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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 13:33

 

Les partis souverainistes sont évidemment les seuls à pouvoir évoquer la question du retour aux monnaies nationales. Position de confort mais aussi position de cantonnement.

Il s’agir d’une position de confort car ils bénéficient des difficultés des partis traditionnels bloqués dans la cage de fer de la religion de l’Euro. Plus de débats sérieux sur les politiques monétaires et budgétaires, sur la fiscalité, sur l’environnement, etc , débats devenus bavardages se métamorphosant et se sublimant dans des « réformes structurelles » qui elles donnent lieu à des analyses et réalités, éloignant leurs auteurs de nombre d’électeurs, malgré l’aide de médias défenseurs de la religion officielle.

Parce que le catéchisme, même universalisé bien au-delà de l’espace européen est devenu suspect, ces partis et plus particulièrement le PS sont les constructeurs du succès du Front National. Une réalité semblable se dessine progressivement dans le reste de la zone y compris l’Allemagne avec l’AFD. Bien au-delà du cas français, l’avenir des partis traditionnels se trouve dans des coalitions : l’euro ne permet aucune alternance possible, et cette alternance interdite sera de plus en plus garantie par des alliances entre partis traditionnellement opposés sur les marchés politiques. D’où la grande transformation des partis dits de gauche en droite classique. De fait il s’agit de construire un mur pour empêcher l’épanouissement de cet ennemi commun que serait le populisme anti-euro. Et plus le mur est apparent et plus l’idéologie d’un populisme dangereux devient suspecte auprès des victimes de la crise.

Mais il s’agit aussi d’une position de cantonnement car si le vécu des électeurs est globalement de plus en plus difficile dans la plus grande partie de la zone, globalement le sud, d’autres bénéficient du dispositif, en particulier les classes dominantes ou rentières allemandes. Et le vrai problème est que la puissance du catéchisme reste solide tant elle s’inscrit sur les traditions les plus éprouvées : « on ne peut dépenser davantage que ce que l’on produit », « il faut régler ses dettes », « on ne peut vivre aux dépends des générations futures », « il faut travailler plus »….et donc « les peuples du sud doivent se comporter avec le sérieux des allemands », etc….

L’analyse des causes – complexes - de la réalité supposant une grande rigueur et un minimum de formation dans le domaine des sciences humaines, le catéchisme, largement véhiculé par les médias et les entrepreneurs politiques traditionnels, l’emporte logiquement sur la raison. Entre un mensonge simple et une vérité difficile à démontrer c’est le menteur qui l’emporte.

Que les convergences promises par les adeptes de la « terre promise » deviennent des divergences abyssales ne gênent pas les menteurs. La réponse est simple et les solutions seraient - quand on est sérieux- à portée de main : Semestre Européen, Mécanisme européen de stabilité, Union bancaire, activisme de la BCE, etc…pour celles déjà en place. Mais aussi pour demain: union des marchés de capitaux, système commun d’assurances-dépôts, voix unique sur la scène financière internationale (FMI), etc…

Quels citoyens se trouvent suffisamment armés pour montrer que ces « outils de convergence » n’expriment qu’une volonté de simples équilibres financiers protégeant l’Allemagne de l’envoi vers le sud de l’équivalent de 15 plans Marshall…un versement consacrant son suicide ? Les partis souverainistes et bien sûr le premier d’entre- eux, le FN en France, se trouvent ainsi bloqués dans leur ascension : leur nombre d’électeurs peut devenir important car le malaise devient gravissime, mais parler de la cause la plus importante, l’euro, est délicat. En parler c’est s’attaquer frontalement à la religion. Se séparer de l’euro c’est proposer en 1700 , dans le royaume de France, la séparation de l’église et de l’Etat. Pour autant ces partis ne peuvent renoncer au programme de démantèlement de la zone euro : les propositions mises en avant devenant aussi peu crédibles que celles des partis traditionnels. Ne pas parler de l’euro, c’est de fait s’aligner sur les partis traditionnels et donc être en déficit de crédibilité. En parler c’est porter atteinte à un puissant mouvement religieux….et donc ne pas conquérir le pouvoir.

Briser le triomphe des menteurs devient ainsi la grande question que doivent aborder les partis souverainistes, en particulier le Front National.

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commentaires

A
Que ce soit le FN ou un autre parti souverainiste, il ne pourra pas faire grand chose de mieux que Hollande en restant dans l'euro, sans pouvoir dévaluer d'au moins 15%
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