions mieux conscience du fait qu'il s'agit avant tout de nous adapter a l'environement. C'est ce que l'on a fait depuis plus de 3.5 milliard d'années, c'est pour cela qu'on est encore là, c'est la chose la plus forte qui est inscrite dans nos gènes, si on oublie cela, on ne sera plus rien trés rapidement.<br /> Qu'est ce que cela veut dire s'adapter à son environement ? Cela veut dire par exemple que si nos capacités d'innovation ne sont évidemment pas linéaires, la notion d'une croissance lineaire n'a pas de sens. Tout indique qu'actuellement, nous entrons dans une phase du dévelopement humain où nous ne sommes pas suffisament bien adaptés à notre environement et où nous ne pouvons pas soutenir quasi aucune croissance tant que nous n'avons pas fait un tres net progrès à la fois au niveau organisationel et technologique suffisant. Donc il faut absolument que nous limitions notre croissance a notre capacité d'innovation réelle ou à nos gains de productivité réels, et non pas à des mesures factices telles que la croissance par la dette ou l'innovation financière (au moins la moitié des 3.5% de croissance annuelle des pays de l'OCDE des 30 dernières années était factice). Il va donc faloir que que nous nous limitions pour un certain temps. Depuis la révolution industrielle, nous avons connu une trés forte croissance démographique et de la consommation des resources, il est clair que nous n'avons a aucun moment considéré cette notion de limite temporaire de notre croissance pour une question d'adaptation. On n'en avait rien a foutre.<br /> <br /> En fait, durant les 30 dernières années, nous avons fait tout le contraire de nous adapter. Nous nous sommes convertis en addictes à la consommation, nous avons fragilisé notre organisation en la centralisant de plus en plus, nous avons ignoré les problêmes d'un futur toujours plus proche, nous avons poussé la croissance en nous endettant encore plus rapidement. Et qu'a t'on fait au niveau de la recherche et conquête spatiale, qui est une de nos possibilités pour notre problême de limitation de resources ? Rien.<br /> Il faut quand même bien dire que le bilan des gouvernants et autres élites dirigeantes des pays de l'OCDE des dernières 30 années est plutôt déplorable.<br /> Maintenant il est grand temps de redevenir humains, de nous souvenir que pour s'adapter dans des periodes difficiles il va falloir que l'on se serre les coudes.<br /> <br /> A mon avis, dans cette nouvelle époque, il ne me semble pas concevable par exemple, qu'il n'y ai pas de limite maximum à la consommation par individu.
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J
<br /> ok merci pour le commentaire<br /> <br /> <br />
C
Bonjour,<br /> <br /> Vous m'avez demandé sur le précédent billet si j'étais un adepte de la décroissance. <br /> <br /> Je dirais que adepte est un mot un peu fort à mon goût, et que le terme "décroissance" a des significations très différentes suivant les personnes (de récession pour les plus intoxiqués à paradis sur terre pour les plus idéalistes).<br /> <br /> Ce qui tend à me faire qualifier de décroissant par les gens qui m'entourent serait ma fâcheuse tendance à vouloir intégrer quelques principes physique à l'économie. Je ne vais pas m'en cacher, j'ai une formation de chimiste et je ne connais pas grand chose à l'économie (bien que dernièrement j'ai appris plein de chose). Il y a des principes de thermodynamique qu'il me parait urgent d'intégrer. Sur une échelle de temps suffisamment il apparait que les ressources sont finies (premier principe de la thermodynamique), que le recyclage infini est impossible (second principe de la thermodynamique). Auquel cas la façon d'envisager l'économie change complètement... <br /> <br /> Ensuite je ne suis pas tout à fait en phase avec la contradiction majeure que vous mettez en évidence. Par souci d'efficacité, il peut être tentant de faire des économies d'échelles par la centralisation de la production d'énergie, de nourriture etc... Mais il y un sérieux problème à la centralisation des moyens des productions : le transport. Le cout énergétique des flux de matières/énergie et le pendant à prendre en compte pour tout dimensionnement d'une unité (centrale d'énergie vs autoproduction de l'énergie, mégalopole/ville/village, agriculture intensive/extensive etc...).<br /> <br /> Auquel cas il doit être possible de trouver un optimum si l'on considère que l'aspect énergétique. Mais réduire la question à cela peut donner une tournure scientiste à mon propos. <br /> Il y a d'autres aspects à prendre en compte: création de réseau de solidarité, de lien, de vie de quartier, de réseau d'échange locaux. L'aspect humain pourrait prendre le pas sur la question énergétique. C'est une question qui doit être régler tout d'abord par le politique. <br /> <br /> A bientôt !
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J
<br /> merci et bon dimanche.<br /> <br /> <br />

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