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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 12:16

 Le caractère disproportionné des activités financières mérite une explication.  le texte qui suit, tente d'exposer la logique d'une croissance sans limite, pour aboutir à l'idée selon laquelle elle n'est, en occident, que la manifestaion empirique , de la continuation d'un fordisme épuisé avec d'autres moyens. Et continuation faisant emerger la présente forme du politique, forme humble se cachant sous l'expression de simple "gouvernance" .l'argumentation donnera lieu à deux publications qui vont se succéder.

 

               

Ce qu’on appelle financiarisation est un processus de séparation, de mise à distance, ou d’éloignement vis à vis des contraintes de l’économie réelle. C’est que l’échange marchand, outil indispensable de la division du travail, reste dans une économie non financiarisée trop soumis aux contraintes du réel. L’investissement matériel,  assujetti  au processus de création de valeur ajoutée à partir de ces éléments très physiques que sont les équipements, les matières premières etc., est une répression temporaire de l’échange marchand : l’investisseur doit attendre, parfois très longtemps,  la création de valeur ajoutée avant  la mise sur le marché de ce qui est crée. Avec tous les risques associés à l’opération.

La titrisation généralisée du réel

De ce point de vue l’apparition, au 19ième siècle, des sociétés de capitaux  est une libération : il y a déconnexion  vis-à-vis de la réalité, et l’investissement, n’est plus l’anéantissement au moins temporaire de la liquidité. Déjà, à cette époque, la course à la liquidité comme jouissance potentielle, et ce sans réel engagement.

La division croissante  du travail va fonctionner de la même façon : la prise de conscience selon laquelle le coût du recours au marché peut - dans certaines conditions – devenir inférieur aux coûts de la hiérarchie, libère les processus d’externalisation et d’émiettement  de la production. Parfois jusqu’à l’infini : des entreprises responsables de marchandises, pourtant bien matérielles, ne produisent rien d’autre que de la coordination. Comme quoi il est possible de maitriser des actifs sans porter atteinte à la liquidité.

De ce point de vue, le « modèle  d’accumulation fordien », pour employer le langage de l’école dite de la régulation, n’est pas un progrès  en ce qu’il limite sérieusement l’échange marchand. C’est que le compromis institutionnel de l’époque, ou le mode d’appropriation de la contrainte publique, ne fait pas du salariat une marchandise complète : l’Etat-providence, approvisionné par des cotisations salariales, reste en surplomb, et assure une solidarité qui ne passe pas par l’échange marchand. C’est aussi que nombre d’entreprises sont possédées par des propriétaires prisonniers du capital investi, qui par conséquent sont éloignés de la liquidité. C’est enfin que nombre de processus industriels ne sont pas financiarisés, que par exemple, il faut mobiliser des fonds sur des stocks de matières premières qui ne sont pas encore ravalées au rang de simples « commodities » , le risque d’évolution des cours dans le futur pesant de tout son poids.

Mais ces échanges marchands du 19ième et du 20ième siècle, sont encore ancrés sur une marchandise bien physique. Certes ils s’affolent avec la division du travail, y compris bien sûr dans le Fordisme, mais ils se nouent à propos d’une marchandise souvent industrielle. L’échange marchand connait une hypertrophie par rapport à la production finale, mais il n’a pas encore pour support essentiel des titres financiers. L’objet de la présente note, n’est pas de revenir sur les causes de la financiarisation et le passage progressif de « l’accumulation fordienne » au modèle « Wall Street ». Il est simplement de repérer le gonflement de la sphère financière, gonflement jusqu’ici non remis en cause avec la crise, et les questions qui en résultent.

Le gonflement, allant jusqu’au gigantisme,  est dû à la titrisation généralisée de la réalité. Tritrisation pouvant mener à une multiplication à l’infinie de la sphère des échanges marchands .Et multiplication à l’infinie,  grandement facilitée par l’irruption des technologies informatiques : Il suffit de penser au Trading informatique à hautes fréquences. Cette titrisation ne se borne pas à celle des crédits hypothécaires américains et concerne l’ensemble du réel matériel. En ce sens, il s’agit d’une certaine façon de se débarrasser de la réalité qui n’aura plus à produire de la valeur ajoutée,  mais simplement de la valeur. Bien sûr, nombre d’entreprises furent titrisées en France par le processus de privatisation et l’irruption des fonds de pension. Mais la titrisation est aussi celle de la dette publique,  qui autorise cette autre irréalité qu’est la possibilité, pour un simple notateur privé, de déclencher une « attaque des marchés » contre les Etats. C’est aussi la titrisation de la protection sociale,  qui transforme les régimes de retraites en une infinité d’échanges de produits financiers, ou qui génère d’autres  produits financiers à partir des déficits de l’Assurance Maladie,  comme dans le cas de la CADES et de l’ACOSS. C’est aussi,  la titrisation plus connue de la plupart des crédits qu’il faut sans cesse évacuer des bilans : le crédit existe bel et bien, mais tout est fait pour qu’il soit réputé inexistant. C’est aussi,  la déréalisation des stocks les plus divers,  qui peuvent se transformer en une infinité de contrats sur des marchés à termes. Et dans ce dernier cas,  il ne s’agit même plus de déréaliser mais de faire disparaitre une activité économique. Il est même possible de déréaliser des revenus et par le jeu de la constitution d’une bulle, par exemple immobilière, de compenser  une stagnation des salaires résultant elle-même de la disparition du Fordisme. Les exemples pourraient être multipliés, et il y aurait sans doute à évoquer l’infinité des produits dérivés, eux-mêmes dérivés d’autres produits, voire indices, et indices d’indices etc. C’est que la titrisation peut elle-même être titrisée et ce, sans limite claire. Le processus d’explosion des échanges marchands dématérialisés s’est évidemment nourri d’ entreprises d’un genre nouveau, tels les Hedges Funds ou les fonds de Private-Equity, ou les fonds de fonds, etc.

Division du travail industriel et division du travail financier

L’explosion de la division du travail dans l’économie réelle,  avait déjà entrainé une explosion parallèle de la sphère des échanges. Il s’agissait toutefois de diviser  la production pour générer des gains de productivité : le « faire-faire » étant moins coûteux que le « faire ». Il est sans doute possible de se poser une question identique à propos du gigantisme financier : s’agit-il d’une division du travail générant le partage du risque,  comme il s’agissait de partager la production à l’époque du Fordisme ? Sur le théâtre pétrolier, la sphère des échanges strictement financiers, dont JM Chevalier affirme qu’elle est 35 fois plus importante que la sphère des échanges physiques, génère sans doute un partage des risques, chaque opérateur prenant simultanément une position et une couverture.  Sa profondeur  est censée sécuriser  l’accès au physique lui-même. Toutefois,  la question est de savoir s’il y a gain global de productivité, par exemple par réduction massive de coûts de stockage et des investissements correspondants. On ne trouve  pas de réponse, dans le rapport sur les causes de la volatilité des prix du pétrole remis par JM Chevalier au gouvernement en février 2010. Il est  toutefois  douteux qu’à l’échelle planétaire la titrisation des « commodities » ait entrainé une baisse générale des stocks, et le « Just In Time » industriel fût très probablement plus efficace. Il est moins douteux,  par contre, que le système soit aussi un terrain de jeu sur des paris concernant les prix, paris exceptionnellement protégés par des dispositions du code monétaire et financier (ordonnance 2009-15 du 8 janvier 2009 confirmant des textes plus anciens) en dérogation au code civil lui-même.

Le gigantisme financier, pouvait ainsi apparaître comme la suite logique de l’échange marchand généralisé - sans limite-  avec l’individualisme qui lui correspond : la fin du holisme est aussi le passage de la solidarité à la simple assurance  des risques, avec pour corollaire  les paiements sur paris, et le respect des dettes de jeu,  qui doivent devenir   juridiquement sur-protégés.

Logique, car résultant aussi de la montée des risques - et de leur couverture nécessaire – liés à la mondialisation exigée par certains acteurs, notamment ceux des entreprises économiques : liberté de circulation des capitaux, taux de change flexible, risques pays etc. Mais aussi montée des risques liés à d’autres facteurs, notamment la couverture assurantielle de ce qui n’est peut être pas assurable, par exemple  les catastrophes naturelles.

Logique aussi, car résultant des dogmes des théologiens universitaires consacrés à l’autorégulation des marchés, et à l’affectation efficiente des capitaux. Dogmes qui iront tous dans le sens d’une prise de risques accrus, notamment des leviers aux dimensions impressionnantes, puisque précisément la « science » enseigne qu’il n’y  a plus de risques... Et comme le risque se doit d’être divisé à l’infini pour devenir proche de Zéro, et que les coûts de transaction sont à peu près nuls, le gigantisme des échanges financiers peut se développer sans limite. Ce qui n’était pas le cas des échanges marchands industriels dont la division du travail ne peut sans cesse être accrue, les coûts de coordination finissant par l’emporter. Et le résultat est impressionnant,  puisque de façon très approximative une seule activité – la maitrise  du risque- a pu  engendrer jusqu’à 30 points de PIB dans les pays les plus financiarisés.

Ce gigantisme est dans les apparences un aboutissement rationnel, au fond  le destin logique de l’échange, dès lors que l’aventure humaine entrainât la transformation de l’institution du don holistique et solidariste,  en échange marchand qu’il faut assurer car toujours risqué. Et destin toujours confirmé par les réglementations et négociations de « l’après crise » tels le Dodd-Frank Act,  les nouvelles directives européennes, le Bâle 3, etc.

On peut toutefois se poser la question de savoir si cet aboutissement, n’est pas une pathologie, en ce que le système financier serait – selon l’expression d’Alain  Touraine - une « pièce qui se serait détachée du système social ».

Cohérence fordienne et incohérence financière.

L’idée de gonflement sans limite de la titrisation – donc de gigantisme-  est déjà une pathologie en ce sens qu’elle finit par être dépourvue de tout point de repère. Dans l’industrie fordienne, l’émiettement de la production n’entrainait pas le non repérage de la pièce élémentaire, laquelle faisait l’objet d’une consommation productive,  que l’on appelait consommation intermédiaire. Cette dernière était objective, mesurable, et devait donner lieu à traçabilité. Sa valeur marchande, sans doute soumise à davantage de subjectivité, ne connaissait qu’une faible variabilité. Il n’en est pas de même dans l’industrie financière, la pièce élémentaire disparaissant largement par des effets incessants de bouclage : la titrisation de titres déjà titrisés ne connaissant pas de limites, il est très difficile d’imaginer une quelconque traçabilité. Les 3 agences mondiales (Moody’s, Standard & Poor’s, et Fitch Ratings ) s’enracinant, immanquablement, dans la subjectivité pour noter les produits structurés. Il existe un grand écart entre la mesure de la qualité d’une pièce  industrielle et l’opinion d’une agence de notation concernant des  produits structurés. Grand écart lui-même conforté, entre  une valeur plus ou moins objective de la pièce industrielle, et celle soumise aux errances du mimétisme, et des foules noyées par des flots d’informations elles mêmes très subjectives, et qui  fonctionnent en boucles. Comme quoi la gigantesque construction se trouve dépourvue de fondations, d’où l’idée de « pièce détachée du système social ».

Mais il y a plus grave, car les échanges marchands dans le modèle fordien et dans celui qualifié de « Wall Street » ne sont pas de même nature. Dans le premier cas, il s’agit d’une division effective du travail aux fins d’élévation effective de la productivité. Dans le second, il s’agit d’une division, non pas pour partager le risque, mais bien plutôt pour le transférer. D’où la difficulté de mesurer le gain de productivité qui serait associé à l’échange. Il existe néanmoins un fait objectif : c’est bien le transfert du risque lui-même - résultant de la marchandisation de tous les actifs imaginables - qui a permis l’endettement croissant, et en retour une valorisation accrue des patrimoines, autorisant une croissance continue de la consommation. Plus brutalement exprimé, si dans le fordisme les gains de productivités pouvaient être redistribués, et donnaient naissance à ce qu’on a appelé les « trente glorieuses », c’est l’endettement croissant, qui tient lieu de gain de productivité dans le modèle « Wall  Street ». C’est le processus de titrisation généralisée, qui a permis la mondialisation, comme la société de capitaux au 19ième siècle a facilité la révolution industrielle. Mais si la révolution industrielle a pu déboucher sur le fordisme, évidemment avec le recours des marchés politiques, la mondialisation n’a pas encore débouché, ou ne pourra pas déboucher sur un fordisme mondial, le fonctionnement des marchés politiques, s’enracinant  encore sur des bases étatiques nationales.

Au niveau des Etats, l’utilisation de la contrainte publique à des fins privées, a donné lieu à un nouveau type de fonctionnement, largement favorable aux entrepreneurs de la finance, et interdisant la vieille redistribution des gains de productivité. L’entreprise mondiale titrisée, fragilisée dans son corps en raison de la titrisation possible de chacune de ses parties, obéissant à de nouvelles normes comptables,  elles-mêmes mises en place dans le cadre d’une adéquation avec la titrisation généralisée, n’a plus à redistribuer aux salariés les gains de productivité. La mondialisation (concurrence) comme les actionnaires  (nouvelle gouvernance) sont  d’ailleurs là pour lui interdire.  Si l’entreprise fordienne générait des débouchés par redistribution des gains de productivité, l’entreprise titrisée laisse la place à la finance pour assurer, par un endettement croissant, les débouchés dont elle a besoin. Pour être juste, la mondialisation qui s’est servie de la titrisation généralisée,  assure aussi un « revenu supplémentaire » résultant du prix bas des marchandises importées … mais qui tuent le fordisme ancien. Comme quoi la titrisation généralisée, avec tout ce qu’elle implique, notamment la liberté de circulation du capital, est cause essentielle de la désindustrialisation des anciens pays fordiens.

La croissance était ainsi - pour l’essentiel -  non plus tirée par les gains de productivité, mais par un  endettement croissant reposant sur le transfert généralisé du risque, et impulsant un effet d’enrichissement. Le lecteur retrouve ici la logique des « subprimes »- pour le meilleur et finalement le pire -  aux USA, avec ces « clones européens », et notamment l’Espagne ou l’Irlande.

Alors que le fordisme était un accord - utilisant certes  largement  la contrainte publique -  mais qui restait relativement cohérent, c'est-à-dire pouvant « faire société », le modèle « Wall Street » est fondamentalement un compromis boiteux,  ne pouvant déboucher sur aucune cohérence sociale.

Cohérence pour le fordisme,  en ce sens que les conflits d’intérêt sont largement arbitrés par les entreprises politiques,  qui elles même sont légitimées par le succès : intégration du plus grand nombre, « moyennisation » de la société et « containment » des conflits, croissance très élevée etc. Quelque chose comme l’idéologie d’un intérêt général pouvait se développer.

Incohérence pour  le modèle « Wall Street », qui ne pouvait réellement arbitrer les conflits d’intérêts,  et ne proposait que des  fuites en avant appelées  d’abord « effet d’enrichissement » et ensuite «  bulles »… de plus en plus nombreuses et de plus en plus gigantesques. Bulles suralimentées par de la dette, qui nourrissait elle-même, et continue de nourrir – plus massivement aujourd’hui - une rente dévoreuse, excluant tout compromis arbitré par les entreprises politiques, elles mêmes saignées par la dite rente. Les produits politiques (dépenses budgétaires) étant affectés de façon croissante au service de la dette publique, imprudemment titrisée depuis trente années, les entrepreneurs politiques deviennent  ainsi massivement délégitimés, car devenus  incapables de promulguer l’idéologie d’un intérêt général. Il suffit bien sûr de penser à la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, etc.

L’expression d’Alain Touraine - « Pièce détachée du système social » est sans doute maladroite - la finance fonctionnant davantage comme prédation - elle reste néanmoins juste, en ce qu’elle exprime cette idée d’incohérence. Et incohérence à priori non réductible puisque le gigantisme n’est nullement menacé malgré la crise. Partout dans le monde occidental la dette s’accroit et des trous plus petits se rebouchent avec d’autres plus grands que l’on creuse dans la hâte. La tragédie grecque et ses multiples rebondissements n’étant que l’ouverture d’un mouvement appelé à devenir mimétique.

L’essence du gigantisme reposait sur la volonté de se débarrasser de la réalité : l’épuisante « valeur ajoutée » pouvant se transformer en engendrement magique et sans limite de « valeur » ; les dures réalités de l’ordre matériel de l’ingénieur pouvant se sublimer dans la magie des algorithmes financiers ; et les limites des revenus du travail pouvant se réduire devant l’immensité automatique des gains à l’échange du « High Frequency Trading ». Il est  difficile d’imaginer la disparition de la réalité, un objet qui refaisant surface viendra dégonfler la finance. Nous verrons toutefois que la volonté de se débarrasser de la réalité est une affaire plus complexe qu’il n’y parait, probablement la résultante involontaire d’un jeu d’acteurs volontaires : les entrepreneurs économiques d’une part, et les entrepreneurs politiques d’autre part. Jeu d’acteurs qui sera plus précisément étudié dans une seconde partie.

 

 

 

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B
<br /> Il y a plus d'un an, le 25 avril 2010, Christine Lagarde avait annoncé la couleur.<br /> <br /> Le 25 avril 2010, Christine Lagarde avait expliqué que l'aide à la Grèce ne serait donnée qu'au compte-goutte, petit à petit. Elle avait prévenu qu'en cas de défaut de paiement de la Grèce, la<br /> France arrêterait aussitôt de verser ces aides à la Grèce.<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> Le JDD : Qu’est-ce qui garantit le remboursement des Grecs ?<br /> <br /> Christine Lagarde : L’accord en cours de négociation le précisera, mais nous ne décaisserons pas l’intégralité des sommes tout de suite. Nous le ferons au fur et à mesure des besoins et en cas de<br /> défaut de paiement, nous mettrons aussitôt le pied sur la pédale du frein.<br /> <br /> http://www.lejdd.fr/Economie/Actualite/Lagarde-Solidaires-pas-complaisants-188597/<br /> <br /> Le cas de figure évoqué par Christine Lagarde est en train de se réaliser.<br /> <br /> Aujourd'hui, la Grèce est insolvable.<br /> <br /> Aujourd'hui, la Grèce est en défaut de paiement.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Lundi 20 juin 2011 :<br /> <br /> La zone euro a renvoyé dimanche soir la balle dans le camp de la Grèce en refusant de débloquer la cinquième tranche de l'aide à Athènes et de valider un second plan d'aide au pays tant que le<br /> Parlement grec n'aura pas voté un nouveau programme d'austérité.<br /> <br /> Alors que la date de ce vote n'est pas encore arrêtée, les ministres des Finances de la zone euro, qui se sont réunis huit heures durant à Luxembourg, se sont donné jusqu'à début juillet pour<br /> prendre une décision sur ces deux dossiers, faute de quoi la Grèce ferait défaut sur sa dette dans les jours suivants.<br /> <br /> Ils ont, en revanche, d'ores et déjà clarifié la manière dont les créanciers privés seraient associés à un second plan de soutien. Il s'agira d'une participation informelle et volontaire,<br /> correspondant à ce que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient décidé à Berlin vendredi. "Les ministres des Finances de la zone euro ont décidé de définir d'ici début juillet les principaux<br /> paramètres d'une stratégie de financement pour la Grèce", peut-on lire dans un communiqué d'une page publié à l'issue de la réunion.<br /> <br /> "Les ministres des Finances de la zone euro sont d'avis que tout financement supplémentaire pour la Grèce sera de source publique et privée. (...) Une participation du secteur privé à un second<br /> plan d'aide à la Grèce se fera sur une base volontaire et informelle via un roll-over d'obligations grecques arrivant à maturité", est-il encore indiqué. Cette modalité est connue comme<br /> "l'initiative de Vienne", par laquelle des banques privées avaient accepté en 2009 de ne pas se désengager d'Europe centrale au plus fort de la crise.<br /> <br /> Après la valse-hésitation au cours de la semaine sur l'opportunité de débloquer la cinquième tranche d'aide de 12 milliards d'euros prévue dans le cadre du plan de 110 milliards approuvé en mai<br /> 2010, les ministres ont décidé de rester fermes. Ils ont de nouveau appelé à une unité politique nationale en Grèce "compte tenu de la longueur, de la magnitude et de la nature des réformes<br /> requises".<br /> <br /> Surtout, ils "(ont) rappelé avec force au gouvernement grec que, d'ici la fin du mois, il doit faire en sorte que tous soient convaincus que tous les engagements pris par les autorités grecques<br /> soient remplis", selon les mots du président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, à la sortie de la réunion. "Vous ne pouvez pas imaginer une seconde que nous nous engagions à financer sans savoir<br /> si le gouvernement grec a endossé les obligations qui sont celles de la Grèce", a-t-il encore indiqué aux journalistes.<br /> <br /> Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a confirmé que les fonds ne seraient pas débloqués pour le moment, même si des discussions s'engageront entre les départements du Trésor des<br /> principaux États membres et les créanciers privés de la Grèce.<br /> <br /> http://www.lepoint.fr/economie/l-europe-demande-des-garanties-a-la-grece-20-06-2011-1343721_28.php<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Dimanche 19 juin 2011 :<br /> <br /> "La faillite de la Grèce peut contaminer le Portugal et l'Irlande, et en raison de leur endettement élevé la Belgique et l'Italie, même avant l'Espagne", a prévenu le président de l'Eurogroupe,<br /> Jean-Claude Juncker. Plus largement, la crise de la dette menace le projet européen tout entier, selon une étude publiée cette semaine par un think tank réputé à Bruxelles, le European Policy<br /> Center.<br /> <br /> "L'inimaginable est devenu imaginable : la sortie d'un pays de la zone euro, la fin de l'euro et même une désintégration de l'UE ne sont plus taboues", écrit le think tank.<br /> <br /> http://www.lepoint.fr/economie/l-eurogroupe-se-reunit-pour-accorder-une-bouffee-d-air-a-athenes-19-06-2011-1343570_28.php<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Samedi 18 juin 2011 :<br /> <br /> Crise : Jean-Claude Juncker met en garde contre une contagion en Belgique et Italie.<br /> <br /> Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a mis en garde contre une contamination de la crise de l’euro à la Belgique et l’Italie, dans un entretien au quotidien allemand Süddeutsche<br /> Zeitung paru samedi.<br /> <br /> « La faillite peut contaminer le Portugal et l’Irlande et en raison de leur endettement élevé la Belgique et l’Italie, même avant l’Espagne », a-t-il dit au journal.<br /> <br /> Selon lui, en faisant participer les créanciers privés au sauvetage de la Grèce, il peut arriver dans le pire des cas que les agences de notation rangent Athènes dans la catégorie « insolvable »,<br /> ce qui aurait des conséquences catastrophiques pour la monnaie unique.<br /> <br /> « Nous jouons avec le feu, a-t-il dit. Et si la Grèce était rangée dans cette catégorie, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques sur d’autres pays de la zone euro, dont le Portugal et<br /> l’Irlande, puis la Belgique et l’Italie. »<br /> <br /> http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iYe1eM81gWlVYlf-KTkNzhtM3wjQ?docId=CNG.f8ba3b2d5a1e05aa19c26a1b13cef38b.711<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Il y a environ un an, le jeudi 4 mars 2010, la Grèce lançait un emprunt à 10 ans. La Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 6,39 %.<br /> <br /> Ce taux d’intérêt était exorbitant : c’était 3,26 % de plus que ce que l’Allemagne payait (quand l’Allemagne lançait un emprunt à 10 ans, elle ne devait payer que 3,13 % d’intérêt).<br /> <br /> http://www.obliginfos.fr/2010/03/04/lemprunt-grec-a-10-ans-emis-a-63/<br /> <br /> L’Union Européenne et le FMI ont alors décidé d’intervenir pour sauver la Grèce. Deux mois plus tard, début mai 2010, l’Union Européenne et le FMI ont mis sur la table 750 milliards d’euros pour<br /> rassurer les investisseurs internationaux. Ils ont décidé de prêter 110 milliards d’euros à la Grèce.<br /> <br /> Ils ont déclaré que, grâce à ces mesures, la Grèce pourrait recommencer à emprunter sur les marchés en 2012.<br /> <br /> Aujourd’hui, nous pouvons faire le bilan : un désastre.<br /> <br /> - Les investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés.<br /> <br /> - Le 4 mars 2010, pour un emprunt à 10 ans, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 6,39 %. Vendredi 17 juin 2011, le taux des obligations grecques à 10 ans est de … 16,939 % !<br /> <br /> - La Grèce ne pourra pas revenir emprunter sur les marchés en 2012.<br /> <br /> - Comme la Grèce est écrasée sous des montagnes de dettes, l’Union Européenne et le FMI ont donc décidé … de lui prêter 100 milliards d’euros supplémentaires !<br /> <br /> - Les dettes publiques ne peuvent pas monter jusqu’au ciel : il arrive toujours un moment où tout s’effondre. Ce moment, ça s’appelle un défaut de paiement.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Grèce : un défaut de paiement de plus en plus probable.<br /> <br /> Le chef de l'Etat et la chancelière allemande se rencontrent ce vendredi. La crainte d'une contagion d'un éventuel défaut grec, de plus en plus probable, entraîne d'autres pays de la zone euro dans<br /> la tourmente.<br /> <br /> Le report d'un accord sur un nouveau plan de soutien à la Grèce accroît encore les craintes d'un défaut de paiement sur la dette grecque et relance les inquiétudes d'une contagion à d'autres pays.<br /> Oli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, semble désormais convaincu qu'un défaut de paiement est inévitable.<br /> <br /> De même, Alan Greenspan estime qu'un défaut de paiement est «quasiment certain», dans une interview à Bloomberg. L'ancien président de la Réserve fédérale américaine ajoute que la crise de la dette<br /> en Grèce peut faire retomber les Etats-Unis en récession. De quoi expliquer les encouragements du porte-parole de la Maison Blanche hier, soulignant qu'«il est important que le gouvernement grec<br /> continue» ses efforts de réforme.<br /> <br /> Un défaut pourrait générer d'importantes pertes pour les banques et créer les conditions d'une panique bancaire similaire à celle de la crise financière de 2008. La France et la Banque centrale<br /> européenne préviennent également des risques d'embrasement de la zone euro en cas de rééchelonnement de la dette grecque qui suppose un engagement des banques européennes. Ainsi, Nicolas Sarkozy<br /> rencontre Angela Merkel ce vendredi pour la convaincre de faire un geste en faveur d'Athènes.<br /> <br /> Les craintes d'une contagion de l'accablante situation économique de la Grèce pénalisent déjà d'autres pays de la zone euro. Alors que les taux grecs ont atteint un nouveau record hier, le taux de<br /> ses obligations à deux ans a grimpé au-delà de 30%, les obligations de l'Etat espagnol s'établissaient elles aussi à des sommets.<br /> <br /> Le coût d'emprunt en Espagne s'est envolé à un niveau inédit depuis onze ans et Madrid a ainsi été contrainte de limiter le montant de son émission de dette. En Irlande et au Portugal, les coûts de<br /> l'assurance contre un défaut, mesurés par les CDS (Credit Defaut Swaps), se sont également envolés.<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/17/04016-20110617ARTFIG00307-grece-un-defaut-de-paiement-de-plus-en-plus-probable.php<br /> <br /> <br />
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L
<br /> « L’idéologie d’un intérêt général » dont vous parlez pour le compromis fordiste était une transcendance, c'est-à-dire un intérêt supérieur métabolisé par l’ensemble du corps social, ce qui lui<br /> donnait sa cohésion.<br /> Pour poursuivre la métaphore médicale, je pourrais dire qu’il jouait le même rôle que l’oxygène pour un organisme vivant, puisque chaque cellule a besoin d’oxygène, pas seulement pour fonctionner<br /> mais pour le faire au diapason des autres corps cellulaires.<br /> Même le nazisme fonctionnait de la même manière, et son seul problème était de heurter de front, mais de manière rédhibitoire, d’autres transcendances communément admises.<br /> La titrisation est un aspect parmi d’autre d’un processus général qui lui n’a pas besoin d’oxygène pour se développer, c’est-à-dire de transcendance. Sa fermentation est de type anaérobique, ce qui<br /> retire toute cohérence à son expansion, et explique pourquoi elle reproduit des tibias dans un tissu pulmonaire et crée de la valeur en bourse avec des dettes de santé.<br /> La seule logique qu’elle admet est celle de sa propre fin, et sa seule limite la mort du corps social sur lequel elle prolifère et qu’elle désorganise jusqu’à ce que mort s’ensuive.<br /> Je ne crois d’ailleurs plus qu’il faille opposer holisme et individualisme à propos de cette maladie, puisqu’il s’agit d’un panneau dans lequel j’ai moi-même donné en vous lisant (mais je précise<br /> que vous n’y êtes pour rien, la discipline économique que vous servez ayant ses propres règles qui vous dépassent).<br /> L’individualisme a autant besoin d’oxygène transcendantale que le holisme, ce qui est complètement hors sujet dans le cas qui nous occupe ici.<br /> Bon, concluons : quelle est d’après vous la marge de manœuvre d’un entrepreneur chirurgien face à un cancer ? La radiothérapie entraîne de gros dégâts collatéraux, on le voit au Japon, et la<br /> chimiothérapie entraîne aussi des effets secondaires redoutables.<br /> Il reste l’exérèse, au bénéfice seulement provisoire s’il reste des cellules souches, et il semble bien que la titrisation soit désormais une tentation virulente inscrite au patrimoine de<br /> l’humanité.<br /> L’essentiel est de savoir que nous vivons une époque monstrueuse et que nous n’avons sans doute encore rien vu, même s’il existe, à Lille ou ailleurs, pleins de chirurgiens entrepreneurs de bonne<br /> volonté.<br /> Mais j’attends impatiemment la suite…<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Jeudi 16 juin 2011 :<br /> <br /> Portugal, Irlande, Grèce : les CDS de ces trois Etats en faillite battent des records historiques :<br /> <br /> Irlande : CDS à 5 ans : 804 469 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars.<br /> <br /> Portugal : CDS à 5 ans : 809 417 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars.<br /> <br /> Grèce : CDS à 5 ans : 2 073 088 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CGGB1U5:IND<br /> <br /> Portugal, Irlande, Grèce : les taux des obligations de ces trois Etats en faillite battent des records historiques :<br /> <br /> Portugal : taux des obligations à 2 ans : 13,074 %.<br /> <br /> Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,870 %.<br /> <br /> Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,952 %.<br /> <br /> Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,553 %.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 29,691 %.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,947 %.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Jeudi 16 juin 2011 :<br /> <br /> Portugal, Irlande, Grèce : tous les records sont pulvérisés !<br /> <br /> Concernant ces trois Etats en faillite, les courbes des taux sont inversées !<br /> <br /> Portugal : taux des obligations à 2 ans : 13,074 %.<br /> <br /> Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,870 %.<br /> <br /> Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,952 %.<br /> <br /> Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,553 %.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 29,691 %.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,947 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Mercredi 15 juin 2011 :<br /> <br /> Concernant les trois Etats en faillite, les courbes des taux sont inversées !<br /> <br /> Portugal : taux des obligations à 2 ans : 12,435 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND<br /> <br /> Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,680 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND<br /> <br /> Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,095 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB2YR:IND<br /> <br /> Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,550 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,022 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,726 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND<br /> <br /> <br />
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B
<br /> L’agence de notation Standard and Poor’s a annoncé mercredi avoir abaissé de trois crans la note de quatre banques grecques à « CCC », soit la même note que celle attribuée en début de semaine à la<br /> dette à long terme de la Grèce.<br /> <br /> Ces quatre banques, la Banque nationale de Grèce, l’Eurobank EFG, Alpha et Piraeus, sont « exposées à des risques renforcées en raison de la détérioration de la solvabilité de la Grèce », relève<br /> l’agence.<br /> <br /> Ces risques sont également liées à la « perception des déposants grecs quant à la possibilité d’une restructuration de la dette grecque », ajoute S&P’s, qui envisage un nouvel abaissement dans<br /> les prochains mois au cas où ces banques ne pourraient pas faire face à leurs obligations.<br /> <br /> S&P juge que, dans le cadre d’une restructuration de la dette grecque, le secteur privé (banques, fonds d’investissement, assureurs), mis à contribution, se retrouverait face soit à un «<br /> échange de titres » soit à un « allongement des maturités ».<br /> <br /> De telles opérations seraient considérées « de facto comme un défaut » par l’agence de notation, et dans ce cas, elle pourrait attribuer à la Grèce une note encore plus basse, la reléguant dans une<br /> situation de défaut partiel.<br /> <br /> http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?num=31159b9d7819d212c5da7e653d07a414<br /> <br /> <br />
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A
<br /> "n'est plus là" bien sûr... Il est temps que j'aille me coucher ^^<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Sauf que sans ensemble social, plus d'Etat. S'il n'y a plus d'Etat, personne n'ai plus là pour garantir la bonne exécution des contrats ( au revoir la police, la Justice), et donc, plus d'activité<br /> économique.<br /> Ce n'est pas pour rien que les libéraux les plus lucides sont pour un Etat limité mais intégrant les fonctions régaliennes.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> C'est ça, en voulant quitter les pesanteurs du réel , on s'offre un espace ludique de production de pseudo-réelle-'valeur'-pure . Enfoncée donc , peu à peu, la vieille valeur ajoutée au mystère<br /> désuet, pour une production post-moderne de la valeur à base de pure tautologie, comme les aiment les raisonneurs libertariens les plus subtilement extrêmes.<br /> <br /> Nier la pesanteur du réel c'est vouloir aller plus vite : c'est donc trouver un mode de gestion du risque qui va alors s'accumuler .<br /> Et effectivement le réel s'accélère , mais ce phénomène a un prix : car se met alors en place un mode de gestion du risque au travers de la mise en place d'un nouveau marché qui, couplé avec le<br /> formidable passage de la monnaie-marchandise (ou encore étalonnée à sa clé de voute) à la monnaie de pur crédit, offre un champ éternel de profit puisque tout risque supplémentaire devient la<br /> possibilité de nouveaux marchés destinés à les couvrir : la production monétaire destinée à fournir les liquidités à ces marchés ne faisant , sur le versant opposé, que produire encore plus de<br /> risque , donc de la matière première supplémentaire , combustible à ce grand marché lucratif du risque qui stresse et met en tension le secteur économique traditionnel , mais surtout met en danger<br /> de mort son financement en cas de crise grave (A quand des monnaies de secours ?)<br /> <br /> Cette immense bulle , vaste champ spéculatif, bien qu'alimenté par des canaux spécifiques , finit par être un immense aspirateur de liquidités qui s'auto-entretiennent et se justifient et qui, font<br /> naître un immense amas de diverses monnaies dont les variations relatives constituent à nouveau des espaces de dégagement de valeur par pur jeu spéculatif.<br /> <br /> Bien entendu selon la théorie du marché pur chaque vague de liquidité nouvelle a pour fonction de contrebalancer une dangereuse vague antérieure , chaque balancement étant à chaque fois plus<br /> fort!<br /> <br /> La négation du risque et le crédit à mort sont donc les 2 immenses mensonges , boostés par la vitesse que permettent les nouveau tuyaux, sur lesquels notre idéologie s'est construite depuis les<br /> années 60/70.<br /> <br /> La loi fondamentale , ou plutôt le raisonnement de JB Say dont le modèle fordien est une application pratique , vole en éclats non pas particulièrement par la concentration inéluctable de richesse<br /> à la Marx , mais par la disparition même de la richesse ou de la valeur dans une sorte d'immense confusion générée par la création de moyens de paiements libre de tout bridage , amas ou pyramide<br /> qui donne l'illusion de la valeur, alors que n'a été produit en réalité qu'une distribution anarchique de la liquidité entraînant un écheveau indémêlable de faux-droits et d'obligation de<br /> rembourser débouchant sur une paralysie généralisée<br /> <br /> <br />
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1
<br /> "Alors que le fordisme était un accord - utilisant certes largement la contrainte publique - mais qui restait relativement cohérent, c'est-à-dire pouvant « faire société », le modèle « Wall Street<br /> » est fondamentalement un compromis boiteux, ne pouvant déboucher sur aucune cohérence sociale."<br /> <br /> la question est de savoir si à l'avenir quelqu'un sera encore intéressé par l'idée de former un ensemble social ou si l'avenir est aux monades qui se lieront entre elles temporairement et par<br /> contrat en vue de faire des affaires...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Mardi 14 juin 2011 :<br /> <br /> Grèce : déficit budgétaire en hausse de 13 %.<br /> <br /> Le déficit budgétaire de la Grèce a augmenté de 13 % sur la période janvier-mai, par rapport à la période comparable de 2010, dépassant l'objectif intermédiaire fixé par le plan de sauvetage du<br /> pays, a annoncé mardi le ministère des Finances.<br /> <br /> http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE75D1V920110614<br /> <br /> Les taux des obligations des trois Etats en faillite battent des records historiques.<br /> <br /> Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,754 %. Record historique battu.<br /> <br /> Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,381 %. Record historique battu.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 26,421 %. Record historique battu.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,379 %. Record historique battu.<br /> <br /> Les CDS de ces trois Etats en faillite battent des records historiques :<br /> <br /> Irlande : CDS à 5 ans : 739 665 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.<br /> <br /> Portugal : CDS à 5 ans : 762 916 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.<br /> <br /> Grèce : CDS à 5 ans : 1 590 179 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Aujourd'hui, trois Etats européens sont insolvables : le Portugal, l'Irlande, la Grèce.<br /> <br /> Nous pouvons observer les taux de leurs obligations à 3 ans, et les taux de leurs obligations à 10 ans : les courbes sont inversées !<br /> <br /> Pour ces trois Etats, les taux des obligations à 3 ans et à 10 ans ont battu leurs records historiques aujourd'hui. Leurs taux n'ont jamais été aussi élevés.<br /> <br /> Portugal : taux des obligations à 3 ans : 12,926 %. Record historique battu.<br /> Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,668 %. Record historique battu.<br /> <br /> Irlande : taux des obligations à 3 ans : 13,490 %. Record historique battu.<br /> Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,349 %. Record historique battu.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 3 ans : 26,596 %. Record historique battu.<br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,974 %.<br /> <br /> La zone euro va exploser.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Lundi 13 juin 2011 :<br /> <br /> L’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé lundi de trois crans la note de la dette à long terme de la Grèce, de « B » à « CCC », et l’a assortie d’une perspective négative, considérant<br /> que le risque de défaut du pays dans les douze mois s’est encore accru, dans un communiqué.<br /> <br /> « La dégradation reflète notre opinion qu’il y a un risque encore plus élevé d’un ou de plusieurs défauts » de paiement, souligne l’agence, alors que le débat fait rage sur la possibilité de<br /> restructurer la dette publique de la Grèce.<br /> <br /> http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=7a8d56307957b91d0d910346a43fc9e1<br /> <br /> Les taux des obligations des trois Etats en faillite battent des records historiques.<br /> <br /> Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,668 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND<br /> <br /> Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,349 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,974 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND<br /> <br /> <br />
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