Les grands basculements que le monde semble connaître nous invitent à réfléchir en dehors des paradigmes traditionnels. On trouvera ci-dessous quelques éléments d’un possible chantier de réflexion. Bonne lecture.
On peut tout d’abord se poser la question de l’humanité au singulier. Il existe bien évidemment des différences morphologiques selon les continents et plus encore des différences entre cultures et civilisations. Toutefois, Il n’existe qu’une seule humanité. Sans doute existe t'il d’autres espaces de vie à l’échelle de l’univers puisqu’il existe des milliards voire un nombre infini de planète semblables à la nôtre, mais nous ne nous intéresserons qu’à l’humanité terrestre.
La vie sur notre planète n’est finalement qu’un mode d’agencement des pièces élémentaires qui furent générées lors du big bang il y a 12,5 milliards d’années. Et sans doute Hubert Reeves a-t-il raison d’affirmer que nous ne sommes que des « poussières d’étoiles ». Et ces pièces élémentaires sont bien la base d'une complexité croissante et très économe: 6 atomes sélectionnés sur 96 atomes, pour produire 10000 protéines, qui seront logées dans les 30000 milliards de cellules, dessinant un corps humain.
L’humanité terrestre comme agencement particulier des pièces laissées par la « grande inflation ».
Ce qui distingue la vie (mode spécifique d’agencement de particules) de la non vie (autres agencements de particules) est le fait que la première doit faire face à plusieurs contraintes : l’impératif de prélever sur l’extérieur un agencement de particule propre à lui procurer une énergie qu’il lui faut consommer pour assurer sa survie immédiate ; et en second lieu, d’entrer le plus souvent en relation afin de reproduire la vie. Ces deux réalités sont finalement des défis qui vont supposer une régulation par une organisation laquelle va supposer quelque chose comme une intelligence ( ADN et ARN?) elle-même… agencement de particules. La distinction entre la vie et la non vie est parfois discutable ( cf "La vie à portée de main" par Christophe Galfard , 2025) mais ne met pas en question la suite du raisonnement.
Dans le cas de la vie humaine, ces contraintes deviennent des modes d’existence : il faut le plus souvent travailler pour manger et il faut assurer la reproduction, ce qui supposera ces premiers modèles d’organisation que seront les modèles de famille. Vu de très haut, l’histoire de l’humanité est ainsi faite de modes d’extraction de l’énergie pour vivre et consommer, ce que l’on appellera un jour l’économie, et d’un modèle d’organisation produit d’une intelligence. Finalement, les historiens peuvent tout rassembler dans un seul couple énergie/intelligence. Et il semble bien que de ce point de vue, l’histoire très longue est celle d’une production de plus en plus grande d’énergie associée à des intelligences de plus en plus importantes. Nous ne sommes plus très loin du monde d’aujourd’hui.
L’invention d’une dette de vie comme produit des premières formes d’intelligence
Ce qu’on appelle intelligence est elle-même un état du monde censé se le représenter. Les humains construisent une représentation de la réalité qui passe par la prise de conscience d’une dure condition d’êtres fragiles dépendants d’un extérieur tout puissant. D’où les premières religions qui vont toutes constater quelque chose comme une dette : la dette de vie envers des puissances de l’au-delà. Les premières religions n’expriment ni le bien ni le mal et n’énoncent généralement pas de commandements. Elle se bornent à l’édification d’une relation magique avec des individus qui pour certains communiquent avec ces forces qu’on appellera des dieux.
La dette de vie suppose simplement des sacrifices aux fins de plaire aux forces de l’au-delà. Des individus peuvent communiquer avec les dieux mais ces derniers n’expriment pas de commandements sur la façon dont les humains se gouvernent et de toutes façons, les hommes ne savent pas que l’extériorité et l’organisation de leur monde spécifique est le produit de leur activité. D’où l’immutabilité des pratiques et le respect des traditions. La grande aventure des Etats n’est pas encore apparue.
Naissance des premier Etats comme passage de la dette de vie à l’impôt et la monnaie
Précisément et curieusement, l’Etat va apparaître avec un coup d’Etat de certains humains qui vont le plus souvent transformer à leur profit les religions primitives. Des individus peuvent ainsi transformer un au-delà éloigné qui n’exprime aucune exigence quant à l’organisation du monde en un au-delà exigeant et indiquant ce qu’il faut faire et ce qui est interdit. La vieille dette de vie peut se transformer en dette d’Etat qui va déboucher sur l’impôt. Les dieux porteurs de bienveillance se transforment en un Dieu qui surveille. Les veilles religions deviennent ainsi enkystées dans un Etat qui va engendrer les premières inégalités d’ordre économique. Puisque, désormais, le nouvel état du monde fait naître une réalité directrice, il apparait que les détenteurs du pouvoir vont monopoliser les règles de ce qui était le commun des individus, non pas ce qu’ils possèdent en propre mais ce qu’ils possèdent en commun et constituent une extériorité pour chacun : croyances, langage, écriture, règles de droit, organisation familiale, règles économiques. Un système potentiellement producteur de plus d’énergie associé à plus d’intelligence par exemple une agriculture irriguée beaucoup plus productive que la cueillette qui suppose réflexion et capacité organisationnelle plus grande.
Dans cette affaire l’apparition de la monnaie va jouer un rôle capital, et rôle plus que jamais actuel. La monnaie fait l’objet d’une gigantesque bataille entre Etats naissants et devient forme centrale de la dette des sujets envers le souverain. Le métal dit précieux s’impose comme forme universelle que l’on va appeler valeur, d’où les guerres entre souverains naissants pour contrôler des mines et la circulation qui deviendra des pièces à l’effigie du pouvoir. D’où, plus tard, l’idée que battre monnaie est un attribut de la souveraineté, réalité qui aujourd’hui fait rebattre toutes les cartes de la géopolitique.
Comme les étoiles, les Etats naissent, se développent et s’effondrent. Quelques Etats naissent , il y a 6000 ans, comme quelques étoiles, il y a 12 milliards d’années. Moins de 200 Etats aujourd’hui contre une infinité d’étoiles présentement. Ces Etats sont comme les étoiles, lesquelles vont engendrer des systèmes, des planètes, des galaxies, des trous noirs, etc. De leur côté, les Etats vont engendrer des cultures, des empires, voire des civilisations qui, à l’instar des étoiles, seront mortelles. Et de la même façon que l’univers - que l’on dit entropique - n’a rien de paisible avec des étoiles qui explosent, qui satellisent ou qui vont en manger d’autres, des galaxies qui s’entrechoquent, etc. l’humanité, désormais le plus souvent dotée d’Etats, n’aura rien de paisible.
Dynamique plurielle du système des Etats dans l’humanité
Si l’on reste sur notre planète, Il existe une dynamique historique des Etats avec plusieurs étapes : contrôle du commun - l’extériorité de chacun - de ce qui devient un peuple par un seul, puis par un groupe, voire par la totalité du peuple (démocratie). L’Etat, extériorité radicale, fait ainsi l’objet de stratégies de « captures » par des individus ou des groupes. Force fondamentale reliant les humains comme la gravité constitue l’une des forces fondamentales dans l’ordre de l’univers, mais une force débouchant sur des configurations diverses, probablement en liaison avec les structures anthropologiques de base (famille souche ou famille nucléaire par exemple).
Des Etats débouchant sur des Etats -Nations
De ce point de vue, il existe une dynamique occidentale à nulle autre pareille dont l’origine est religieuse. Cette dynamique repose sur l’idée selon laquelle il y aurait un Dieu créateur et créancier vis-à-vis des humains, mais un Dieu qui aurait aussi remis le monde à la disposition des hommes. De quoi inventer une civilisation, une galaxie, à nulle autre pareille en ce qu’elle permet de produire la liberté des hommes et leur regard critique sur l’ordre humain existant. D’où l’idée fondamentale que l’ordre humain peut être débattu et discuté dans un projet parfois avec passion . D’où une religion qui peut produire la fin des religions (catholicisme zombi). D’où à terme la possibilité de mise en valeur de tout ce qui, dans le reste de la nature, n’est pas humain. D’où le développement de ce qu’on appelle le capitalisme dans ces différentes variations dont l’une aboutira à la marchandisation générale du monde et l’individualisme. D’où enfin l’idée de « Déconstruction » inventée par une philosophie française des années 70 (Foucault, Barthes, Derrida, Deleuze, etc.) reprise aux USA, transformée en dénonciation de la société occidentale, et réexportée ensuite… jusqu’à l’aboutissement d’un Trumpisme... censé mettre fin à l’humain démantelé…Tout cela se déroule de façon très complexe dans les plis de l’histoire… comme celle de l’univers et ici, un univers développant une entropie croissante. L’énergie de la société s’évapore dans ce qui devient simple foule.
Des états débouchant sur des empires.
Les Etats peuvent aussi connaître des trajectoires autres. Si l’occident aboutit plus ou moins à des Etats nations délimités par des frontières, d’autres Etats évoluent vers des formes empires dépourvues de frontières. Comme un trou noir dans l’univers qui satellise toutes les étoiles de son environnement pour engendrer une galaxie. La Russie constitue de ce point de vue une galaxie quasi immuable : extension sans limite dans un espace à priori illimité que l’on colonise en introduisant partout un modèle culturel d’autant plus assuré que la colonisation est aussi une colonisation de peuplement. Dans ce type de galaxie humaine, on est loin de l’Occident et de sa déconstruction possible puisque ce qui est exporté dans l’aventure impériale est une culture qu’il faut protéger y compris en effaçant d’autres cultures. Ce qui est en jeu, est moins une question d’ethnies qu’un modèle culturel épistémologiquement impropre au questionnement et à la dérive. D’où la nécessité d’interdire par tous moyens, y compris génocidaires, une dérive culturelle des colonies. Une occidentalisation des colonies est tout simplement impensable. De ce point de vue les empires d’’Occident (britannique ou français) du 19ième siècle n’étaient que des constructions fragiles dans lesquelles la violence impériale était contenue. Rien de comparable, en termes de violence, entre un « plan de Constantine » (Algérie 1958) qui imagine un processus d’assimilation transparent et un plan russe d’effacement de la culture ukrainienne y compris par la déportation.
Actualité d’un grand déraillement du système des Etats.
Le couple énergie/intelligence fonctionne à priori de mieux en mieux et on consacre par exemple de plus en plus d’énergie ou de surplus énergétique à la production d’une intelligence artificielle dépassant l’intelligence humaine. On imagine même d’utiliser les pertes de production d’un nucléaire brimé par la priorité des énergies renouvelables à l’approvisionnement des fermes de production de crypto monnaies censées produire de la valeur. D’où en France, le très complexe dossier EDF/ Exaion/ Mara, cette dernière étant spécialisée dans le minage de bitcoins. Cette réalité, parmi tant d’autres, introduit la confusion monétaire, la perte de distinction entre valeur et richesse et contribue au grand déraillement du système des Etats. D’autres IA sont plus raisonnables mais néanmoins très ambitieuses telle PRIBOR qui pense proposer une méthode permettant d’optimiser les politiques économiques et sociales vers un idéal, type point oméga de Teilhard de Chardin.
Si les guerres du vingtième siècle semblent avoir consolidé les Etats classiques et les empires - au sein d’un système international fait d’institutions propres à contenir la violence interétatique ( Accords de Bretton Woods, ONU, FMI , OMC, etc.) - le processus de mondialisation devait contribuer à l’affaissement de nombreux Etats. Un peu comme si les trous noirs au centre des galaxies après s’être construits devaient se déliter et libérer leurs étoiles.
Le couple énergie/intelligence ne semble plus fonctionner de façon autocentrée. Les Etats deviennent plus nombreux et semblent jouer la carte de l’économie (adoption du libre-échange) pour grimper dans une efficience croissante. Le système monde se complexifie tout en se fracturant. Il aboutit à une désindustrialisation massive d’un côté et à un monde massivement industriel de l’autre. Situation grave où par exemple – et ce n’est qu’un exemple parmi de très nombreux - les USA désindustrialisés ne disposent plus de la capacité à produire des sous-marins nucléaires et, à ce titre, mettent en difficulté le grand contrat AUKUS avec l’Australie. Globalement, la préférence dans l’investissement tourne au profit d’un software et délaisse le hardware avec de redoutables conséquences en termes de dépendance : voitures, éoliennes, batteries, panneaux solaires etc. et donc en termes de dislocation du monde.
Le tout se déroule dans le cadre d’une redistribution générale des inégalités avec en particulier leur remontée abyssale dépassant désormais celle de la période d’avant l’âge démocratique des Etats. La démocratie qui avait permis la capture de l’extériorité Etat au profit de tous ne semble plus pouvoir régler la question et perd sa justification. La liberté sur le marché est ainsi préférée à la liberté politique qui elle-même n’est plus en articulation avec l’homme nouveau. La société devient simplement foule désorganisée et sans projet collectif pensable. D’où le risque de retour vers les formes primitives de l’aventure étatique avec ses conséquences sur l’ordre international. Le système en tant qu’ensemble de pièces articulées pour fonder une cohérence s’efface doucement. Ce même système n’est pas non plus perçu comme devant s’intégrer dans celui de l’univers et fait émerger les gros défis de l’environnement (cf Philippe Descola et la problématique des relations de l’homme et de la nature).
Dans cette transformation du système, la monnaie va jouer un rôle majeur. Depuis très longtemps la souveraineté monétaire et la puissance des Etats étaient contestées par la bancarisation du monde. Très vite, l’Etat créancier vis-à-vis de sujets endettés par l’impôt s’était lui-même endetté par ses magnificences et ses guerres. C’est dans ce contexte que va s’épanouir le monde bancaire qui, de fait, même en étalon-or va se substituer aux Etats pour battre monnaie. Ultérieurement, cette création sera épaulée par l’apparition des banques centrales et va largement financer ce qui va devenir la dette publique. Les Etats originellement créanciers deviennent structurellement débiteurs. Simultanément, les Etats cessent leur activité de création monétaire au profit des seules banques qui assurent aujourd'hui près de 100% de la création. La bancarisation s’est accompagnée d’une financiarisation considérable avec un rapport 1 à près de 100 pour les marchés des changes et des rapports approximativement identiques pour toutes les matières premières. La réalité financière nouvelle crée un nouveau monde où ce n’est plus l’épargne qui autorise l’investissement productif mais la valorisation spéculative[1]. D'où une inversion de la logique de la Bourse. Et ce nouveau monde crée la nouvelle banque qui peut fonctionner quasiment sans capitaux propres alors qu’au dix-neuvième siècle ces derniers représentaient jusqu’à plus de 25% du total du bilan. Cette financiarisation entraine parfois des débats irréels comme celui du coût du licenciement des traders qui mettent en concurrence les grandes places. Comment éviter un licenciement à un million d’euros sur Paris alors que le même geste ne coûte que 120 000 euros à Francfort ?
Un gros débiteur, les USA, profitera de sa puissance pour élargir le marché de la dette publique. Etat souverain battant monnaie, il décidera de mettre définitivement fin à l’étalon or et imposera - depuis 1971 jusqu’à maintenant - le dollar comme équivalent du métal précieux. Liberté de circulation du capital et fin des taux de change fixes vont parfaire une mondialisation qui mettra aussi fin à la puissance américaine par sa désindustrialisation et ses conséquences sur l’ordre mondial.
Désoccidentalisation des Etats-Nations ?
L’étoile américaine, telle un trou noir qui se délite après avoir consommé et fait consommer sans produire a compris qu’il fallait rééquiper le pays en passant par la fin du libre-échange. D’où la tentation d’importer les usines du monde par les droits de douane et une baisse des taux de sa banque centrale sans toutefois mettre fin au dollar comme réserve ultime d’un système monde qu’elle entend encore dominer. Le chemin est très difficile : peut-on réindustrialiser sans force de travail adaptée et en ne comptant que sur les promesses de l’IA ? Peut-on maintenir le dollar comme une monnaie de réserve appuyée sur les crypto monnaies ? Peut-on investir massivement à partir d’un marché financier enkysté dans la seule spéculation ? Peut-on compter sur un système bancaire dont les fonds propres ne représentent plus qu’un pourcentage infime du total des bilans ? Peut-on durablement se désintéresser de la question environnementale ? Peut-on promouvoir la liberté et réenchâsser une culture de la fermeture ? Peut-on être libertarien et interdire l’immigration ? Peut-on être libertarien et prendre le contrôle de la banque centrale ? Peut-on conserver la démocratie et devenir autocrate ? Peut-on conserver les frontières et les abolir pour maintenir les rendements continuellement croissants d’une tech immergée dans l’IA?
Le contexte européen est celui d’un espace où les Etats ont programmé leur transformation en « géants rouges » et ont confirmé leur explosion au profit du vide d'un marché sans but. Même la monnaie depuis longtemps désétatisée est devenue une simple marchandise. Une réalité qui s’observe dans les restes d’Etats avec de plus résistants telle la France qui tente de limiter une inéluctable dévaluation interne - pour compenser un taux de change irréaliste - et se fracasse sur un déficit public que seuls les USA peuvent dépasser. Scénario que nous avons appelé « la grande migration du déficit extérieur vers le déficit public »[2], un scénario jamais étudié et jamais saisi par les différentes organisations politiques. D’où, plus sérieusement, des questions assez semblables à celle de l’étoile américaine. Peut-on laisser une finance simplement spéculative et peu investisseuse avec un système bancaire énorme et peu tourné vers l’économie réelle, probablement moins de 20% de ses activités ? Peut-on faire d’une monnaie sans Etat un outil maitrisé ? Peut-on réparer l’euro ? Peut-on l’abandonner ? Les Etats effondrés peuvent-ils disposer d’acteurs politiques donnant du sens aux communautés elles-mêmes effondrées ? Quand on sait qu’en certaines circonstances, une foule désorganisée peut se transformer en bloc homogène, (voir les travaux de Jean Pierre Dupuy) la société transformée en foule peut-elle échapper à l’autocratie ? Des Etats effondrés peuvent-ils prendre le contrôle de la BCE ?
Confirmation des empires ?
En revanche, les empires se doivent de rester des trous noirs à peine d’effondrement. Les satellites victimes des influences occidentales doivent être protégées aux fins de maintenir les dits empires dans leur état initial. De ce point de vue, il peut y avoir collaboration, voire fusion des galaxies. D’où l’impossible séparation entre Chine et Russie amenées à se protéger contre les « géantes rouges » qui se battent pour ne pas mourir. De ce même point de vue, ils doivent tenter de dédollariser, de ne pas libéraliser les mouvements de capitaux, de contrôler les taux de change, etc. Curieusement, le monde se renverse et si l’indépendance de la Banque centrale américaine disparait, on se bat en Russie pour la conserver. Ils savent que l’inéluctable crise de l’Occident débouche sur le raidissement de ses acteurs les plus puissants et ne sont pas prêts à en subir les conséquences.
En dehors de l’hypothèse d’une IA dépassant l’intelligence humaine – une IA qui rétablirait la domination du hardware sur le software, une IA sur laquelle il est encore impossible de construire des scénarios - si le déclin de l’Occident devait se confirmer, se développerait-il une issue à de cette nouvelle guerre froide qui semble se déployer ? Concrètement, la victoire des populismes dans ce qui reste des Etats occidentaux consacrerait-elle un nouveau système monde ?
Jean Claude Werrebrouck- 27 août 2025