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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 05:17

 

Jean Peyrelevade, économiste et ancien président du Crédit Lyonnais publie dans deux articles  -« France : le vrai diagnostic » (Les Echos du 9/09/2013) et « Les conditions de notre redressement » (Les Echos du 10/09/2013)- ce qu’il croit être la bonne solution  à la crise pour l’économie française.

 

Augmenter la durée du temps de travail

 

Le diagnostic est classique, et les divers maux apparents – dette publique, attrition de l’outil industriel, déficit externe, chômage, etc. se ramènent à cette cause commune, cause qui reçoit aussi l’assentiment de nombre de commentateurs : le pays vit au- dessus de ses moyens. Les habitués du blog connaissent les limites d’un raisonnement cantonné au seul espace national, raisonnement qui se retourne quand on passe à l’échelle monde puisque les maux apparents dénoncés deviennent  la contrepartie d’une production excédentaire par rapport à la distribution. En sorte que le monde vit en dessous et non au-dessus ses moyens.

Poursuivons toutefois l’analyse de Jean Peyrelevade, qui va traduire l’expression obscure et facile de « vivre au-dessus de ses moyens », par l'idée de décalage entre une productivité par tête qui augmente moins vite que la charge salariale. Et un décalage constaté dans toute une série de chiffres qu’il est difficile de contester, et qui reviennent en boucle dans le raisonnement : le décalage développe à la fois la hausse des prix dans le secteur abrité, d’où les déficits dans le secteur le plus abrité d’entre-eux (l’Etat), et la baisse des marges dans le secteur exposé (les entreprise), d’où l’attrition industrielle.

La solution serait donc simple : il faudrait une hausse des salaires réels moins rapide que celle réalisée au niveau de la productivité par tête.

Jean Peyrelevade en tire la conclusion, qu’au-delà d’une production plus capitalistique de l’économie, le moyen le plus simple d’obtenir ce nouvel écart est d’augmenter la durée du travail – hebdomadaire, annuelle, mais aussi sur l’ensemble de la vie - sans hausse directement proportionnelle des salaires. Conscient de la difficulté de revenir sur la durée légale du travail, l’auteur propose des accords d’entreprise, pour ce qui est de l’économie exposée, et une réduction du périmètre des activités des administrations publiques.

Jean Peyrelevade reprend au fond un discours très classique du libéralisme.

 

Diminuer la durée du temps de travail

 

Surprenant est le fait que d’autres auteurs, au moins aussi réputés et assez peu éloignés d’une certaine forme de libéralisme, tiennent des propos strictement inverses et croient pouvoir démontrer, que c’est la baisse et non la hausse du temps de travail, qui doit être envisagée pour s’extirper de la crise.  C’est en particulier le cas de Michel Rocard et Pierre Larrouturou ( cf « La Gauche n’a plus le droit à l’erreur » , Flammarion, 2012).

Ces derniers ne croient pas comme le premier en des mesures autoritaires et s’appuient sur des mesures incitatives fortes, pour modifier en profondeur le marché du travail et, en particulier, obtenir une forte diminution de la durée du travail ( semaine des 4 jours par exemple).

Parmi ces mesures, on pourra noter la forte variabilité des charges sociales en fonction de la durée du travail. Ainsi les temps longs verraient des charges sociales alourdies, tandis que les temps courts se verraient octroyés de charges plus légères que la moyenne. Il est vrai que sur un marché déréglementé du travail- voyant l’emploi s’offrir aux plus productifs- jouer sur la variabilité des charges sociales, permettrait l’accès à l’emploi d’individus moins productifs. Une telle position, revient par conséquent à une logique de partage du temps de travail, reposant sur l’idée fort discutable selon laquelle l’élévation de la productivité détruit des emplois.

 

Essayer de raisonner correctement

 

Cette opposition de discours quant aux moyens de retrouver le plein emploi, est révélatrice d’une grande insuffisance des raisonnements.

Dans le cas des tenants de la hausse de la durée du travail, il n’y a évidemment pas conscience de la grande contradiction planétaire, entre l’offre mondiale et la demande mondiale de marchandises, contradiction due précisèment à une mondialisation, qui au nom de la liberté, ne prévoit pas de mécanisme d’équilibre obligatoire des échanges. Les Etats, restés Etats, malgré le cadre devenue mondial, ne peuvent plus imposer le salaire comme variable, simultanément coûts et débouchés. Il   n’est plus qu’un coût, dont la surveillance a créé l’insuffisance mondiale des débouchés de la production. La solution classique, celle entre autre de Jean Peyrelevade, ne peut qu’aggraver la crise planétaire.

Concrètement elle se manifesterait dans ses effets de la façon suivante: 

Le rééquilibrage des comptes extérieurs de la France, ferait cesser son propre étouffement …pour le reporter sur d’autres… jusqu’ici bien heureux de s’être forgé un excédent extérieur, assurant une oxygénétion de leur demande interne (Allemagne). Que l’on pense aussi aux pays d’Europe du sud, en plein effort de productivité selon la logique de Jean Peyrelevade, et reconstruisant leur équilibre extérieur en aggravant la situation française ( Espagne, Portugal, Grèce).

Maintenant, la hausse de la productivité, suppose aussi de s’attaquer au secteur protégé public, qu’il convient de faire maigrir sous la forme d’une diminution du nombre de fonctionnaires…et des débouchés correspondants à leur rémunération.

La logique de l’augmentation de la durée du travail, masque ainsi complétement le fait que la mondialisation a pris la forme d’une dislocation des équilibres antérieurs, et dislocation qui ne peut laisser la place à une reconstruction à l’échelle de la planète. D’une certaine façon, les politiques dites d’austérité accélèrent l’histoire en aggravant le mal qu’elles entendent combattre.

 

Le raisonnement inverse est bien sûr tout aussi insuffisant.

A enveloppe globale inchangé des cotisations sociales, cotisations simplement redéployées, il y a pourtant un changement dans l’efficacité productive : du travail très productif - et donnant lieu à des commandes supplémentaires en raison de sa forte productivité - est abandonné au profit de travaux moins productifs. Quel est  l’impact global ? Est-il possible de freiner les commandes ,et donc la croissance, dans les secteurs exposés et très productifs, pour développer les secteurs à plus faible productivité ? Quel impact sur la demande globale ? A l’échelle mondiale, peut-on imaginer une stratégie aussi fondamentalement contraire de celle qui se pratique au quotidien, et qui correspond à la position de Jean Peyrelevade ? Ainsi, quel effet sur la balance extérieure ?

Là encore, le refus de prendre à bras le corps la forme prise par la mondialisation aboutit à des insuffisances inacceptables.

Raisonner correctement consisterait à resituer, temps de travail et rémunération correspondante, dans le cadre d’une mondialisation où les taux de change sont devenus l’outil éliminant le caractère dual du salaire (débouché et coût), pour le ramener à sa seule dimension coût à l’échelle mondiale. Dans nombre d’anciens pays, il est ainsi préféré la dévaluation interne  (solution de Jean Peyrelevade) à la dévaluation externe. Ce fait est particulièrement constaté   dans la zone –euro. Symétriquement dans les pays émergents – Chine en particulier -  le refus de la réévaluation est une arme pour maintenir un gigantesque excédent, lequel ne peut se pérenniser qu’au prix d’un taux de salaire bas. A l’échelle de la planète existe ainsi une masse salariale-  au-delà d’une répartition qui peut être questionnée- incapable d’absorber la gigantesque production mondiale.

La question du temps de travail ne peut être sérieusement évoquée en évacuant une donnée aussi fondamentale.

 

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commentaires

B
L'Italie vient encore de revoir à la baisse ses prévisions économiques.<br /> <br /> Le PIB de l'Italie baissera de 1,7 % en 2013.<br /> <br /> La dette publique de l'Italie atteindra 132,9 % du PIB en 2013.<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> Le gouvernement italien a annoncé vendredi avoir revu à la baisse ses prévisions économiques pour cette année et l'an prochain, mais s'est engagé à maintenir son déficit sous le seuil de 3%.<br /> <br /> Rome prévoit désormais une contraction de 1,7% du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre une baisse de 1,3% attendue jusqu'à présent. En 2014, l'économie devrait renouer avec la<br /> croissance mais celle-ci devrait être de 1,0% seulement, contre 1,3% dans les prévisions précédentes, publiées en avril.<br /> <br /> Le gouvernement a annoncé peu après une hausse des prévisions de déficit, désormais attendu à 2,5% du PIB en 2014 contre 1,8% précédemment, et de dette, annoncée à 132,9% du PIB cette année et à<br /> 132,8% l'an prochain, contre respectivement 130,4% et 129% auparavant.<br /> <br /> http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE98J02G20130920
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B
En Italie, la situation est encore pire que ce qu'on pensait.<br /> <br /> Jeudi 19 septembre 2013 :<br /> <br /> Le produit intérieur brut (PIB) italien subira une contraction de l'ordre de 1,7% cette année, alors qu'elle était prévue à 1,3% en avril.<br /> <br /> "La prévision pour 2014 sera ramenée à une croissance proche de 1%, contre 1,3% auparavant", a dit un responsable, ce qui reste plus optimiste que la plupart des prévisions d'économistes<br /> indépendants.<br /> <br /> Des économistes interrogés par Reuters en juillet anticipaient une croissance de 0,5% en moyenne l'an prochain, tandis que le Fonds monétaire international projetait 0,7% en août.<br /> <br /> Concernant le déficit budgétaire, le document attendu vendredi comportera un engagement à ne pas dépasser le plafond autorisé de 3% cette année, mais il ne dit pas si l'objectif sera révisé à 3%<br /> contre 2,9% convenu en avril dernier.<br /> <br /> Ce qui est clair en revanche, c'est que l'objectif de déficit budgétaire pour 2014 sera relevé par rapport à celui de 1,8% projeté jusqu'à présent. La nouvelle estimation devrait tourner autour de<br /> 2,4%.<br /> <br /> Quant à la dette publique, elle atteindrait un nouveau sommet de 132,2% du PIB en 2014, contre 129,0% prévus précédemment, selon un document du Trésor.<br /> <br /> Elle représenterait aussi quelque 132% du PIB environ cette année, contre une précédente estimation de 130,4%.<br /> <br /> http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00550687-l-italie-va-reduire-ses-previsions-de-croissance-607139.php
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H
Après les mésaventures de Strauss-Kahn et le soutien électoral critique mais inattendu de Peyrelevade (avant Bayrou) pour Hollande, on lit le contenu du programme économique et social peyrelevadien<br /> avec d'autant plus de saveur qu'on sait la bouillie de "synthèse" qui en résulta dans la tête l'heureux élu:<br /> <br /> LE REDRESSEMENT ( dans « France, état critique », Plon, Septembre 2011)<br /> par J. Peyrelevade, membre du conseil scientifique de TERRA NOVA<br /> <br /> RAPPEL<br /> [On l'a vite compris, à la lecture du reste de l'ouvrage, c'est à une économie de guerre permanente entre les pays qu'invite J. Peyrelevade]:<br /> <br /> « Ce qu’il faut, c’est que les pays européens déficitaires, dont la France, regagnent en compétitivité vis à vis du reste du monde. Ils s’amélioreront du coup vis à vis de l’Allemagne. » (p<br /> 101)<br /> [et l'Allemagne voudra alors regagner son "espace vital", etc.]<br /> <br /> « Nous avons en France une déformation idéologique, à droite comme à gauche, selon laquelle il faut par priorité soutenir la consommation. [Nein!],<br /> Il faut investir… et donc renoncer à consommer.<br /> Juste un exemple, celui du modèle chinois: le niveau actuel de la consommation y représente environ 40% du PIB annuel. La Chine a un taux d’investissement, certes excessif, qui est de l’ordre de<br /> 50% de son PIB. A supposer que le PIB chinois double en sept ans à [ce] taux d’investissement trés élevé, la consommation doublera également… » (p 36-37)<br /> <br /> [L'ennui de ce raisonnement libéral, c'est qu'il repose sur les autres pour absorber l'excédent, sinon c'est la crise... (on disait autrefois: comme en 29!)]<br /> <br /> LA MÉTHODE<br /> « on ne peut être que très inquiet lorsqu’on observe les positionnements actuels des divers partis et candidats à l’élection de 2012, qui sont tous hors sujet. Nous sommes à la veille d’un<br /> indispensable redressement mais pour l’instant le discours n’en est porté par aucune voix autorisée. Le gouvernement actuel, malgré une prise de conscience des difficultés, propose une thérapie qui<br /> relève de l’homéopathie. Il est trés loin de proposer une action de l’intensité voulue. » (p 176)<br /> <br /> LE PROJET SOCIALISTE [sic]<br /> « Réduire ce qui peut l’être des dépenses publiques, contraindre l’évolution dans le temps de l’Etat-providence, augmenter les prélèvements libératoires supportés par les ménages, voilà ce qui<br /> attend les Français. (p 183)<br /> « Pour réduire le déficit, il faut immanquablement ralentir la progression des dépenses de retraite, d’assurance maladie, d’allocations familiales, auxquelles on devra bientôt ajouter celles pour<br /> la dépendance. Dès lors, l’affirmation du retour en arrière sur la réforme des retraites relève de la pure démagogie. » (p 181)<br /> <br /> ESQUISSE D’UN PROGRAMME<br /> « L’addition, ensuite, en considérant, pour simplifier, que la durée du redressement est celle d’un quinquennat:<br /> … 25 milliards par an, ce qui rejoint l’estimation de la cour des comptes.<br /> Même étalé, même supportable, cela représente toutefois un effort que la France n’a jamais produit sur une telle longueur. Cela signifie aussi nécessairement, inutile de le cacher, pendant toute<br /> cette période d’ajustement, une faible progression du pouvoir d’achat individuel des Français. » (p 184-185)<br /> <br /> LA FRANCE et les cotisations sociales<br /> « Les dépenses sociales, compte tenu de l’allongement de la durée de vie, des progrès médicaux, des problèmes de dépendance, progressent spontanément au minimum d’un point de plus, soit une<br /> vingtaine de milliards d’euros supplémentaires par an. L’Etat ne peut pas suivre le mouvement et colmater en permanence une fuite de cette ampleur. La situation de nos finances publiques imposant<br /> de stabiliser le montant de la dépense couverte par l’intervention de l’Etat, une partie croissante doit être prise en charge par les ménages eux-mêmes. Il n’y a pas d’autre option.<br /> <br /> [Mais si! JP ne disait-il pas sur son blog, en parlant des revenus du capital:<br /> « Si on les impose comme les revenus du travail, à 30% en moyenne, on gagne à tout casser (compte-tenu des incontournables exonérations) une vingtaine de milliards d’euros… »]<br /> <br /> « Pour les retraites… il n’existe pas d’autre solution sérieuse que de… faire glisser dans le temps, progressivement, l’âge du départ effectif en retraite.<br /> En matière d’assurance-maladie, il est inéluctable à terme que nous basculions au moins partiellement vers un système assurantiel. » (p 189-190)<br /> <br /> [Pourtant, O. Berruyer, dans "Stop! Tirons les leçons de la crise", souligne «ces cotisations sont stigmatisées par les idéologues néoconservateurs …mais les Etats-Unis sont le pays développé qui<br /> dépense le moins pour sa santé sous forme socialisée;…et ce sont eux qui dépensent le plus pour leur santé au global – sous forme privée. Ainsi, en quoi remplacer 1000E d’impôts pour la santé par<br /> 1500E de dépenses privées, pour strictement la même chose pour le patient, est-il une bonne idée? Bref, en l’espèce, l’idéologie forcenée devrait céder la place à plus de pragmatisme…»]<br /> <br /> LA LOI TEPA et les 35 heures<br /> « Le passage aux trente-cinq heures, dans les conditions et au moment où il a été décidé, a été un crime contre l’économie et Lionel Jospin en fut l’auteur, sur une inspiration malheureuse de<br /> Dominique Strauss-Kahn…<br /> Halte au feu! Halte à l’imagination populiste! » (p 196)<br /> <br /> [Berruyer, dans le même ouvrage susdit, relève pourtant sur les graphiques:<br /> « On constate que la mise en place des trente cinq heures coincida avec la plus forte augmentation du pouvoir d'achat en France depuis dix ans.<br /> On n’observe bien aucun impact négatif des 35 heures sur l'emploi – au contraire, la situation de l’emploi s’améliore un peu comparativement.<br /> Le dernier graphique démontre l’absence du moindre impact négatif des 35 heures sur la croissance »]<br /> <br /> LA FISCALITÉ<br /> « …un des plus vieux fantasmes de la gauche: les revenus du capital seraient largement détaxés en France, au point qu’il suffirait de les imposer comme les revenus du travail pour réduire la<br /> pression fiscale sur la grande majorité de la population…. Ce n’est certes pas avec de telles recettes que l’on règlera les problèmes de déficit public de notre pays.<br /> Si on veut redresser notre compétitivité, il convient d’organiser un transfert significatif de charges des entreprises vers les ménages… Une hausse de plusieurs points de la TVA (comme l’a fait<br /> l’Allemagne) ou de la CSG, compensant la diminution des charges sociales des entreprises, est inéluctable. »<br /> <br /> [Mais non! JP ne disait-il pas sur son blog en parlant des revenus du capital:<br /> « Si on les impose comme les revenus du travail, à 30% en moyenne, on gagne à tout casser (compte-tenu des incontournables exonérations) une vingtaine de milliards d’euros… »<br /> Tout d’abord, pourquoi « incontournables exonérations », alors qu’il y a en France 468 niches fiscales pour les particuliers nantis, représentant 72 milliards, aggravées de « déclassements » qui<br /> portent le total à 145 milliards, selon un décompte récent détaillé par La Chaîne Parlementaire…? et pourquoi qualifier, même une vingtaine de milliards, de « à tout casser » quand ils représentent<br /> 40% du total de l’impôt sur le revenu, seule base d’imposition juste qui a bien besoin d’être relevée…?]<br /> <br /> L’EUROPE<br /> [Lorsqu'un libéral parle de l'Europe, ce paradi(gme) pavé de bonnes intentions, c'est toujours en baissant le ton comme en entrant dans une église pour y célébrer l'amour et la solidarité de "nos<br /> bien chers frères". Peyrelevade n'y échappe pas et nous délivre ici, en ces temps de menace d'une catastrophe financière, un message du plus pur collectivisme centralisateur qui tranche<br /> soudainement avec le reste de l'ouvrage (cf RAPPEL)]:<br /> <br /> « Berlin et Paris ont pour l’instant signifié aux prêteurs qu’ils étaient face à des Etats séparés qu’ils devaient juger selon leurs mérites propres…<br /> Ce n’est pas ainsi qu’on convainc les peuples. Un gouvernement français digne de ce nom devrait se battre à haute voix pour l’affirmation d’un principe de solidarité absolue. Bien entendu, cette<br /> solidarité devrait avoir comme contrepartie une discipline commune, c’est à dire le transfert du pouvoir en matière économique de la nation à l’Europe. Une instance européenne centrale donnerait<br /> son approbation explicite à chaque budget national. Elle disposerait aussi d’un pouvoir contraignant pour corriger les déséquilibres économiques, autres que budgétaires, de nature à entraîner des<br /> distorsions de compétitivité, comme par exemple l’évolution des salaires, de la productivité, du commerce extérieur. » (p 188-189)<br /> <br /> [Un GOSSPLAN européen, en quelque sorte! Avec Van Rompuy à sa tête... C'est Mélenchon qui a du être content! Si, avec ça, Hollande n'était pas arrivé à être élu... ]
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J
<br /> <br /> OUI bravo pour ce long commentaire. Je ne m'exprime pas de la même façon mais d'accord avec l'enselble du propos<br /> <br /> <br /> <br />
H
Aprés DSK, rappelons en effet la vision de cet autre grand « social-démocrate » dans son dernier ouvrage peu avant les présidentielles de 2012, aux extraits ci-dessous brièvement commentés entre<br /> crochets:<br /> <br /> FRANCE, ÉTAT CRITIQUE (Plon, Septembre 2011)<br /> par J. Peyrelevade, ancien conseiller au « tournant de la rigueur » de P. Mauroy<br /> <br /> INTRODUCTION<br /> « Proner la démondialisation avec Arnaud Montebourg, imposer comme le suggère le parti socialiste de Martine Aubry des pénalités sur les importations en provenance des zones où ne seraient pas<br /> respectées les droits sociaux ou environnementaux…, prétendre avec les souverainistes et certains libéraux que la liberté des échanges n’est concevable qu’entre des pays de niveaux de développement<br /> comparables…, autant d’illusions! » (p 12)<br /> <br /> [d'où il résulte la régression de nos salariés au niveau des moins-disants, conformément à la théorie libérale du commerce international, au lieu de la sauvegarde du progrés social!]<br /> <br /> UN COMPORTEMENT DE CIGALES<br /> « La France sait jouer les cigales, pas les fourmis. Il était inévitable que le coût finisse par être supporté par les français eux-mêmes…<br /> Ce qui – petite malice au passage – permet d’ailleurs aux économistes de ATTAC et à Jean-Luc Mélenchon de dire que, depuis cette période bénie, la part des salaires dans la valeur ajoutée des<br /> entreprises a reculé de dix points. Ils oublient juste de dire qu’à l’époque elle avait monté dans des proportions insupportables…<br /> Mais le virage de 1982/83 et les plans de redressement successifs ont effacé les erreurs macroéconomiques… du début de septennat de François Mitterrand » (p 18)<br /> <br /> [Le malheureux aurait du appeler Peyrelevade à son chevet dès le début!]<br /> <br /> THÉORIE DU LAXISME<br /> « Jean-Pierre Chevènement est lui-même l’incarnation la plus éminente de ce curieux alliage qu’alimentent aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg et quelques autres. Du CERES des années<br /> 1960 au mouvement des citoyens actuel, la continuité de pensée est admirable. Le coup de menton souverainiste dissimule la carence de réflexion économique qui n’a jamais dépassé un keynesianisme<br /> primaire et mal assimilé. » (p 22)<br /> <br /> [ce qui suppose un keynesianisme secondaire et mieux assimilé, celui de JP: ça a du faire plaisir à DSK!]<br /> <br /> LA RÉFORME DES 35 HEURES<br /> « La réforme des trente-cinq heures est, paraît-il, derrière nous, digérée et donc irréversible… Eh bien, je suis comme Jean-François Copé,… Manuel Valls et quelques autres, malheureusement trop<br /> peu nombreux, politiquement incorrect.<br /> Serions-nous devenus un peuple paresseux?<br /> On a certes le droit de préférer le loisir au travail, la paresse à l’effort. Mais si tel est vraîment le rêve collectif, on ne peut espérer de sa réalisation plus de revenus, davantage de<br /> croissance et de pouvoir d’achat. Travailler moins et gagner plus, cela est pour le coup impossible. » (p 26)<br /> <br /> [FAUX: la productivité ayant augmenté d’un facteur cinq depuis 1960, il y avait plus que nécessaire pour travailler deux fois moins en gagnant deux fois plus.<br /> Albert EINSTEIN dans « Comment je vois le monde » (trad. française 1934): « Pour la production de la totalité des biens de consommation nécessaires à nos vies, seule une fraction de la main d’œuvre<br /> disponible devient indispensable. » ]<br /> <br /> « Bien entendu, la thèse officielle est qu’une large partie en a été absorbée par les progrés de la productivité horaire… Extraordinaire accomplissement, qui fonde la création d’emplois sur la<br /> destruction partielle de la performance économique! » (p 27)<br /> <br /> [Sur son (défunt) blog, l'auteur va plus loin: "Comme quoi, même Einstein n’est pas nécessairement capable de maîtriser toutes les conséquences de la règle de trois en économie."]<br /> <br /> « Nous n’avons rien gagné par rapport à nos concurrents directs, et notamment l’Allemagne! (p 29) »<br /> <br /> [Einstein avait répondu d’avance à cette fuite en avant dans la compétition:<br /> « Ce même progrès technique qui pourrait libérer les hommes d’une grande partie du travail nécessaire à leur vie est le responsable de la catastrophe actuelle… dans ce type d’économie libérale<br /> »]<br /> <br /> L’EURO ANESTHESIANT<br /> « Au moment même où l’Allemagne se réveille, la France s’assoupit…<br /> On croyait sans doute qu’il était possible de relâcher la discipline par ce que nous étions montés dans le train commun franco-allemand. Eh bien, non, ce n’était pas un train commun ! » (p<br /> 31-32)<br /> « Tous les hommes politiques qui laissent entendre aux Français que nous pourrions sortir de la situation actuelle et résoudre tous nos problèmes en prenant l’argent «là où il est» sont dans la<br /> démagogie. » (p 34)<br /> <br /> [Bon sang, mais c'est bien sûr: toute l'astuce, c'est le prendre «là où il n'est pas»!]<br /> <br /> L’ANTI-MODÈLE FRANÇAIS<br /> « Et l’on voit Nicolas Sarkozy, président de la République, incarnation d’une droite sans complexe, réputé libéral, qui convoque M. Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie qui appartient à la gauche<br /> américaine, pour lui faire écrire que la notion même de PIB doit être revue. Le génie français est décidément sans limite! » (p 53)<br /> <br /> [Sarkozy: même "erreur historique" que Mitterrand. C'est Peyrelevade qu'il fallait convoquer!]<br /> <br /> LE MODÈLE FERMÉ<br /> « Maurice Allais, notre seul prix Nobel d’économie est à maints égards emblèmatique par ses allers-retours des contradictions françaises.<br /> « Il a commencé par être libéral… Puis il est devenu plus tard farouchement protectionniste, hystériquement opposé au libre échange » (p 58)<br /> « Enfin, demandera-t-on aux exportateurs étrangers de prouver qu’ils paient , sur leur territoire, les mêmes charges sociales que nous avons imposées à note appareil productif? La Chine et l’Inde<br /> doivent-elles réinventer la Sécurité sociale et l’assurance-maladie pour avoir le droit d’exporter? » (p 63)<br /> <br /> [Surtout pas, selon JP... qui ne souhaite qu'une chose: que tout cela, au contraire, disparaisse de chez nous!]<br /> <br /> « Il [Maurice Allais] a commencé par dénoncer, ce qui était plutôt rare en France, les dangers de l’inflation… Au nom de cette pureté doctrinale sur la création monétaire, il a défendu la thèse<br /> qu’il faut enlever le pouvoir de battre monnaie aux banques et le redonner entièrement à l’Etat. » (p 58)<br /> <br /> [Ah non, là ça va plus! La création monétaire dans les mains des banquiers, ce n'est pas dangereux... (c'est simplement ruineux)]<br /> <br /> NATIONALISER LE CRÉDIT ?<br /> « Bien entendu, à partir du moment où la monnaie est un bien public, on a les linéaments d’un discours qui devrait conduire à la nationalisation du crédit. Pourquoi ne le fait-on pas? Pour la<br /> raison même que l’Etat a toujours eu un comportement impur dans le passé.<br /> D’ailleurs, les expériences de nationalisation du crédit, jusqu’à présent, ont toujours plutôt échoué, précisément à cause de ce mélange des genres »(p 78)<br /> <br /> [Plutôt échoué, la nationalisation de tout le secteur du crédit par le CNR en 45?<br /> C'est au contraire ce qui a accompagné les trente glorieuses, avec une croissance égale à celle de l'Allemagne, et qui n'a cessé qu'avec la loi scélérate de Giscard/Pompidou en 1973!]<br /> <br /> LA RÉGULATION NÉCESSAIRE…<br /> « Les activités de nos banquiers sont sans doute moins spéculatives qu’ailleurs… Paradoxalement, les banques privées étaient depuis longtemps convenablement gérées…<br /> Mais à côté et en contraste avec la Société Générale (…?) et surtout la BNP, des établissements issus de la sphère publique ou coopérative auraient disparu du seul fait de leurs prises de risque<br /> excessives si l’Etat ne les avait pas sauvés de la faillite: ainsi de Dexia et de Natixis, autrefois engendrées par la caisse des dépôts et des banques publiques qu’elles ont absorbées. » (p<br /> 83)<br /> <br /> [La forme empruntée ne parvient pas à dissimuler le fonds: il s'agit bel et bien de gestions jusque là publiques, qui ont aussitôt tourné au vinaigre, dès que privatisées!]<br /> <br /> L’EXEMPLE ALLEMAND<br /> « …une grande modération salariale puisque, sur la durée, le salaire réel moyen allemand n’a pas augmenté, il a même plutôt légèrement diminué. Entre 2000 et 2009, il a reculé au total de 4,5%<br /> quand il a progressé de prés de 9% en France, pour un nombre d’heures de travail forcément réduit à cause du passage aux 35 heures. » (p 91)<br /> <br /> [O. Berruyer: Stop! Tirons les leçons de la crise, Ed. Yves Michel, Sept 2011: « Soulignons pour l’anecdote qu'un point a été cependant préservé par l’Allemagne: sa trés faible durée du temps de<br /> travail. Car on le sait peu, mais L’ALLEMAND TRAVAILLE 10% DE MOINS QUE LE FRANÇAIS, 1310 heures de travail par habitant et par an contre 1470 en 2009. » ]<br /> <br /> » En résumé, l’Allemagne s’est engagée dans un effort de longue durée douloureux, pénible… et, à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent » (p 95)<br /> <br /> [... qui gagnent quoi? moins de salaire pour moins d'heures, et donc moins de consommation?]<br /> <br /> LA DETTE PARASITE… [depuis le tournant de la rigueur!]<br /> « Mitterrand a décidé en mars 1983… de suivre les avis de Pierre Mauroy, Premier ministre et de Jacques Delors, ministre des finances, de changer de cap, d’abandonner une partie de son volontarisme<br /> de gauche et de prendre le virage de la déflation compétitive. Avec la volonté exprimée par Jac
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B
Chaque année, l'Italie doit payer 85 milliards d'euros pour les intérêts de sa dette publique : record historique battu.<br /> <br /> En 2014, la dette publique de l'Italie atteindra 2080 milliards d'euros, soit 132,2 % du PIB. Là-encore, record historique battu.<br /> <br /> Mercredi 18 septembre 2013 :<br /> <br /> Le « Costa-Concordia » redressé, et l’Italie ?<br /> <br /> Croissance : - 1,7 % ou -1,8 %. Dette : 132 % du PIB (environ 2 080 milliards d'euros). Spread en hausse aux alentours de 260 points. Intérêts annuels de la dette : 85 milliards d'euros. Déficit<br /> aujourd'hui, selon la presse : 3,4 %, soit quatre ou cinq milliards de plus que le plafond prévu par Bruxelles.<br /> <br /> http://italie.blog.lemonde.fr/2013/09/17/le-costa-concordia-redresse-et-litalie/<br /> <br /> Quant à l'Allemagne :<br /> <br /> Dette publique de l'Allemagne : 81,2 % du PIB, soit 2150 milliards d'euros. Je dis bien : 2150 milliards d'euros.<br /> <br /> L'Union Européenne, c'est des pays surendettés qui se surendettent encore plus, pour pouvoir prêter de l'argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais.<br /> <br /> L'Union Européenne, c'est un suicide collectif.
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B
Espagne, France, Italie : c'est toute l'Europe du sud qui est en train de faire naufrage.<br /> <br /> Ces quatre derniers jours, Espagne, France et Italie ont vu leurs derniers chiffres de dette publique pulvériser les prévisions de leur gouvernement.<br /> <br /> Vendredi 13 septembre 2013 :<br /> <br /> Espagne : nouveau record de la dette publique. 92,2 % du PIB en juin 2013.<br /> <br /> La dette publique de l'Espagne a atteint fin juin un nouveau record à 92,2% du PIB, dépassant l'objectif annuel fixé par le gouvernement, ce dernier expliquant cette hausse par la récession et la<br /> plus forte activité du Trésor public.<br /> <br /> Lundi 16 septembre 2013 :<br /> <br /> France : la dette publique explose : 95,1 % du PIB en 2014.<br /> <br /> INFO LE FIGARO. Selon nos informations, le texte qui sera présenté dans huit jours montrera qu'après avoir atteint 90,2% du PIB en 2012, la dette de la France en représentera 93,4% en 2013, et<br /> grimpera jusqu'à 95,1% fin 2014 ! Un record, bien supérieur au taux de 94,3% envoyé au printemps par Paris à Bruxelles dans le programme de stabilité.<br /> <br /> Enfin, l'Italie :<br /> <br /> Italie : la dette publique explose : 132,2 % du PIB en 2014.<br /> <br /> Italy's public debt will rise next year to a new record of 132.2 percent of output, up from a previous forecast of 129.0 percent, according to a draft Treasury document obtained by Reuters.<br /> <br /> http://www.reuters.com/article/2013/09/16/italy-debt-idUSR1N0G100Y20130916
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B
Lundi 16 septembre 2013 :<br /> <br /> La dette française va exploser tous les records en 2014.<br /> <br /> INFO LE FIGARO - Le taux d'endettement du pays grimpera jusqu'à 95,1% du PIB fin 2014, selon nos informations. Soit environ 1950 milliards qui équivaudront, en théorie, à une ardoise de plus de<br /> 30.000 euros par Français.<br /> <br /> En présentant la semaine dernière les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2014, les ministres de Bercy, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve, se sont montrés particulièrement discrets<br /> sur un sujet : l'endettement. Et pour cause, la dette va crever tous les plafonds l'année prochaine.<br /> <br /> Selon nos informations, le texte qui sera présenté dans huit jours montrera qu'après avoir atteint 90,2% du PIB en 2012, la dette de la France en représentera 93,4% en 2013, et grimpera jusqu'à<br /> 95,1% fin 2014 ! Un record, bien supérieur au taux de 94,3% envoyé au printemps par Paris à Bruxelles dans le programme de stabilité.<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/09/16/20002-20130916ARTFIG00312-la-dette-francaise-va-exploser-tous-les-records-en-2014.php<br /> <br /> La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, la Belgique, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni, Chypre sont en faillite.<br /> <br /> La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, la Belgique, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni, Chypre vont se déclarer en défaut de paiement.<br /> <br /> La question est donc :<br /> <br /> « QUAND vont avoir lieu ces défauts de paiement ? »
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C
Bonjour,<br /> Vous regrettez que le salaire soit "ramené à sa seule dimension coût à l’échelle mondiale" et que la masse salariale mondiale soit "incapable d’absorber la gigantesque production mondiale".<br /> Que proposez-vous fasse à cette situation : hausse généralisée des salaires ? Revenu de base mondial ?<br /> Salutations
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J
<br /> <br /> Bonjour;<br /> <br /> <br /> Comprenez que je suis davantage dans l'analyse que dans l'opinion: j'essaie, bien difficilement, de comprendre le monde tel qu'il est. J'explique pourquoi le salaire a perdu la dimension<br /> "débouché" qu'il avait durant les 30 glorieuses. Et cela me conduit à penser que si l'on veut réduire la crise de débopuchés (qui est le vrai problème, la crise financière n'en étant que l'écume)<br /> alors il faut élever les salaires à l'échelle mondiale  en élaborant une norme planétaire. Mais cela passe par quelque chose comme une institution mondiale que je ne vois pas arriver. Et<br /> donc la crise planétaire dispose de beaux devant elle. Voilà je ne dis rien d'autre.<br /> <br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> <br /> <br />
B
Vendredi 13 septembre 2013 :<br /> <br /> Espagne : nouveau record de la dette publique.<br /> <br /> La dette publique de l'Espagne a atteint fin juin un nouveau record à 92,2% du PIB, dépassant l'objectif annuel fixé par le gouvernement, ce dernier expliquant cette hausse par la récession et la<br /> plus forte activité du Trésor public.<br /> <br /> Ce taux est d'ores et déjà supérieur au maximum visé par le gouvernement pour la fin de l'année (91,4% du Produit intérieur brut), selon les chiffres publiés vendredi par la Banque d'Espagne.<br /> <br /> La dette de la quatrième économie de la zone euro a augmenté de 14,7 points de pourcentage par rapport à la même période de 2012.<br /> <br /> La Banque centrale a révisé à la hausse l'endettement de l'Espagne au premier trimestre, passant de 88,2% à 90,1%, après la révision fin août des chiffres officiels du PIB de l'Espagne sur la<br /> période.<br /> <br /> La porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, a reconnu vendredi, lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres, ce "rebond de la dette", qu'elle a expliqué par "la<br /> situation de récession de l'économie espagnole" et "le niveau élevé d'émissions menées par le Trésor public, avec actuellement 80% des émissions prévues sur l'année déjà réalisées".<br /> <br /> Profitant de marchés plus sereins, après une année 2012 très tendue, le Trésor a accéléré son rythme d'émissions et avait couvert fin juin (date de référence pour le chiffre de la dette publique)<br /> 65% de ses besoins de financement. Début septembre, elle en était rendue à 79,8%.<br /> <br /> Soraya Saenz de Santamaria a également évoqué "le plan (de paiement) aux fournisseurs", par lequel l'Etat espagnol a aidé les collectivités à régler leurs factures, comme élément ayant contribué à<br /> creuser la dette.<br /> <br /> "La dette est l'autre versant du déficit et la principale façon de contrôler la dette publique est de contrôler le déficit", a-t-elle souligné, alors que l'Espagne s'est engagée à ramener son<br /> déficit public à 6,5% du PIB cette année, contre 7% en 2012.<br /> <br /> En montant brut, l'endettement de l'Espagne atteignait 942,76 milliards d'euros au deuxième trimestre, un record absolu depuis l'année 2000, contre 804,66 milliards un an plus tôt.<br /> <br /> Le graphique est en bas de l'article :<br /> <br /> http://www.boursorama.com/actualites/espagne-nouveau-record-de-la-dette-publique-752669137980a0921c9903fbdead1825
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B
Grèce : il va y avoir un troisième, et même un quatrième plan d'aide.<br /> <br /> Mercredi 11 septembre 2013 :<br /> <br /> La Grèce devra encore être aidée, peut-être même deux fois.<br /> <br /> La Grèce aura besoin d'un troisième plan d'aide, voire d'un quatrième, a déclaré mercredi Luc Coene, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).<br /> <br /> "Il est évident que nous ne sommes pas encore venus à bout du problème grec. Nous allons devoir fournir d'autres efforts, au moins encore une fois, peut-être deux. Cela dépendra de l'évolution de<br /> la situation", a-t-il dit lors d'un entretien accordée à une station de radio belge.<br /> <br /> http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00548526-la-grece-devra-encore-etre-aidee-peut-etre-meme-deux-fois-coene-603775.php<br /> <br /> La dette grecque s'élève actuellement à 321 milliards d'euros et devrait atteindre 176% du Produit intérieur brut (PIB) fin 2013.<br /> <br /> Les contribuables européens ont déjà prêté 240 milliards d'euros à la Grèce. Résultat : aujourd'hui, la Grèce est en faillite totale.<br /> <br /> Quant à l'Allemagne :<br /> <br /> Dette publique de l'Allemagne : 81,2 % du PIB, soit 2150 milliards d'euros. Je dis bien : 2150 milliards d'euros.<br /> <br /> L'Union Européenne, c'est des pays surendettés qui se surendettent encore plus, pour pouvoir prêter de l'argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais.<br /> <br /> L'Union Européenne, c'est un suicide collectif.
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