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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 17:42

 

Très souvent les débats concernant la grande crise empruntent le chemin du solide bon sens populaire et se ramènent à des conclusions inexactes. Ainsi en est- il   de la sempiternelle question de la dette, avec l’idée selon laquelle la France – pour prendre un  exemple parmi tant d’autres- vivrait depuis 30 ans au dessus de ses moyens et aurait abusé de facilités d’emprunts à bon marché.

L’utilisation de l’anthropomorphisme est simple, mais inappropriée pour décrypter un processus complexe. C’est qu’au-delà de l’erreur factuelle selon laquelle l’emprunt serait moins coûteux – rappelons qu’il était gratuit en mode hiérarchique de gestion de la dette avant 1973 – l’Etat n’est pas la France, et surtout, cette dernière n’est pas une personne à qui l’on pourrait demander de cesser de dépenser plus qu’elle ne gagne. Dans « Le monde tel qu’il est », nous avons souligné et précisé –  à l’intérieur d’un cadre juridique appelé nation, cadre qu’il faut décoder pour bien le comprendre-   la nature de l’interaction sociale entre des groupes d’acteurs clairement identifiés : Entrepreneurs économiques, entrepreneurs politiques, citoyens, salariés, consommateurs, épargnants.

C’est le mode d’articulation entre ces groupes, lui-même résultant de contraintes diverses, par exemple la fin du Fordisme pour ce qui est de la présente crise, qui a développé le choix de la dette contre celui de l’inflation. A partir des années 80,  La France, comme beaucoup d’autres pays– pour en revenir à l’anthropomorphisme que nous dénonçons – « choisit » la fin de l’inflation et le commencement de la dette. Ce mode d’articulation où il deviendra de l’intérêt supérieur des entrepreneurs politiques de légiférer sur la mondialisation, sur le statut de la banque centrale, sur les mouvements de capitaux, etc. ne relève pas d’un déterminisme mécaniciste. C’est dire qu’il aurait pu être autre, accouchant ainsi d’un possible autre monde qu’on ne peut connaître. Et le mode d’articulation est rarement un projet humain : les hommes sont et seront toujours dépassés par une histoire qu’ils ne peuvent maitriser.

L’interaction sociale, et ce presqu’à l’échelle planétaire, fût telle qu’une immense machine à générer de la dette s’est mise en place , ce qu’on désigne de façon plus académique par l’expression « d’industrie financière ». Tel fût le compromis du moment. La présente grande crise qui met en spectacle l’effondrement – par étapes - de l’immense machine, révèle les limites du compromis qui s’est constitué (l’articulation entre groupes d’acteurs) dans les années 80. Simultanément, l’immanence, toujours présente chez les hommes, retarde le basculement vers un autre monde. D’où l’aspect « bricolage », de toute les mesures prises par les entrepreneurs politiques de tous  pays, depuis le déclenchement de la grande crise.

La dette n’est pas affaire de personne irréfléchie (anthropomorphisme) : elle est le résultat non attendu de choix de groupes sociaux antagonistes, à la recherche d’un possible vivre ensemble. Comprendre le monde tel qu’il est n’est pas facile , d’où l’impérieuse nécessité de ne pas  abuser de simplifications inexactes qui embrouillent et masquent une réalité déjà fort complexe.

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commentaires

V
<br /> " La dette n’est pas affaire de personne irréfléchie "<br /> <br /> Effectivement, dire le contraire relèverait de l'insulte. Le système de la dette est une cabale parfaitement réfléchie, dont l'origine remonte probablement à la nuit des temps puisque même les<br /> écrits Saints en parlent.<br /> <br /> Le jubilé n'a pas été inventé pour rien. Si je peux comprendre les arguments en faveur du système d'intérêts ( contrainte => progression - et encore ...parfois j'en doute ) , en revanche, la<br /> quasi-immortalité de la dette publique est, à mon sens, une vile escroquerie. D'ailleurs, les faits le démontrent, puisque sans date limite de validité des dettes, le système se mue toujours en<br /> giga ponzi et en asservissement de masse.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> C'est vrai qu'il est amusant ce commentaire, mais un peu facile puisqu'il se cale sur une reflexion à courte vue.<br /> <br /> On peut raisonner effectivement sur une Europe idéalisée et sur un monde tel qu'on le souhaiterait , mais les contraintes du réel ou plutôt la règle du jeu -que personne n'ignore- existe et fait<br /> sentir sa pression .<br /> Cette pression , ce sont les autres qui l'exercent parce qu'ils ont "intérêt" et parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement, du moins dans le cadre de la règle du jeu qui fait 'consensus.<br /> <br /> La règle du jeu pourrait être autre. Sûr ! Mais l'existante a cet avantage ... d'exister et d'être acceptée . Même injuste . Cela ne signifie pas pas qu'on ne doive pas en changer ... mais en<br /> attendant ...<br /> <br /> Si les grecs veulent jouer à l'euros , il y a des règles.<br /> S'ils veulent conserver un autre art de vivre , c'est légitime et même assez beau , ils ne devaient pas rentrer dans l'euro.<br /> <br /> En ce qui concerne l'impératif de la rigueur dans le raisonnement , je suis bien d'accord.<br /> Ainsi la dette n'est pas la résultante du fait que la France aurait vécu au dessus de ses moyens.<br /> <br /> Mais l'image a tout de même une vertu pédagogique pour celui qui n'a pas le temps de pénétrer les subtilités du concept de monnaie.<br /> <br /> Ensuite elle n'est pas complètement fausse en ce sens qu'une dette qu'on n'arrive pas à résorber , est bien une dépenses qu'on avait pas les moyens de se payer puisqu'elle n'a pas généré la<br /> richesse capable de financer son remboursement.<br /> <br /> Bien sûr , et j'en conviens, une partie de la dette correspond à une mauvaise répartition des richesses , qui oblige à un endettement de la part de certains agents éco.<br /> <br /> C'est un fait patent que la richesse s'est, depuis une trentaine d'années, encore plus concentrée entre las mains d'un petit nombre.<br /> Mais si on examine dans le détail on remarque que ce n'est pas la répartition des revenus , même si elle est inégalitaire (en ce sens qu'elle est déterminée par un rapport de force visible) qui est<br /> à l'origine de cette concentration, mais le mécanisme spéculatif généralisé de création de valeur sans création de vrai richesse, mais par pure inflation-bulle. Et même en cas de crise ou de<br /> dégonflement des bulles , la valeur reste prisonière dans les mains de certains.<br /> Et la note à payer , car les mécanismes comptables et les bilans -qui sont la monnaie réelle- cherche irrémédiablement et impitoyablement un payeur ... ou un ensemble de payeurs sous une forme ou<br /> une autre . La destruction de valeur ne peut pas ne pas avoir lieu puisqu'elle n'a pas , en face, sa vraie richesse.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Je suis d’accord avec Dan, l’entreprise Grèce a mal géré, l’entreprise Grèce doit faire faillite.<br /> <br /> On ne voit pas trop ce qui l’en empêcherait d’ailleurs puisqu’une entreprise appartient d’abord à ses actionnaires. Une entreprise n’a que faire de l’avis d’un parlement, institution foutoir<br /> peuplée d’escrocs qui ne représentent jamais qu’une masse d’écervelés improductifs, lesquels ne pensent qu’à dépenser aux frais de la princesse.<br /> <br /> Suivant les lois éternelles de la destruction créatrice et les lois divines de l’avantage comparatif, la faillite de l’entreprise Grèce sera un heureux dénouement d’une histoire qui enquiquine les<br /> manuels (ceux qui ne servent d’ailleurs plus à rien) depuis trois millénaires. Rien n’empêchera les vrais propriétaires de créer une autre entreprise plus performante, si possible en essorant au<br /> maximum sa masse salariale.<br /> <br /> L’idéal serait de foutre la totalité du peuple grec à la porte et ne réembaucher que ceux qui veulent réellement bosser. On pourrait aussi les remplacer par des zoulous mais là, les indigènes<br /> risquent d’avoir des réactions racistes, comme en a toujours eu ce peuple fainéant (il y à 2500 ans déjà, entre deux siestes, des grecs bourrés avaient déclenché un gigantesque pogrome dans la<br /> plaine de Marathon, contre des pauvres perses qui ne demandaient que du boulot).<br /> <br /> L’Europe devrait vraiment fonctionner comme une vaste chambre de commerce, dispensant des formalités administratives simples pour que les états-entreprises insolvables puissent se dissoudre avant<br /> tout sans léser leurs actionnaires et se reprendre sur des marchés plus attractifs.<br /> <br /> Si les grecs étaient malins, ils joueraient à fond la carte de l’industrie financière pour se reconstituer en banque, une graaande banque, une immeeeeeense banque ! Pourquoi pas « La Banque<br /> Méridionale du Parthénon » ?<br /> What else ? Rien ! Tout est dans « le journal de Mickey », dûment noté par l’Oncle Picsou. Ceux qui lisent Werrebrouck en diagonale ont bien raison, celui-là complique inutilement les choses.<br /> <br /> PS : cela dit je me réjouirai que la Grèce sorte de l’Europe, rien que pour voir la tête de la princesse décatie bleu étoilé dans les trois mois.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Merci pour ce beau billet d'humour.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> et concernant la Grèce ils vont vraisemblablement sortir de la zone Euro d'ici la fin d'année car ils n'ont pas respecté le plan de réformes et après la dissimulation des comptes publics, ça<br /> commence à faire beaucoup...la prise d'otage à ses limites. ils ont mal géré, ils font faillite. what else ?<br /> <br /> <br />
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D
<br /> on ne peut pas nier le gaspillage et les fausses promesses des 30 dernières années. 50% de déficit financé à l'extérieure = bombe. il faudra diviser les dépenses publiques par deux, c'est tout. a<br /> moins de trouver des sources de financement en interne, ce qui est de plus en plus délicat. L'état a montré qu'il ne savait pas gérer l'argent des contribuables et les débats sur les parcs<br /> d'attraction sont là pour rappeler qu'une banqueroute serait peut être une bonne nouvelle car elle permettrait de se débarrasser des hommes politiques qui ne pensent qu'à leur fortune personnelle<br /> et aux nouvelles promesses qu'ils vont pouvoir inventer pour être réélus.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> En fait il nous faut faire l'analyse du complexe politico financier qui s'est mis en place, et qui semble exploser aujourdhui, comme fût fait l'analyse du complexe militataro industriel aprés la<br /> seconde guerre mondiale aux USA. Je compte m'exprimer sur ce thème bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Vendredi 2 septembre 2011 :<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à un an : 72,054 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 47,202 %. Record historique battu.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 18,282 %. Record historique battu.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Recapitalisation des banques européennes : une facture à 200 milliards d'euros ?<br /> <br /> Le débat sur la recapitalisation des banques européennes, lancé par Christine Lagarde, continue de provoquer de sérieux remous. Le divorce semble même consommé entre le Fonds monétaire<br /> international (FMI) et les autorités et les banques européennes.<br /> <br /> En cause cette fois-ci, comme l'a révélé jeudi 1er septembre le « Financial Times », une note de travail du FMI (non avalisée par le conseil de l'institution) estimant que les banques européennes<br /> verraient leurs fonds propres « durs » fondre de 200 milliards d'euros (soit 10 à 12 % du total) si elles devaient comptabiliser en « valeur de marché » leur exposition au risque souverain de six<br /> pays (Grèce, Irlande, Portugal, Italie, Espagne, Belgique). Un argument de plus en faveur de ceux qui estiment que les banques européennes sont sous-capitalisées, contrairement aux affirmations des<br /> derniers « stress tests », menés en juillet sous l'égide de l'Autorité bancaire européenne (EBA).<br /> <br /> Les banques allemandes et françaises ont vivement contesté les craintes du FMI. Selon la Fédération bancaire française, les banques sont « bien capitalisées ». D'une même voix, banques,<br /> gouvernements de la zone euro et BCE contestent la méthodologie du FMI, jugée « partiale et trompeuse ». La polémique est pour partie technique : les experts de Washington fondent leur calcul sur<br /> le prix des CDS (Credit default swaps), un indicateur de risque dont l'efficience est douteuse. En outre, comme les banques américaines, ils considèrent que les titres obligataires détenus par les<br /> banques doivent être comptabilisés en « valeur de marché ».<br /> <br /> Mais ce débat comptable pose deux questions capitales.<br /> <br /> La première, c'est l'opacité persistante des bilans bancaires. En résumé, les banques européennes estiment que les dettes souveraines, inscrites pour l'essentiel dans leurs portefeuilles bancaires<br /> (banking book), seront remboursées à maturité et qu'il n'y a donc pas lieu de provisionner dès lors que le risque n'est pas « avéré ». Et quand ce dernier est « avéré », comme sur la dette grecque,<br /> les banques sont libres d'apprécier le montant de la provision à constituer avec leurs modèles internes.<br /> <br /> En juin 2011, plusieurs commissaires aux comptes, de plus en plus mal à l'aise avec la position des banques françaises, ont provoqué une réunion informelle avec les régulateurs pour faire le point<br /> sur cette question avant la clôture des comptes. Et, fait exceptionnel, le Bureau des standards comptables internationaux s'est publiquement ému auprès de la Commission européenne des différences<br /> de traitement comptable appliqué à la dette grecque par les banques. Alors que les « stress tests » ont perdu beaucoup de crédibilité, personne ne connaît le montant des provisions, et ne peut donc<br /> réellement évaluer la qualité d'un bilan bancaire. C'est l'une des principales raisons de la faible valorisation du secteur en Europe, qui capitalise à peine 0,7 fois l'actif net contre 2,1 fois en<br /> 2006.<br /> <br /> Derrière le bras-de-fer entre l'Europe et le FMI se cache également une question politique : le remboursement à maturité des dettes souveraines renvoie en effet à la crédibilité du plan de<br /> sauvetage européen à enrayer la crise grecque et sa contagion dans les autres pays surendettés. Les économistes du FMI en doutent.<br /> <br /> http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20110902trib000646403/recapitalisation-des-banques-europeennes-une-facture-a-200-milliards-d-euros-.html<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Mais qui es-tu BA ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Les commissaires au comptes du Parlement grec viennent de rendre leur rapport :<br /> <br /> "La dette grecque est hors de contrôle."<br /> <br /> Maintenant, il va falloir agir.<br /> <br /> 1- Première possibilité : le statu quo.<br /> On continue de faire ce qu'on a toujours fait.<br /> La BCE continue de racheter des obligations d'Etat grecques pour "rassurer les marchés", qui ne sont jamais rassurés.<br /> On continue de faire des "plans de sauvetage", qui ne sauvent jamais personne.<br /> On continue de faire des "Fonds de Stabilité", qui ne stabilisent jamais rien.<br /> On continue de faire des centaines de réunions, qui ne règlent jamais les problèmes.<br /> On continue d'apporter des milliards d'euros en garantie, que nous ne reverrons jamais puisque la Grèce ne peut pas rembourser ses dettes.<br /> Rappel : concernant le Fonds Européen de Stabilité Financière, la France s'est engagée pour un plafond de garantie de 159 milliards d'euros. Je dis bien : 159 milliards d'euros. La Grèce est<br /> incapable de rembourser : les contribuables français vont l'avoir dans le ...<br /> <br /> 2- Deuxième possibilité : l'Union des dettes.<br /> L'Union Européenne devient une Union des dettes. Le problème grec est réglé. Les contribuables européens paieront.<br /> <br /> 3- Troisième possibilité : l'explosion.<br /> Les pays européens ne peuvent pas avoir la même monnaie. La Grèce sort de la zone euro. La Grèce retourne à sa monnaie nationale, la drachme. La Grèce dévalue massivement pour relancer son<br /> économie.<br /> <br /> 4- Quatrième possibilité : la privatisation de tout.<br /> La Grèce privatise tout, sauf la Justice, la Police et l'Armée, parce qu'il va falloir réprimer les émeutes. La dette grecque est enfin remboursée. Le chaos s'installe.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Qu’est-ce qu’on fait des cinq Etats insolvables de la zone euro ? Le cas le plus énorme : la Grèce. En Grèce, l’Etat est insolvable. Alors, qu’est-ce qu’on fait ?<br /> <br /> Deuxième question : les banques françaises sont exposées à la Grèce pour 45,268 milliards d’euros, soit 65,047 milliards de dollars. Alors, qu’est-ce qu’on fait ?<br /> <br /> Troisième question : en Grèce, le ministère des Finances avait commandé un rapport aux commissaires aux comptes du Parlement grec. Mercredi 31 août, ils ont rendu leur rapport : « la dette grecque<br /> est hors de contrôle. » Alors, qu’est-ce qu’on fait ?<br /> <br /> http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110831.REU2362/la-dette-grecque-hors-de-controle-dit-une-commission-d-experts.html<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Exposition de BNP Paribas à la Grèce : 8,499 milliards d’euros.<br /> <br /> Exposition du Crédit Agricole à la Grèce : 27,096 milliards d’euros.<br /> <br /> Exposition de BPCE à la Grèce : 1,720 milliard d’euros.<br /> <br /> Exposition de la Société Générale à la Grèce : 6,592 milliards d’euros.<br /> <br /> Total : les quatre banques françaises sont exposées à la Grèce pour 43,907 milliards d’euros.<br /> Autrement dit : les quatre banques françaises sont exposées à la Grèce pour 63,422 milliards de dollars.<br /> <br /> En ce qui concerne La Banque Postale :<br /> <br /> La Poste a vu son bénéfice net reculer de 21,2 % à 377 millions d’euros au deuxième trimestre en raison d’une provision de 158 millions d’euros liée à la dépréciation des titres grecs détenus par<br /> La Banque Postale, sa filiale bancaire.<br /> <br /> Conclusion :<br /> <br /> La Banque des Règlements Internationaux, BRI, (en anglais : Bank for International Settlements, BIS) donne les détails dans la table 9E, page 102 :<br /> <br /> http://www.bis.org/publ/qtrpdf/r_qa1106.pdf<br /> <br /> Grèce :<br /> Prêts des banques françaises au secteur public grec, aux banques grecques, au secteur privé non-financier : 56,740 milliards de dollars.<br /> « Other potential exposures » ( = dérivés, garanties étendues, engagements de crédits) : 8,307 milliards de dollars.<br /> Total : 65,047 milliards de dollars.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Du 1er septembre 1963 au 31 août 1973, le Français Pierre-Paul Schweitzer est resté 10 ans directeur général du FMI.<br /> <br /> Du 17 juin 1978 au 15 janvier 1987, le Français Jacques de Larosière est resté 9 ans et demi directeur général du FMI.<br /> <br /> Du 16 janvier 1987 au 14 février 2000, le Français Michel Camdessus est resté 13 ans directeur général du FMI.<br /> <br /> Christine Lagarde sait qu'elle va rester plusieurs années à la tête du FMI. Christine Lagarde sait que, maintenant, elle ne peut pas être virée du jour au lendemain par le président de la<br /> République.<br /> <br /> Donc maintenant, elle dit ce qu'elle pense : "En Europe, les banques ont besoin d'une recapitalisation urgente."<br /> <br /> Mardi 30 août 2011, nous apprenons que l'Institut international des normes comptables s'inquiétait des mensonges et des trucages des banques européennes. Des banques européennes n'utilisent pas les<br /> prix de marché pour calculer les dépréciations sur les obligations d'Etat grecques qu'elles détiennent. Mais elles utilisent "un modèle interne de valorisation" ! En clair : elles sous-estiment<br /> leurs pertes en mentant effrontément !<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> L'Institut international des normes comptables (IASB) s'inquiète des différentes méthodes utilisées par certaines entreprises européennes pour valoriser et passer des dépréciations sur les titres<br /> de dette publique grecque, lit-on dans une lettre de l'IASB mise mardi 30 août sur son site internet.<br /> <br /> Dans un courrier adressé début août à l'Autorité européenne de contrôle des marchés (Esma), l'IASB met en garde les régulateurs contre le recours par certaines entreprises à des méthodes internes<br /> de valorisation de la dette publique de la Grèce plutôt que par utilisation des prix de marché.<br /> <br /> L'Institut international des normes comptables ne cite pas nommément les entreprises en question. Mais d'après le Financial Times, qui se réfère à une source ayant eu connaissance du courrier, la<br /> lettre de l'IASB vise sur les banques et les compagnies d'assurance, et en particulier BNP Paribas et CNP Assurances.<br /> <br /> "C'est un sujet de grande importance pour nous", écrit dans le courrier Hans Hoogervorst, le président de l'IASB.<br /> <br /> "Parce que ce cas (la dette grecque, NDLR) fait clairement apparaître des applications incohérentes, nous jugeons de porter ce sujet à votre attention", poursuit le responsable.<br /> <br /> Selon le quotidien britannique, les banques et les compagnies d'assurance européennes auraient par conséquent dû passer des provisions et des dépréciations plus importantes sur la dette souveraine<br /> grecque lors de la publication de leurs derniers résultats.<br /> <br /> "BNP Paribas a provisionné son exposition sur la Grèce en plein accord avec ses auditeurs et les autorités compétentes, conformément au plan arrêté par l'Union européenne du 21 juillet", a réagi<br /> une porte-parole de la banque française.<br /> <br /> CNP Assurances n'a en revanche pas souhaité commenter les observations de l'IASB.<br /> <br /> La banque et l'assureur français ont chacun annoncé des décotes de 21 % sur leurs actifs grecs, comme convenu fin juillet lors du dernier plan d'aide à Athènes, ayant jugé que la dette grecque ne<br /> pouvait être évaluée au prix du marché en raison du manque de liquidité des titres grecs.<br /> <br /> Début août, BNP Paribas, qui a passé une charge de 534 millions d'euros sur la Grèce dans ses comptes du deuxième trimestre, a expliqué avoir valorisé ses titres de dette grecque en appliquant un<br /> modèle interne de valorisation plutôt qu'en utilisant leurs prix sur le marché, jugés "non représentatifs" par la banque.<br /> <br /> Les établissements financiers qui ont en revanche utilisé les prix du marché, comme Royal Bank of Scotland, ont opté pour des décotes beaucoup plus lourdes, de l'ordre de 50 %.<br /> <br /> Au total, par des méthodes comptables différentes, les banques européennes ont déprécié quelque trois milliards d'euros sur leurs obligations grecques.<br /> <br /> Toutefois, selon les calculs de Citigroup, les banques européennes pourraient encore devoir passer 6,65 milliards d'euros sur la Grèce.<br /> <br /> http://lexpansion.lexpress.fr/economie/certaines-valorisations-de-titres-grecs-critiquees-par-l-iasb_261433.html<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Lundi 29 août 2011, vers 13h30 :<br /> La Mer Méditerranée est-elle calme ?<br /> D'habitude, oui.<br /> Mais dans les mois qui viennent, la Mer Méditerranée va connaître des raz-de-marée.<br /> Les investisseurs internationaux pensent que la Grèce va se déclarer en défaut de paiement avant un an.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 1 an : 60,206 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 45,674 %.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 18,041 %.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Samedi 27 août 2011, à Jackson Hole, Christine Lagarde a parlé de la situation économique et financière. Surtout, elle a prononcé une phrase très importante en ce qui concerne l'Europe.<br /> <br /> Elle a dit ce qu'elle pensait de la situation financière en Europe : "banks need urgent recapitalization."<br /> <br /> "En Europe, les banques ont besoin d'une recapitalisation urgente."<br /> <br /> http://www.imf.org/external/np/speeches/2011/082711.htm<br /> <br /> En clair : les banques européennes sont sous-capitalisées. Le ralentissement de la croissance dans tous les pays d'Europe va avoir des conséquences dévastatrices sur les banques. Si par malheur il<br /> n'y avait pas de recapitalisation, les banques européennes feraient faillite.<br /> <br /> Problème : où trouver l'argent pour cette "recapitalisation urgente" des banques européennes ?<br /> <br /> Je sens que les contribuables vont encore morfler.<br /> <br /> <br />
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