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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 08:02

 

Souvent nous nous sommes penchés sur les spécificités du système financier : gigantisme, profits et rémunérations hors normes, danger systémique permanent, enkystement des Etats dans les bilans bancaires,  proximité inquiétante entre régulateurs et régulés, etc.

Pour autant,  un regard naïf pourrait justifier au moins certaines spécificités, en affirmant haut et fort que le système répond aux besoins du 21 siècle comme l’automobile pouvait être le symbole des besoins du siècle précédent. C’est que la finance doit répondre de façon de plus en plus importante aux besoins des épargnants, comme l’automobile répondait et répond toujours aux besoins des consommateurs. La dette n’étant-  en toute première approximation - que l’autre face de l’épargne, il fallait construire une immense machine à fabriquer de la dette, comme on avait construit d’immenses usines chargées de fabriquer des automobiles.

Emprunter une telle  voie de raisonnement n’est pas neutre, et revient à considérer que  le système financier, souvent vilipendé,  produit et vend – au-delà de ses activités de prêts traditionnels - des supports d’épargne, comme l’industrie produisait et produit encore des biens industriels. Si tel est bien le cas, alors nécessairement l’idée de prédation ou  de rente qui lui est si souvent associée, devrait laisser la place à l’idée de valeur ajoutée. Et si dans l’industrie la valeur ajoutée se définit comme la différence entre la production et les consommations intermédiaires, il devrait en être de même pour le système financier. En sorte que contrairement à l’idée parfois émise, profits et bonus extravagants ne seraient pas prélevés sur l’économie réelle, mais sur la richesse produite par le secteur.

 C’est bien ce qu’admet la comptabilité nationale qui utilise aussi la notion de valeur ajoutée pour le système financier.

Dans une telle perspective, si la finance s’annonce gigantesque cela relève simplement de sa spécificité toute industrielle : sa production (supports d’épargne) est d’une nature « stockable » ( les patrimoines financiers augmentent avec le temps) et  la contrepartie se trouve dans le ventre de bilans qui ne peuvent que grossir. Le PIB des divers pays augmente, toutefois il n’est  qu’un flux  et démarre de Zéro en début de chaque année. Si donc l’épargne se maintient en valeur il est assez logique que – par effet d’accumulation- son montant finisse par dépasser le PIB. Le gigantisme et autres caractéristiques associées, seraient ainsi assez compréhensibles. L’industrie financière ne serait  qu’une forme de l’industrie en général, et de la même façon que l’industrie automobile transforme des bobines de tôle en carrosseries, l’industrie financière transforme une épargne en produits finis, par exemple des contrats d’assurance vie.

Les choses sont pourtant beaucoup plus complexes.

Un premier élément consiste à considérer que la distinction entre fournisseurs et clients est beaucoup plus difficile que dans l’industrie classique. Les sidérurgistes sont fournisseurs et les ménages sont clients dans l’industrie automobile . Dans l’industrie financière – même en simplifiant- les fournisseurs sont la Banque centrale, le Trésor, les ménages …et les banques elles-mêmes. Quant aux clients- toujours en simplifiant-  ils sont à la fois offreurs d’épargne (ménages, entreprises) et demandeurs ( Trésor, entreprises,  ménages).

Un second élément est que si l’industrie classique est un « commerce des réalités », l’industrie financière est un "commerce des promesses" avec le danger, outre celle du non respect des contrats, celle de l’évolution des valeurs des promesses échangées. Parce que gestion de flux, l’industrie classique sera moins préoccupée que l’industrie financière des risques d’inflation. Cette dernière, grosse d’actifs stockés, demande en premier lieu le respect de la loi de la stabilité monétaire. Fait majeur qui permet de mieux comprendre des institutions  concrètes acquises de haute lutte: Indépendance de la banque centrale, interdiction lui étant faite d’intervenir sur le marché primaire de la dette publique ; objectif statutaire de stabilité monétaire, etc. D’où l’idée souvent émise selon laquelle tout développement d’une industrie financière – autonome, c'est-à-dire non réprimée par l’Etat - peut aussi se lire comme la fin de l’inflation et le début de la dette. C’est dire que l’émergence d’une industrie financière exige un véritable basculement du monde, et ce au plus haut niveau. Et de la même façon qu’il pouvait exister un complexe militaro-industriel, il existe aujourd’hui un complexe politico-financier. Avec – pour poursuivre la comparaison - véritable course aux armements informationnels susceptibles de faire la différence …et donc la forte proximité avec la sphère des délits d’initiés et des conflits d’intérêts. Historiquement, la fin de l’inflation et le début de la dette,  correspond aux années 80 dans la plupart des pays occidentaux. Elle correspond aussi à ce qu’appelions dans un article précédent au passage de la « finance enkystée dans les Etats » aux « Etats enkystés dans la finance ».

Un troisième élément,  conséquence du second, est que l’industrie financière oriente son organisation – pour l’essentiel-sur l’investissement dans le marché (trading informatisé par exemple), alors que l’industrie automobile orientera son organisation – pour l’essentiel -  sur la production (lutte contre les temps morts sur les outils  par exemple): perfectionner les « paris » sur fluctuations de prix d’un côté,  et perfectionner l’efficacité de la chaîne de production de l’autre. Caractéristique qui nous fait penser que l’industrie financière ne trouve pas ses résultats dans la simple valeur ajoutée mais bien davantage sur des plus values construites sur des échanges ultra rapides.

 

Un quatrième élément relève de la valeur des matières premières utilisées dans les deux industries. Dans le cas de l’industrie classique, elle n’est jamais nulle. Dans celui de l’industrie financière, elle est souvent proche de zéro, notamment dans les pays occidentaux.

Le système de réserves fractionnaires qui s’est historiquement imposé, appuyé par la bancarisation qui laisse marginal le stock de  monnaie fiduciaire, et également appuyé par la déréglementation qui a fait chuter les taux de réserves obligatoires, a permis une hausse considérable du multiplicateur du crédit ( autour de 10 à 15 dans la zone euro selon Natixis). Les crédits multiplient de plus en plus les dépôts, et donc la puissance créatrice de monnaie gratuite  par les banques,  s’est considérablement accrue. Multiplication qui s’est aussi accrue en raison du fait que la mondialisation permet de transférer la base monétaire vers les pays déficitaires, notamment les USA  qui bénéficient des achats de bons du Trésor par les excédentaires. Par comparaison avec l’industrie automobile cela signifie – à partir d’un achat initial -le pouvoir de multiplier gratuitement les bobines de tôles susceptible d’être transformées.

Mais la matière première gratuite ou quasi gratuite est aussi obtenue auprès des banques centrales qui fournissent toute la liquidité nécessaire à des taux proches de zéro (1% en moyenne en Occident)…. Ce qui permet une énorme plus value au cours la vente de dette publique primaire par les   agences des divers Trésors. Enorme plus value payée par les contribuables de chaque pays. Comme si dans l’industrie, les sidérurgistes acceptaient de livrer gratuitement des bobines d’acier à l’industrie automobile, en ayant obtenu la promesse que l’Etat ,et donc ses contribuables, accepteraient de payer les dites bobines d’acier. Les choses peuvent même s’aggraver, et l’énorme plus value autorisée par le double comportement des banques centrales et des Trésors, pourrait aussi déboucher en théorie sur une recapitalisation des banques centrales également financée par les contribuables.

Un cinquième élément résulte de l’effet des deux précédents : les besoins en capitaux sont élevés dans l’industrie classique et faibles dans l’industrie financière, et ce même si la course à l’armement informationnel passe par la lourdeur du surarmement informatique. Il faut beaucoup de capital pour fabriquer une usine d’assemblage générant au terme de multiples opérations des automobiles. Il en faut très peu pour fabriquer de la dette. Ainsi  une quinzaine de banques européennes enregistrent un total d’actifs supérieur au PIB du pays d’origine avec des capitaux propres de 18 à 64 fois inférieurs. Et cette faiblesse extrême des capitaux propres peut être renforcée par la possibilité d’effectuer de multiples opérations hors bilan. Par comparaison, notons que le groupe Renault dispose de capitaux propres seulement 3 fois inférieurs au total de son bilan, lequel ne représente qu’un peu plus de 3% du PIB français. Toujours par comparaison,  notons que le groupe Total- grande entreprise industrielle classique- dispose de capitaux propres seulement 2,5 fois inférieurs au total de son bilan , lequel ne représente qu’un peu plus de 7% du PIB français. La faiblesse des capitaux propres, à l'origine de multiples dangers,  est une caractéristique essentielle de l’industrie financière.

De cette trop rapide comparaison il est possible de tirer quelques conclusions.

L’industrie classique, dans sa production de valeur ajoutée, est assez peu concernée par le basculement des choix : la fin de l’inflation et le commencement de la dette. Parce que les échanges tant au niveau fournisseurs qu’au niveau clients ne provoquent que forts peu d’effets dans le temps, le mode opératoire est peu affecté par un changement de régime.

Tel n’est pas le cas de l’industrie financière.

Lorsque l’on vit en régime d’inflation, ce qui correspond à ce qu’on appelait dans un article antérieur au moment politique où la finance est enkystée dans l’Etat, les bilans bancaires sont légers,  probablement davantage que les bilans industriels, et ce pour au moins deux raisons. Tout d’abord l’épargne n’est pas stockable en régime de monnaie fondante, ensuite faible bancarisation et taux de réserves obligatoires élevés interdisent une création monétaire importante : les crédits font peu de dépôts.

Le régime d’inflation correspond aussi à la répression financière,  et la valeur ajoutée bancaire se construit négativement : les crédits aux entreprises et aux particuliers et surtout à l’Etat (planchers des bons du Trésor) sont assortis d’un prix négatif ( la recette actualisée est inférieure à la dépense apparente), et la rentabilité ne proviendra que d’un faible multiplicateur et surtout d’une épargne à taux réel négatif. La répression financière est donc  un temps où la valeur des actifs financiers ne cesse de fondre, c'est-à-dire un temps où les droits de propriété- pour employer le langage des libéraux – ne sont pas respectés. C’est la raison pour laquelle les libéraux parlaient à l’époque de « répression financière »

 

Le passage au mode dette correspond à une inversion radicale : parce que désormais le nouveau commerce des promesses garantit la pérennisation de la valeur des actifs, les droits de propriété vont devenir – dans le monde des apparences respectés. L’épargne devient stockable, et va donc faire grossir le patrimoine des ménages et les bilans bancaires. Les prêts et crédits deviennent des actifs rentables, d’où leur multiplication par tous les moyens de l’innovation financière. Et multiplication qui va favoriser des bulles aux niveaux d’actifs non financiers, immobilier par exemple, justifiant en retour un endettement privé de plus en plus lourd. Mais surtout les actifs publics ne sont plus une forme d’impôt, mais une valeur sûre à même de devenir un collatéral universel. Dans le même temps, bancarisation et affaissement des taux de réserves obligatoires, vont permettre l’augmentation rapide de la création monétaire. Tout va dans le sens d’une explosion de la taille des bilans, et d’une explosion parallèle des profits. Et explosion parallèle du hors bilan : ainsi le BNP avec 15% de son énorme bilan (environ égal au PIB de la France) en produits dérivés,  peut envisager des paris sur fluctuations de prix pour un montant supérieur à 40000 milliards d’euros, soit 20 fois le PIB français. Nous sommes très loin de la famélique industrie automobile.

Ce basculement du monde est celui que nous désignions dans un article précédent par l’expression d’ « Etat enkysté dans la finance ». Et il est vrai que la répression financière s’est complètement renversée : nous sommes passés de la répression de la finance par l’Etat à la répression de l’Etat par la finance. En mode inflationniste, l’Etat ne payait aucun taux sur la banque centrale qui le ravitaillait, et surtout il spoliait les banques par le biais des planchers des bons du trésor, bons rapetissés à échéance par l’inflation. En mode dette, L’Etat est juridiquement tenu de passer par les seules banques pour s’endetter, lesquelles à l’inverse de l’industrie disposent d’une matière première quasi gratuite. En mode inflationniste les banques étaient spoliées par les entrepreneurs politiques et leurs électeurs attachés à la construction d’un Etat providence, spoliation reportée sur les épargnants ne disposant que d’un taux de l’intérêt négatif. En mode dette, les banques devenues industrie financière spolient les entrepreneurs politiques et leurs électeurs, ce qui lui permet de mieux respecter les épargnants. Avec pour effet une montée des inégalités sociales : tous sont fiscalement concernés par la dette publique, mais seuls les plus aisés, parce qu’épargnants vont bénéficier de la rente. Le régime dette devenant aussi un dispositif caché de redistribution à l’envers de la richesse.

Le mode inflationniste était l’alliance -par le biais des marchés politiques régulateurs- des citoyens, des salariés et des consommateurs au détriment des banquiers et des épargnants. La fameuse euthanasie des rentiers chère à Keynes. Le mode dette est l’alliance des financiers et des épargnants au détriment des citoyens et des salariés. Au détriment des citoyens en ce sens que les marchés financiers sont devenus le nouveau nom du pouvoir exécutif. Au détriment des salariés, en ce sens que les paris sur fluctuations de prix sont le nouveau nom – et la nouvelle réalité - de l’investissement productif.

Et derrière ce nouveau nom se cache une réalité économique sociale et culturelle fort différente. Les paris sur fluctuations de prix n’engendrent  plus de la valeur ajoutée comme pouvait l’engendrer les anciens investissements industriels : il s’agit d’une rente d’autant plus importante que l’on se trouve en situation de proximité vis-à-vis d’une possible manipulation de cours, c'est-à-dire aussi en situation de proximité au regard de la sphère des conflits d’intérêts, de la sphère des délits d’initiés voire de la fraude souvent techniquement indétectable. Avec ses conséquences sociales et culturelles. Alors que l’investissement industriel classique supposait techniquement la collaboration confiante des acteurs, et finalement œuvre commune justifiant des rémunérations peu individualisées, le pari sur fluctuation de prix suppose un travail radicalement individuel et méfiant- presque dans le secret-  et l’impossibilité managériale de ne pas individualiser les récompenses associées. L’envolée des rémunérations correspond à l’envolée de la rente, mais une rente entièrement construite sur des décisions strictement individualisées. Le profit cesse d’être œuvre commune et les cadres missionnaires de l’industrie classique deviennent des mercenaires de la rente.

Le grand basculement qui interdira juridiquement aux Etats la possibilité d’emprunter aux banques centrales, dont ils sont pourtant souvent les seuls propriétaires, laissera une énorme possibilité de construire à très bon compte des produits d’épargne aussi solides que les Etats eux-mêmes. D’où le succès – pour ne donner qu’un exemple - des assurances-vie, qui reposant pour l’essentiel sur de la dette souveraine,  représente pour les seuls épargnants français 75% du PIB du pays. Alliance du financier et de l’épargnant au détriment d’Etats qui – privés des possibilités de la répression financière- n’investissent plus et  en viennent à payer de la rente pour maintenir tout ou partie de ses services publics ( probablement plus de 45 milliards d’euros pour la seule France, soit approximativement 2% de son PIB en 2011…. et bientôt la même somme pour ce qui est de la Grèce, ce qui représentera 25% de son PIB). Pour en revenir à la France, les juteux contrats d’assurance vie des épargnants sont ainsi largement financés par les contribuables, la finance prélevant au passage sa dîme.

Le grand basculement est  un véritable renversement des alliances sous la houlette  des entrepreneurs politiques, et renversement impulsé par l’émergence de nouveaux besoins : l’inflation qui n’interdisait pas la consommation de masse du fordisme industriel classique, ni même la confection d’un patrimoine immobilier pour les classes moyennes, interdisait de fait la constitution d’une épargne financière. Si donc la protection d’une épargne jusqu’alors mangée par l’inflation devient un produit politique- parce que désormais on veut consommer des produits d’épargne comme on veut consommer des automobiles-  on comprend qu’une alliance pourra naître entre le banquier et l’épargnant. Alliance qui pourra se renforcer si d’aventure les dispositifs de protection qui fonctionnaient sur la base de la répartition- retraites par exemples- basculent progressivement sous la houlette de l’industrie financière vers des dispositifs reposant sur la capitalisation. A noter que la dépression démographique et le vieillissement encouragent généralement ce type de basculement.

 

Le passage du mode inflationniste au mode dette n’est nullement la victoire du libéralisme, mais celui de la rente. Le monde de l’inflation n’avait rien de libéral,  celui de la dette  ne l’est pas davantage. La position qui consiste à voir dans le basculement, la victoire d’un néolibéralisme est incorrecte. Un vrai libéralisme consisterait- en tout premier lieu - à libérer les Etats de la répression dont ils sont les victimes en leur interdisant d’user de leurs droits de propriété sur les banques centrales.

 

 

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commentaires

D
<br /> "Un vrai libéralisme interdirait l'existence même des banques centrales avec des monnaies entièremement privées."<br /> <br /> c est exact. aucun système n est parfait, ni monnaie appartenant à l état, ni monnaie totalement privée. il y a le terme NATION qui se passe quelque part dans l'équation économique, et qui est<br /> l'oublié de la crise actuelle. relire todd : l illusion économique. protectionnisme continental et retour à des nations fortes sont la clé.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Samedi 10 septembre 2011 :<br /> <br /> La signification de la démission de Jürgen Stark : cette démission signifie que la France n'est plus dans le groupe des Etats européens du Nord. Cette démission signifie que la France vient de<br /> basculer dans le groupe des Etats européens périphériques.<br /> <br /> 1- Le groupe des Etats européens du Nord était jusqu'à présent constitué des Etats du coeur de l'Europe, du Nord de l'Europe, et la France en faisait partie.<br /> <br /> La caractéristique de ce groupe est la suivante : les Etats européens du Nord ne veulent pas payer pour sauver les Etats européens périphériques.<br /> <br /> Exemple numéro 1 : jeudi 30 juin 2011, le Royaume-uni, l'Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Finlande, le Danemark et la Suède déclarent qu'ils ne veulent pas que le budget de l'Union Européenne<br /> soit porté à 1,11 % du PIB de l'Union Européenne. Ils veulent que le budget de l'UE reste au niveau ridicule de 1 % du PIB de l'UE.<br /> <br /> Exemple numéro 2 : les Etats européens du Nord ne veulent pas la création des eurobonds.<br /> <br /> Exemple numéro 3 : les dirigeants de la BCE originaires des Etats européens du Nord ne veulent pas que la BCE rachète les obligations des Etats européens périphériques. L'Allemand Jürgen Stark<br /> était notoirement opposé à cette action, rejoint en cela par le patron de la Bundesbank, l'Allemand Jens Weidmann, ou encore le Néerlandais Klaas Knot.<br /> <br /> Lisez cet article très important :<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/09/09/04016-20110909ARTFIG00668-la-bce-se-dechire-sur-la-strategie-pour-sauver-l-euro.php<br /> <br /> <br /> 2- Le groupe des Etats européens périphériques était jusqu'à présent constitué des cinq Etats européens en faillite : Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne.<br /> <br /> La caractéristique de ce groupe est la suivante : les Etats européens périphériques sont en faillite, et ils veulent que les Etats européens du Nord paient davantage pour les aider.<br /> <br /> Exemple numéro 1 : les Etats européens périphériques veulent que le budget de l'UE soit augmenté de façon massive.<br /> <br /> Exemple numéro 2 : les Etats européens périphériques veulent la création des eurobonds.<br /> <br /> Exemple numéro 3 : les Etats européens périphériques veulent que la BCE rachète massivement leurs obligations d'Etat.<br /> <br /> Conclusion : la zone euro est en train de se disloquer. Les Etats européens ne sont pas d'accord entre eux. Leurs intérêts ne sont pas les mêmes. Et en plus, à l'intérieur même de la BCE, les<br /> dirigeants de la BCE ne sont pas du tout d'accord entre eux.<br /> <br /> Conclusion numéro 2 : samedi 10 septembre 2011, la zone euro s'est brisée en deux groupes d'Etats :<br /> - le groupe des Etats européens du Nord<br /> - et le groupe des Etats européens périphériques : Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, France.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Vendredi 9 septembre 2011 :<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à un an : 97,964 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 56,976 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 20,555 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Jeudi 8 septembre 2011 :<br /> <br /> Grèce : le PIB au 2ème trimestre s'est enfoncé plus qu'annoncé : - 7,3 % sur un an.<br /> <br /> L'Autorité des statistiques grecques a révisé jeudi à la hausse, à - 7,3 % sur un an, la contraction du produit intérieur brut (PIB) grec au deuxième trimestre, contre une baisse évaluée à - 6,9 %<br /> par de premières estimations.<br /> <br /> Cette nouvelle estimation, toujours provisoire mais incluant de nouvelles données, révise aussi à la hausse le recul du PIB au premier trimestre, à - 8,1 %.<br /> <br /> http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Grece_PIB_au_2e_trimestre_s_est_enfonce_plus_qu_annonce__73_sur_un_an080920111309.asp<br /> <br /> <br /> Grèce : taux des obligations à un an : 94,716 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 55,050 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 20,127 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND<br /> <br /> <br />
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B
<br /> La zone euro est en train de se disloquer. Cette semaine, trois Etats européens ont emprunté sur les marchés internationaux : la France, le Portugal, la Grèce. Nous pouvons donc comparer la<br /> confiance que ces trois Etats européens inspirent aux investisseurs internationaux.<br /> <br /> Pour un emprunt à 3 mois :<br /> <br /> Mercredi 7 septembre 2011, la France a lancé un emprunt à 3 mois : elle a dû payer un taux d'intérêt de 0,554 %. C'est à peu près le taux d'intérêt que doit payer l'Allemagne : pour un emprunt à 3<br /> mois, l'Allemagne doit payer environ 0,540 %.<br /> <br /> Mais en revanche, le même jour, le Portugal a dû payer un taux d'intérêt de 4,959 % ! Les taux étaient en hausse par rapport à la précédente émission.<br /> <br /> Pour un emprunt à 6 mois :<br /> <br /> Mercredi 7 septembre 2011, la France a lancé un emprunt à 6 mois : elle a dû payer un taux d'intérêt de 0,564 %. C'est à peu près le taux d'intérêt que doit payer l'Allemagne : pour un emprunt à 6<br /> mois, l'Allemagne doit payer environ 0,550 %.<br /> <br /> Mais en revanche, la veille, mardi 6 septembre 2011, la Grèce avait dû payer un taux d'intérêt de 4,8 % ! Tous ces chiffres montrent ce qui se passe en zone euro :<br /> <br /> - Les Etats européens riches (France, Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Finlande, etc) continuent à emprunter à des taux d'intérêt de plus en plus bas.<br /> <br /> - Les Etats européens en faillite ne peuvent même plus emprunter sur les marchés internationaux pour des emprunts à un an, à deux ans, à trois ans, à quatre ans, ... Sinon, ils devraient payer des<br /> taux d'intéret démentiels.<br /> <br /> - Les Etats européens en faillite sont condamnés à se financer en empruntant à trois mois et à six mois : les Etats européens en faillite doivent payer des taux d'intérêt exorbitants.<br /> <br /> - Les Etats européens en faillite foncent vers le défaut de paiement.<br /> <br /> http://www.europe1.fr/Economie/Le-Portugal-emprunte-854-M-d-euros-705933/<br /> <br /> <br />
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B
<br /> A propos des Etats européens en faillite, il n'y a pas que la Grèce : le Portugal est lui-aussi en faillite. Le Portugal est un des trois Etats européens placés sous perfusion du FMI et de l'Union<br /> Européenne.<br /> <br /> Comme pour la Grèce, la situation financière du Portugal est de plus en plus catastrophique.<br /> <br /> Quand l'Allemagne lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d'intérêt d'environ 0,540 %.<br /> <br /> Quand la France lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d'intérêt d'environ 0,554 %.<br /> <br /> Et le Portugal ?<br /> <br /> Mercredi 7 septembre 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 3 mois : le Portugal a dû payer un taux d'intérêt d'environ ... 4,959 % !<br /> <br /> Les taux étaient en hausse par rapport à la précédente émission.<br /> <br /> http://www.europe1.fr/Economie/Le-Portugal-emprunte-854-M-d-euros-705933/<br /> <br /> Plus les jours passent, plus le Portugal emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.<br /> <br /> Plus les jours passent, plus le Portugal se rapproche du défaut de paiement.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Mercredi 7 septembre 2011 :<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à un an : 96,952 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 54,918 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 20,082 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Mercredi 7 septembre 2011 :<br /> <br /> Crise de la dette : la justice allemande valide les aides à l’euro.<br /> <br /> La plus haute instance judiciaire allemande a jugé à cet égard que le gouvernement « avait l’obligation d’obtenir le feu vert préalable » de la commission budgétaire du Bundestag, la chambre basse<br /> du parlement, avant de prendre un quelconque engagement.<br /> <br /> Pas question par ailleurs pour Berlin de ratifier des accords prévoyant une « communauté de dettes (…), surtout si elle est liée à des conséquences difficilement prévisibles », ont prévenu les<br /> juges suprêmes, ce qui peut donner des arguments aux adversaires des obligations européennes communes ou « eurobonds ».<br /> <br /> http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=7c6991258e29eab8c386806b32d20fa3<br /> <br /> En clair :<br /> <br /> - L’Union Européenne ne deviendra jamais une union des dettes.<br /> <br /> - Et il n’y aura jamais d’eurobonds.<br /> <br /> - De toute façon, les Etats européens riches n’arrêtent pas de répéter qu’ils sont contre la création d’eurobonds.<br /> <br /> - Bon, maintenant, qu’est-ce qu’on fait des cinq Etats européens en faillite ?<br /> <br /> J’aimerais que Nicolas Sarkozy, François Fillon, François Baroin, etc, répondent clairement à cette question :<br /> <br /> « Maintenant, qu’est-ce qu’on fait des cinq Etats européens en faillite ? »<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Mardi 6 septembre 2011 :<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à un an : 88,485 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 52,314 %. Record historique battu.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 19,815 %. Record historique battu.<br /> <br /> Mathieu Bruckmüller : Comment expliquez-vous la déroute des banques en Bourse ?<br /> <br /> Sébastien Korchia, gérant actions chez Meeschaert : La semaine dernière, une mission d’évaluation composée du FMI, de l’Union Européenne et de la BCE qui s’était rendue en Grèce pour superviser la<br /> mise en place de leur plan d’austérité a claqué la porte. Le marché se dit que le FMI pourrait arrêter de renflouer la Grèce. Pour preuve, le taux d’intérêt des obligations grecques à un an a<br /> atteint hier les 80%. A deux ans, il est à 49%. De tels chiffres suggèrent que les investisseurs parient sur un défaut quasi-certain du pays. Si cela se produit, c’est la fin de la partie. La Grèce<br /> sera en faillite et les obligations grecques ne vaudront plus rien. En conséquence, les banques européennes qui détiennent en partie de la dette grecque (dont la Société Générale, BNP Paribas et<br /> BPCE) subiront des pertes conséquentes. Elles devront donc être recapitalisées jusqu’à 200 milliards d’euros si l’on en croit le FMI. Seul hic: faire une augmentation massive de capital en période<br /> de chute des marchés boursiers n’est pas très opportun, surtout si toutes les banques se livrent de concert à cet exercice.<br /> <br /> Mathieu Bruckmüller : Quelle est la solution pour enrayer cette spirale à la baisse ?<br /> <br /> Sébastien Korchia : La décision est politique. La question qui se pose est : ne faut-il pas laisser sortir la Grèce de l’euro pour qu’elle puisse procéder à une dévaluation massive afin de s’en<br /> sortir ? Pour le marché, la solution serait que les sommes consacrées au sauvetage de la Grèce soient désormais dédiées à la recapitalisation des banques européennes. Bref, laisser la Grèce faire<br /> faillite et créer un plan de sauvetage pour les institutions financières. C’est la seule solution pour arrêter l’hémorragie. Car au final, une chute en dominos des banques serait beaucoup plus<br /> grave que la faillite de la Grèce.<br /> <br /> http://www.20minutes.fr/economie/782068-sebastien-korchia-laisser-grece-faire-faillite-creer-plan-sauvetage-banques<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Lundi 5 septembre 2011 :<br /> En zone euro, deux groupes de pays sont en train de s'éloigner l'un de l'autre de plus en plus vite.<br /> <br /> 1- Premier groupe : les Etats européens en qui les investisseurs ont confiance.<br /> Leurs taux d'intérêt sont en train de s'effondrer.<br /> Allemagne : taux des obligations à 10 ans : 1,8 %.<br /> Pays-Bas : taux des obligations à 10 ans : 2,3 %.<br /> Finlande : taux des obligations à 10 ans : 2,3 %.<br /> Autriche : taux des obligations à 10 ans : 2,6 %.<br /> France : taux des obligations à 10 ans : 2,6 %.<br /> <br /> 2- Second groupe : les Etats européens en qui les investisseurs n'ont plus confiance.<br /> Leurs taux d'intérêt sont en train de monter.<br /> Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,2 %.<br /> Italie : taux des obligations à 10 ans : 5,5 %.<br /> Irlande : taux des obligations à 10 ans : 8,7 %.<br /> Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,7 %.<br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 19,3 %.<br /> <br /> Ces deux groupes de pays divergent de plus en plus.<br /> Cette divergence est intenable.<br /> La zone euro est un navire dont la proue et la poupe s'éloignent l'une de l'autre : ça va finir par craquer.<br /> Aujourd'hui, lundi 5 septembre 2011, nous sommes en train de vivre la dislocation de la zone euro.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Lundi 5 septembre 2011 :<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à un an : 82,144 %. Record historique battu.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 50,376 %. Record historique battu.<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 19,312 %. Record historique battu.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> L'article est remarquable, comme d'habitude, mais la conclusion me semble, en ce qui me concerne, peu claire en l'état :<br /> "Un vrai libéralisme consisterait- en tout premier lieu - à libérer les Etats de la répression dont ils sont les victimes en leur interdisant d’user de leurs droits de propriété sur les banques<br /> centrales."<br /> Pour reformuler votre pensée, le véritable libéralisme appliqué serait en même temps une banque centrale indépendante qui ne financerait pas la dette primaire des Etats et un Etat libéré de la<br /> finance donc fortement réduit ( à ses fonctions régaliennes je supposes et hors augmentation d'impôt puisque l'on parle de libéralisme ).<br /> En effet.<br /> Si on parle du libéralisme théorique, on ne peut être que d'accord.<br /> Mais dans la réalité, le régime appliqué n'est jamais "pur" : on n'a jamais de pur régime libéral, de pur régime keynésien, de pur régime communiste.<br /> Et ne vous en déplaise, le système à l’œuvre actuellement, la finance globalisée dans un environnement réglementaire le plus réduit possible, est ce qui se rapproche le plus du libéralisme.<br /> Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si avant le début du cycle des crises début 2000 on prenait toujours en exemple les marchés financiers comme les meilleures illustrations des fameux marchés<br /> théoriques de concurrence pure et parfaite ( à tendance oligopolistique).<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Merci pour votre intervention. Je pense que le présent mode de fonctionnement n'est pas du tout libéral puisqu'il repose de fait sur de la dette publique qu'il a fallu artificiellement construire<br /> en privant l'Etat de son accès à ce qui est sa propriété, à savoir la banque centrale. Je rappelle que le problème de la dette n'existait pas avant la loi du 3 janvier 1973. Holbeck a expliqué<br /> cela depuis bien longtemps et de manière fort satisfaisante.De ce point de vue les droits de propriété chers aux libéraux ne sont pas respectés.<br /> <br /> <br /> Un vrai libéralisme interdirait l'existence même des banques centrales avec des monnaies entièremement privées. On en est loin, très loin. Ce qu'on appelle la finance globalisée a rudement besoin<br /> d'une banque centrale et d'un Trésor.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Dans les semaines qui viennent, la finance va subir sa plus grande crise historique.<br /> <br /> Samedi 3 septembre 2011, un article très important dans le Wall Street Journal :<br /> <br /> Talks on Greek Bailout Are Stalled.<br /> <br /> The suspension pushed yields on Greek government debt to levels indicating that investors see a default by Athens soon as a near certainty : Interest rates on one-year paper blew out past 70 % and<br /> two-year yields rose close to 50 %.<br /> <br /> "I expect a hard default definitely before March, maybe this year, and it could come with this program review," said a senior IMF economist who is keeping close tabs on the situation. "The chances<br /> for a second program are slim."<br /> <br /> Traduction :<br /> <br /> Les pourparlers sur le renflouement grec sont au point mort.<br /> <br /> La suspension des pourparlers a poussé les rendements sur la dette grecque à des niveaux indiquant que les investisseurs voient un défaut de paiement d'Athènes comme une quasi-certitude à brève<br /> échéance : les taux d'intérêt sur ​​les obligations à un an dépassent 70 % et les taux des obligations à deux ans sont de presque 50 %.<br /> <br /> "Je m'attends à un dur défaut de paiement certainement avant Mars, peut-être même cette année, et il pourrait venir avec cet examen de programme d'aide", a déclaré un économiste du FMI qui garde un<br /> œil attentif sur la situation. "Les chances pour un deuxième programme d'aide sont minces."<br /> <br /> http://online.wsj.com/article/SB10001424053111904583204576545811058225074.html?mod=WSJEurope_hpp_LEFTTopStories<br /> <br /> Grèce : taux des obligations à un an : 72,054 %. Record historique battu.<br /> Grèce : taux des obligations à 2 ans : 47,202 %. Record historique battu.<br /> Grèce : taux des obligations à 10 ans : 18,282 %. Record historique battu.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> "Le passage du mode inflationniste au mode dette n’est nullement la victoire du libéralisme, mais celui de la rente. Le monde de l’inflation n’avait rien de libéral, celui de la dette ne l’est pas<br /> davantage. La position qui consiste à voir dans le basculement, la victoire d’un néolibéralisme est incorrecte. Un vrai libéralisme consisterait- en tout premier lieu - à libérer les Etats de la<br /> répression dont ils sont les victimes en leur interdisant d’user de leurs droits de propriété sur les banques centrales."<br /> <br /> Paul volker a gagné contre l'inflation et a engendré le changement de cycle. les liquidités se sont alors investies massivement dans les bons d état et les taux sont en constante baisse depuis<br /> 1980. c est ce changement de cycle (de l été a l automne) qui a permis le surendettement des états. C'est un changement de cycle comme il y en a eu de nombreux. aujourd'hui que nous sommes en<br /> hiver, la dette des états va encore progresser dans les années à venir, et l'économie productive occidentale va être abandonnée au profit du papier obligataire, a moins qu'un krash monétaire<br /> soudain ne vienne contrecarrer cette logique déflationniste commencée en 1980. Aujourd'hui la pente des taux longs est dramatiquement baissière, ce qui témoigne d'une quasi-dépression économique.<br /> Le cas grec reste un cas isolé si l'on regarde les marchés obligataires occidentaux.<br /> <br /> Concernant votre vision de l'état qui aurait le contrôle de la banque centrale, je crois que vous vous trompez, d'une part vous feignez de ne pas voir que les états et les banques ont fusionné à<br /> l'automne 2008, et d autre part vous feignez de ne pas voir que les banques centrales rachètent le papier des états, et ce au DETRIMENT de l'économie réelle. un krash obligataire signerait la fin<br /> de la dépression. au lieu de cela, nous aurons une bulle obligataire ET une dépression de l'économie réelle. Si la grèce n'avait pas été dans l'euro, leurs problèmes seraient déjà rêglés. Les bons<br /> d état auraient implosé et l'économie serait repartie après une dépression de 2 ans. Là on assiste à une mort lente, et le résultats sera le même, le tabassage fiscal du citoyen en plus via la TVA<br /> (par l'état-banque, oui, ne faites pas mine de ne pas le voir, l état tente de survivre contre l'intérêt de ses citoyens, et il perdra la partie).<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Je pense qu'il faut bien comprendre ce qu'étaient les banques centrales jadis et ce que veut dire le terme indépendance. On ne peut comprendre ce qui se passe sans une solide connaissance du<br /> fonctionnement des banques centrales avant les années 70. Relisez mes textes sur l'histoire des rapports entre banque centrale et Trésor ( Janvier 2011). Mode hièrarchique et mode marché de la<br /> dette sont des termes hélas inusités mais pour autant de la plus haute importance. Nous retrouverons inéluctablement le mode hièrarchique au cours de la période qui s'ouvre avec diminution du<br /> statut de gouverneur au rang de simple préfet.<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> heureuses les personnes qui pourront participer au colloque ; passionnant votre article, nous sommes donc devenus esclaves de la rente et maîtres de nous-mêmes en tant que souscripteurs de contrats<br /> d'assurance-vie (pire que la pulsion de mort) et le libéralisme est innocenté.<br /> bien cordialement.<br /> <br /> <br />
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