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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 09:07

 

Les Etats sont des cadres d’intégration et de construction des communautés humaines. En très longue période, si d’autres cadres ont pu exister, notamment celui des religions dans leur infinie variété, Il semble qu’aujourd’hui le marché autorégulé s’annonce comme le nouveau principe d’intégration des individus dans un ordre collectif.

Ces cadres sont l’expression du politique comme dispositif général du vivre ensemble avec son liant indispensable : l’idée d’un intérêt général. Ces mêmes cadres ne correspondent pas à ce qui pourrait être une dynamique de l’histoire, avec un temps des religions suivi d’un temps des Etats, puis d’un temps du marché, avec sa vision universaliste que serait la mondialisation.

Une société historique concrète peut mixer les différents cadres avec bien sûr une dominante. Sans vouloir  ni pouvoir être exhaustif, on pourra distinguer des sociétés à religion enkystée dans des Etats ou des sociétés à Etats enkystés dans des religions ; des sociétés avec économie et donc marchés comprimés et/ou surveillés et/ou orientés par des Etats, ou des sociétés dont les Etats ne sont plus que le jouet utilitariste des marchés ; enfin des mondes où l’on retrouve les trois cadres intimement mêlés ou hiérarchisés et en interaction permanente.

Si l’on photographie la grande région Europe, celle qui irait de l’Atlantique à L’Oural, il semble bien que les sociétés qui peuplent cet espace s’organisent autour de 2 grands pôles : à l’ouest, des mondes qui semblent, par un processus de métamorphose, abandonner ce qui était l’Etat-nation au profit d’une mondialisation sans barrière. L’armature des vieux Etats semble devoir être abandonnée au profit d’une nouvelle qui est le marché autorégulateur. A l’est le maintien, voire le retour d’un cadre étatique solide, et entre les deux des communautés humaines travaillées par les forces attractives ou répulsives des 2 pôles.

A l’Ouest, la construction européenne n’est que la fausse barbe de la mondialisation radicale. Il ne s’agit pas de construire un grand Etat comme articulation ou synthèse d’une série de petits Etats-nation, il s’agit d’une dissolution des vieux Etats qui composent la partie ouest européenne. Cette dissolution passe par celle des frontières : fin des identités ou recompositions  culturelles ou sociétales avec développement d’un individualisme hors sol, libre circulation des personnes, disparition d’une souveraineté monétaire, disparition des péages monétaires ( taux de change « dépolitisés »[1] et absence de contrôle dans la circulation des capitaux etc.) , apparition d’agences privées de régulation (Autorités Administratives Indépendantes), recours judiciaire au détriment des cadres législatifs issus de la souveraineté populaire démocratique ( recours aux tribunaux contre une législation sur un smic[2]), Banque centrale séparée des Trésors, etc.

 A cette contestation des Etats « par le haut » va s’ajouter une contestation « par le bas » : celle issue d’une dévaluation interne se manifestant d’abord par une attaque de l’Etat social et le développement de la précarité, cette dernière étant aussi due aux exigences accrues d’employabilité dans un monde beaucoup plus concurrentiel. L’affaiblissement de l’Etat social justifie en retour la perte d’adhésion -  des communautés précarisées et/ou « inadaptées » -  à L’Etat lui-même. Avec bien évidemment une force accélératrice de promotion d’un individualisme aboutissant à la naissance d’une « société hall de gare »[3].

Le moteur de la broyeuse des Etats est bien évidemment l’usine de Bruxelles (il faut établir une « concurrence libre et non faussée ») curieusement animée par des rentiers politiques hors du marché, et  alimentée par les groupes intéressés par la construction de ces nouveaux biens publics que sont les autoroutes de la mondialisation.

La décomposition des Etats-nation européens de l’Ouest fait émerger – au-delà d’un principe général de mutation en « Autorités Administratives Régionales » -  des situations nouvelles, lesquelles dépendent des modalités historiques de construction des dits Etats-Nation.

Lorsque nous avons des Etats incorporant des communautés distinctes (Espagne, Belgique, Grande Bretagne) la dislocation a pour origine la contestation des transferts. Il  s’agit moins de construire un Etat plus petit que de procéder à une analyse coûts /avantages d’une rupture avec l’Etat central.

Une autre possibilité est celle de la contestation radicale du processus en invoquant le retour au vieil Etat-Nation. Cela donne la montée de populismes de droite dans toute l’Europe avec parfois revendication de vieilles frontières aujourd’hui disparues (Hongrie).

Une autre situation nouvelle  consiste en l’émergence  du recours au communautarisme et le repliement identitaire : le marché pourvoyeur d’individualisme se confronte à des « grumeaux » pouvant alimenter des réseaux mafieux ou, à tout le moins, des espaces anomiques.   

 

Et puisque les Etats sont déconsidérés, la lumière nouvelle apportée par les autoroutes de la mondialisation pourra devenir un impérialisme : il faudra édifier au sein de la technocratie bruxelloise un « Commissariat à l’Elargissement »[4] qui devra justifier son travail par la recherche de nouveaux espaces pouvant répondre aux « critères de Copenhague [5]». La nouvelle frontière étant devenue la Biélorussie, la Moldavie, la Transnistrie et l’Ukraine. L’impérialisme, au moins dans sa dimension messianique, devient ainsi le stade suprême de l’intégration européenne. Certes un impérialisme d’un nouveau genre puisqu’il est censé apporter les droits de l’homme et les libertés individuelles.

 

A l’extrême Est de l’Europe, un monde néo westphalien s’est édifié sur les décombres de l’ex -URSS : La Russie. Il s’agit à n’en pas douter d’un Etat-Nation qui entend reprendre toute la logique de l’ordre Westphalien : Inviolabilité d’une souveraineté mise en exergue, frontière inviolable avec contrôle des mouvements de population, principe de non-ingérence avec sanction brutale à son manquement, mesures d’homogénéisation des populations : mythe fondateur, religion enkystée dans l’Etat ou Etat enkysté dans la religion, monnaie nationale et souveraine, langue, armée patriotique, etc. Bien évidemment l’idée d’un intérêt général passe davantage par des contraintes collectives que par l’explosion des libertés individuelles : le peuple n’est pas une somme d’individus dans un hall de gare.

 

Reprenant les origines- mêmes du concept westphalien ( 16 octobre 1648), le ou les politiques sont des prédateurs qui, sans avoir mis en place (et ne le souhaitant pas) les autoroutes de la mondialisation, cherchent à la vampiriser ou à en bénéficier : libre circulation du capital pour les oligarques en quête de paradis fiscaux, stratégie géopolitique de maximisation des rentes gazières et pétrolières, utilisation contrôlée des technologies numériques, etc. Il s’agit de fait de la reconstruction de la phase mercantiliste parcourue par nombre de vieux Etats-Nations.

Comme dans le vieux monde westphalien  les actions souveraines de l’Etat monopoleur et prédateur développent des externalités qui se règlent mal par un droit international trop imprégné de culture mondialiste et de respect des droits de l’homme. Le mythe de l’empire et celui de sa gloire passée, homogénéise et produit des tendances impérialistes nourries par la possibilité de se greffer sur une mondialisation honnie : le territoire souverain peut s’élargir notamment au détriment d’Etats moins résistants et proches d’un statut de « failed State ».

Entre l’Ouest qui est le seul véritable phare planétaire de la mondialisation diabolisant les Etats, et l’Est qui ne se ressource que par un Etat mercantiliste peu soucieux des droits individuels, s’étire les « failed States » déjà énoncés, territoires devenant des enjeux inter-impérialistes. Ces « failed states » sont ainsi désignés car ils sont de fait écartelés entre les deux pôles.

C’est cet écartèlement qui explique le caractère de structure conglomérale pré- moderne d’un pays aujourd’hui sur le devant de la scène : l’Ukraine.

Ce pays n’a jamais pu connaitre de moment westphalien en raison de l’impérialisme de ses voisins. Espace travaillé par la Russie, l’empire austro-Hongrois, La Pologne et la Lituanie, il n’a connu qu’une courte indépendance en 1917 avant une intégration plus complète dans l’URSS et une nouvelle indépendance en 1991.  Le système westphalien y a toujours fonctionné à ses dépens et les caractéristiques de l’ordre correspondant sont très mal établies : homogénéisation très faible (qui permet par exemple l’édification récente d’une statue du dernier des Habsbourg dans une région Ouest et de maintenir la statue de Lénine à Kharkiv[6]) et donc grande difficulté d’y faire naitre un peuple et une idée d’intérêt général. Cela signifie à contrario des coûts d’hétérogénéité très important avec une grande difficulté de transferts entre régions. Une telle désarticulation rend très difficile l’établissement d’un Etat de droit qui reste prémoderne.

En activant son commissariat à l’élargissement, lui–même influencé par l’activisme polonais, la CEE, heurte de manière frontale la partie Est du pays, elle-même économiquement complètement dépendante de la Russie. Ce dernier pays, lui-même doté d’un Etat qui refuse brutalement la mondialisation tout en la vampirisant, ne peut que réagir négativement à ce qui lui apparait comme une ingérence coloniale dans sa propre zone d’influence.

Les technocrates et rentiers politiques de l’organisation bruxelloise ne se rendent même pas compte du caractère violent et donc impérialiste de leur armada de normes ultra-libérales, les fameux « critères de Copenhague », normes qui détruisent un double système de valeurs et d’intérêts locaux.

Plus curieusement encore, les allemands ne se rendent pas compte - qu’initiateurs rigoureux, dogmatiques, et exigeants de l’ordo- libéralisme européen- ils risquent d’être les premiers concernés par les conséquences de l’affrontement inter-impérialiste.

Cet affrontement sera toutefois encore mieux évité qu’à Fachoda[7] : la haine de l’Etat-nation, avec ses contradictions, comme celle de la curieuse intangibilité des frontières, a produit l’affaissement de la puissance militaire. L’impérialisme de l’organisation de Bruxelles ne peut être que messianique et se bornera dans un premier temps aux habituelles exhortations concernant « l’impérieuse nécessité de réformes structurelles ». Un messianisme lui-même désargenté face à l’énormité des besoins qu’il faudrait rassembler  pour extirper l’Ukraine de sa tutelle russe[8].

 



[1] Selon la savoureuse expression de Jens Weidmann, président de la Bundesbank

[2] Rumeur persistante s’agissant de la présente négociation Transatlantique. Cf l’article de Lori M.Wallach dans le Monde Diplomatique de novembre 20123.

[3] Expression chère à Alain Finkielkraut.

[4] Son actuel responsable est le Tchèque Sefan Füle.

[5] Ces critères ou conditions, sont annoncées dans l’article 49 du Traité de Lisbonne et relèvent, pour l’essentiel de la conception ordo libérale allemande.

[6] Cf l’intéressant article de Georges Nivat : « Vers une troisième Europe » dans Le Monde du 23 et 24 mars 2014.

[7] Lieu de la dangereuse rencontre ( Sud Soudan actuel) entre les armées britanniques et française en 1898.

[8]Bruxelles propose 15 milliards d’aide, alors même que la dette de l’Ukraine se monte à 140 milliards (80% de son PIB), sa partie court terme étant évaluée  à 65 milliards d’euros. N’oublions pas également les coûts potentiels de désorganisation dont celui de l’Est industriel tourné vers la Russie.

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commentaires

B
Dans cette vidéo, à la 13ème minute, Olivier Berruyer dit la chose la plus importante à propos des pays membres de la zone euro : en réalité, la zone euro, c'est un schéma suicidaire.<br /> <br /> La zone euro, c'est un mécanisme suicidaire.<br /> <br /> En une seule minute, Olivier Berruyer dit tout ce qu'il fallait dire :<br /> <br /> "Vous êtes dans un schéma sans fin. D'une part, il n'y a plus de flottement des monnaies, donc il n'y a pas d'ajustement par les monnaies. Donc l'ajustement, il est par les salaires. On est en<br /> concurrence, en guerre, sans arrêt, les uns contre les autres.<br /> <br /> L'Allemagne a commencé par baisser ses salaires. Comme les autres pays européens ne l'ont pas fait pour des raisons sociologiques, ça marche plutôt bien pour l'Allemagne pour le moment. Les autres<br /> sont obligés de réagir. Dans ce cas-là, ça va aller moins bien pour l'Allemagne, qui en remettra une deuxième couche. Et c'est sans fin. Quand les salaires baissent, l'inflation finit par baisser<br /> dans la zone euro.<br /> <br /> Si on continue à se faire la guerre comme ça dans une zone de monnaie unique, c'est juste suicidaire. Et ça va mal finir."<br /> <br /> Rien à ajouter.<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=VaMQpwvASF0#t=925
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L
Pas mal de grumeaux dans votre brillant exposé, et comme d’habitude, il faut boire l’ensemble en fermant les yeux.<br /> <br /> - L’Ukraine n’aurait pas pu connaître de moment westphalien parce qu’elle a été victime de l’impérialisme de ses voisins. La réalité est que l’Ukraine telle que nous la voyons aujourd’hui n’est<br /> qu’une zone tampon, issue de l’affrontement séculaire de ces impérialismes –russe, autrichien, polonais, lituanien -sans oublier le mongol. Il en a résulté DES Ukraine, dont le vouloir vivre<br /> ensemble cher à Renan y a toujours fait défaut pour ces mêmes raisons. Aujourd’hui, nous en sommes à ce que l’Ukraine de l’est ne demande qu’à retourner à son moment westphalien soviétique (j’y<br /> viens dans le paragraphe suivant), alors que celle de l’ouest brûle de retrouver son anomie congénitale et la valse de ses maires du palais.<br /> <br /> - A l’Est un état nation westphalien s’est édifié sur les ruines de l’URSS, formule très elliptique. D’abord la constitution de l’empire russe puis soviétique a elle aussi été marquée profondément<br /> par le grand virage westphalien qui a affecté toute l’Europe à partir de 1648. C’est le mouvement qui fascinait autant Pierre le Grand que Catherine de Russie, et auquel ces autocrates entendait<br /> faire participer l’ensemble de leur NATION. Car l’empire s’est bien constitué autour d’une nation fondamentalement russe. La Russie n’a connu qu’avec soixante dix ans de retard (quarante pour<br /> l’Angleterre et un peu moins pour la France) le processus de dislocation des empires, qui a laissé à nu les nations originelles qui en constituait le cœur. La séquence Boris Eltsine n’a donc pas<br /> été celle de la constitution d’un état nation westphalien mais bien au contraire de la destruction de tout ce qui pouvait conduire à son achèvement, soit le même processus qui commençait à ronger<br /> toute l’Europe de l’ouest et que vous décrivez par ailleurs fort bien. La nation westphalienne ne renaît de ses cendres qu’avec Poutine, mais il s’agit bien d’une renaissance.<br /> <br /> - « Bien évidemment l’idée d’un intérêt général passe davantage par des contraintes collectives que par l’explosion des libertés individuelles » (au passage vous n’avez pas du connaître beaucoup<br /> les transports quotidiens parisiens pour méconnaître à ce point la discipline étouffante qui règne de fait dans les halls de gare aux heures de pointe). C’est bien l’éternel problème avec vous. On<br /> dirait que vous refusez absolument de lier la liberté individuelle à la contrainte collective, cela même qui vous conduit logiquement à récuser l’idée d’intérêt général, lequel ne peut alors se<br /> démarquer de la loi du knout et au bénéfice exclusif d’oligarques vampires. Je constate au contraire que la liberté sans l’intérêt général contraignant n’est que la liberté qui commence là où<br /> s’arrête celle des autres, soit celle des prédateurs et des oligarques sans frontière physique et sans limite symbolique. Faire respecter des frontières de tout ordre est précisément l’attribut de<br /> la puissance, celle qui permettait par exemple aux Etats-Unis à leur apogée d’utiliser mais aussi de contenir leur maffia, laquelle gangrenait pourtant les plus hauts sommets de l’état (revoyez les<br /> rapports qui existaient entre les parrains Lucky Luciano et Sam Giancana et les très grands présidents Roosevelt et Kennedy). Je trouve que la Russie que construit Poutine prend beaucoup les traits<br /> de cette puissance là, qui lâche la bride à ses parrains (financiers ou autres) à conditions qu’ils fassent allégeance –et versent leur obole- à son projet général pour la Russie. (Voir la<br /> mésaventure d’un Khodorkovski à ce sujet). Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que l’ensemble du peuple russe s’en trouve moins « libre » que la majorité des occidentaux, qui voient chaque jour<br /> qui passe leurs libertés se rétrécir comme les murs centripètes d’une prison perverse. Votre système de pensée vous permet peut-être simplement d’éluder d’autres questions fondamentales ? La<br /> légitimité procède de la servitude volontaire, à condition que celle-ci laisse une marge de liberté aux individus. Alors la légitimité se confond avec l’intérêt général. La liberté procède de la<br /> légalité (laquelle est distincte de la légitimité comme le soulignait récemment Jacques Sapir à propos du référendum en Crimée), et la liberté absolue procède de la force absolue, celle qui peut<br /> tout, même créer la loi pour tous, qu’ils le veuillent ou non. A ce stade, bien sûr, il n’y a plus de légitimité parce qu’il n’y a plus d’autre intérêt que celui du dictateur libre, législateur<br /> universel. Au nom des « droits de l’homme » ? Cela ne mange pas de pain de le dire.
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B
Grèce : 28 % de chômage.<br /> Chômage des jeunes : 61,4 %.<br /> <br /> Espagne : 25,8 % de chômage.<br /> Chômage des jeunes : 54,6 %.<br /> <br /> Croatie : 18,8 % de chômage.<br /> Chômage des jeunes : 49,8 %.<br /> <br /> Chypre : 16,8 %.<br /> Chez les jeunes : 40,3 %.<br /> <br /> Portugal : 15,3 %.<br /> Chez les jeunes : 34,7 %.<br /> <br /> Slovaquie : 13,6 %.<br /> Chez les jeunes : 31,3 %.<br /> <br /> Bulgarie : 13,1 %.<br /> Chez les jeunes : 30 %.<br /> <br /> Italie : 12,9 %.<br /> Chez les jeunes : 42,4 %.<br /> <br /> Irlande : 11,9 %.<br /> Chez les jeunes : 26 %.<br /> <br /> Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?<br /> <br /> Vous vous rappelez ce que disaient les hommes politiques et les économistes pour nous inciter à voter "oui" au traité de Maastricht ?<br /> <br /> Les économistes qui ont voté "oui" au traité de Maastricht lors du référendum du 20 septembre 1992 sont des aveugles, des menteurs, des charlatans, des escrocs, des crétins, des astrologues (rayer<br /> la mention inutile).<br /> <br /> - « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30<br /> juillet 1992, RTL)<br /> <br /> - « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde<br /> ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)<br /> <br /> - « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de<br /> sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)<br /> <br /> - « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)<br /> <br /> - « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)<br /> <br /> - « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les<br /> employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection<br /> sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)<br /> <br /> - « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15<br /> septembre 1992, La Croix)
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B
Mardi 25 mars 2014 :<br /> <br /> Municipales françaises : un coup de semonce pour l’Europe.<br /> <br /> http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140324trib000821580/municipales-francaises-un-coup-de-semonce-pour-l-europe.html<br /> <br /> Mais nous savons tous comment finissent les constructions supranationales.<br /> <br /> L’Union Européenne, comme toutes les constructions supranationales, finira par l’effondrement et par le chaos.<br /> <br /> Les passions nationalistes et les colères populaires vont faire exploser l’Union Européenne.<br /> <br /> La seule question est :<br /> <br /> "QUAND l’Union Européenne va-t-elle exploser ?"
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