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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 09:53

 

 

« Qui capture  l’Etat ? » est le titre de l’ouvrage que vient de publier le Cercle des Economistes aux PUF.

Pour les lecteurs de ce blog une telle interrogation  n’a rien d’illégitime, l’Etat n’étant qu’une forme possible et toujours changeante de « l’extériorité » propre à tout groupement humain. L’Etat est ce qui dépasse chacun des membres de la communauté et qui pour autant, à l’inverse des religions primitives, est accaparé par des individus, qui idéologiquement sont censés  être au service de ce qui les surplombe tous. Les lecteurs de ce blog savent aussi que l’on désigne par l’expression « entrepreneurs politiques » les personnes cherchant à monopoliser les outils de façonnage de l’extériorité, lesquels dans les formes modernes de l’Etat sont le plus souvent la loi.

Ainsi parler de capture de l’Etat est une forme de pléonasme : il est dans le destin des hommes de connaitre une extériorité qui ne peut être que capturée par certains d’entre eux. La démocratie est la forme la moins répressive de cette humaine condition, puisqu’elle est censée assurer le plus grand « turn over » de ceux qui de prés ou de loin vont utiliser les outils de la contrainte publique - la loi - à des fins privées, essentiellement le pouvoir, pour ceux que l’on a appelé entrepreneurs politiques, et pouvoir obtenu et maintenu en distribuant un cocktail de lois et règlements avantageux pour un ensemble de groupes censés représenter une majorité.

Le titre de l’ouvrage publié par le Cercle des Economistes peut donc sembler correct : l’Etat est une entité capturable et l’objet du livre serait d’en révéler ses bénéficiaires.

Hélas, la lecture déçoit assez rapidement car la quinzaine d’auteurs qui s’y expriment, n’ont manifestement pas le souci de tenir compte de l’essence de l’Etat, pour en décrire ce qu’ils croient être des disfonctionnements.

C’est ainsi le cas de Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des Economistes, qui loue à tort les vertus de l’Ecole d’Economie de Toulouse, elle-même spécialisée dans une théorie du management de l’Etat et par l’Etat, et qui pourtant travaille – fort curieusement - sans théorie de l’Etat. Comme si on étudiait l’eau, toutes ses propriétés et tous ses usages sans jamais savoir qu’elle est la combinaison de 2 atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène, et donc sans connaitre les propriétés intimes de la molécule issue de cette combinaison.

Mais c’est aussi le cas de la plupart des auteurs de cet ouvrage.

C’est par exemple celui de Jean-Paul Pollin qui se lance dans un court article sur « L’Etat dépossédé » sans jamais se poser la question de sa nature : de quoi peut-il être dépossédé s’il n’est pas identifié ?  Comment expliquer cette dépossession sur tant de thèmes évoqués dans l'article ( la régulation microéconomique, la régulation financière, l’Autorité de Contrôle Prudentiel, l’abandon de la politique monétaire, etc) si l’on ne peut en saisir la chaine des causes….laquelle passe nécessairement par l’identification de la nature profonde de l’Etat ?

C’est aussi le cas d’André Cartapanis, qui dans un texte consacré à « l’Etat défaillant » s’adonne à la même erreur tout en osant parler « d’Etat complet ». Comment identifier cette dernière notion, sans recourir aux dérives de la pensée normative, qui doit logiquement se trouver absente de toute pensée se voulant proche des canons de la scientificité ? L’Etat n’est pas ce qu’il doit être, il est simplement ce qu’il est et doit être expliqué, si possible avec la même rigueur que celle rencontrée, pour expliquer  les mouvements de l’écorce terrestre ou celui des planètes. Ce que fait l’Etat,  doit être expliqué par une chaine de causes que l’on remonte jusqu’à la rencontre d’un postulat, socle de tout raisonnement scientifique. Et si la chaine des effets ne correspond pas à un modèle susceptible d’approcher la réalité, de rendre compte de la réalité observable, alors le postulat est simplement renversé, et l’on passe à un autre paradigme, une autre chaine d’explications.

On pourrait multiplier les exemples, en se contentant de ne mentionner que les titres des articles de cet ouvrage qui à eux seuls sont révélateurs des insuffisances méthodologiques : « Les Etats ont-ils le Droit de faire défaut ?» ; « Gulliver empêtré ou l’Amérique d’Obama » ; « la capture par la crise des Etats européens » ; « La capture des Banques centrales » etc.

En sorte que, dans le monde des économistes du Cercle, ce qu’on appelle capture devient intellectuellement un disfonctionnement. Et disfonctionnement par rapport à une norme censée représenter le « bien ». Encore une fois, nous sommes très éloignés des pratiques scientifiques les plus courantes : serait-il imaginable qu’un astronome parle d’un disfonctionnement du système solaire ?

Bien sûr, la dérive normative provient essentiellement du fait que les hommes sont conscients d’un monde humain qu’ils souhaitent éventuellement transformer, souhait parfaitement compréhensible et probablement légitime, mais souhait inimaginable concernant le cosmos ou de façon plus générale le réel . La dérive normative constitue la  grande pollution des raisonnements menés dans le champ des sciences humaines. Encore une fois dérive bien légitime ou bien compréhensible, puisqu'ici le réel ce sont les hommes, Il convient toutefois de bien l'avoir en tête  si l’on veut élever la rigueur de nos raisonnements.

 

 

 

 

 

                                                                                                                           

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B
Lundi 18 juin 2012 :<br /> <br /> Banques espagnoles : taux record de créances douteuses en avril, à 8,72%.<br /> <br /> Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a encore progressé en avril, atteignant un nouveau record depuis 1994 à 8,72%, a annoncé lundi la Banque<br /> d'Espagne.<br /> <br /> <br /> Les créances douteuses, principalement des crédits immobiliers susceptibles de ne pas être remboursés, s'élevaient en avril à 152,740 milliards d'euros, soit 8,72% du total des créances, contre<br /> 8,37% en mars et 8,15% en février.<br /> <br /> <br /> La zone euro a annoncé le 9 juin qu'elle accordait un prêt pouvant aller jusqu'à 100 milliards d'euros à l'Espagne pour renflouer son secteur bancaire, très affaibli par son exposition au secteur<br /> immobilier sinistré depuis l'explosion de la bulle en 2008.<br /> <br /> <br /> Son taux de créances douteuses, qui n'était que de 3,37% fin 2008, s'est par exemple fortement détérioré depuis le début de la crise.<br /> <br /> (©AFP / 18 juin 2012 11h02)<br /> <br /> Dette : le taux de l'Espagne inverse la tendance et se tend au-delà des 7%.<br /> <br /> Le taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne inversait la tendance lundi matin et se tendait très nettement pour dépasser les 7% et afficher un nouveau record, signe que les craintes sur la zone euro<br /> ont repris le dessus malgré le vote grec.<br /> <br /> A 10H12 (08H12 GMT), le rendement de l'emprunt espagnol de référence, qui évolue en sens inverse de la demande, montait à 7,061%, contre 6,838% vendredi soir.<br /> <br /> Ce taux s'était pourtant nettement détendu en début de séance, grâce au bref répit permis par la victoire de la droite pro-euro en Grèce.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND
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B
Samedi 16 juin 2012 :<br /> <br /> Allemagne : un responsable conservateur lance un avertissement aux Grecs.<br /> <br /> L'un des responsables conservateurs allemands, Wolfgang Bosbach, a estimé samedi que si la gauche radicale grecque l'emporte lors des élections de dimanche, la sortie de la Grèce de la zone euro ne<br /> "sera qu'une question de temps".<br /> <br /> "Si la gauche radicale s'obstine à dire qu'elle souhaite avoir les aides des autres pays de la zone euro dans leur intégralité mais qu'elle ne veut pas apporter de contreparties, alors ce ne sera<br /> qu'une question de temps avant que la Grèce ne sorte" de la zone euro, a souligné M. Bosbach, président de la commission des Affaires intérieures à la chambre des députés, et proche de la<br /> chancelière Angela Merkel.<br /> <br /> Ce responsable de l'Union démocrate-chrétienne (CDU) assure en outre qu'indépendamment du vote de dimanche, la Grèce ne remplit pas les conditions pour être membre de la zone euro.<br /> <br /> "Il manque au pays le dynamisme de son économie, de la compétitivité et une administration efficace. Et ce ne sont pas les nouveaux milliards d'aide qui vont changer ça fondamentalement", a<br /> souligné M. Bosbach dans l'édition dominicale du "Frankfurter Allgemeine Zeitung", selon des extraits diffusés samedi.<br /> <br /> Selon lui, toutefois, une sortie éventuelle de la Grèce ne sera pas décidée "dans les semaines à venir" mais l'Europe devra aider le pays économiquement dans la phase de transition.<br /> <br /> http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00449674-allemagne-un-responsable-conservateur-lance-un-avertissement-aux-grecs-334541.php
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B
Mercredi 13 juin 2012 : les dominos tombent les uns après les autres.<br /> <br /> Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, Chypre : six Etats foncent vers un défaut de paiement total.<br /> <br /> 1- Espagne : l'agence d'évaluation financière américaine Moody's a abaissé mercredi la note d'endettement de long terme de l'Espagne de trois crans, à "Baa3". Celle-ci se situe juste au-dessus de<br /> la catégorie "spéculative", une sanction sévère pour le gouvernement de Mariano Rajoy.<br /> <br /> 2- Chypre : l'agence d'évaluation financière Moody's a abaissé mercredi de deux crans la note d'endettement de long terme de Chypre à Ba3, l'enfonçant encore plus loin en catégorie spéculative.<br /> <br /> Considérant que l'Union Européenne était à un moment "crucial", le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a décoché de son côté des flèches en direction de celles des<br /> "capitales" qui ne mesurent pas l'urgence de la situation.<br /> <br /> "Nous avons un problème systémique devant nous, nous devons avoir un cap et le maintenir. Je ne sais pas si l'urgence est bien comprise par toutes les capitales aujourd'hui", a-t-il déclaré devant<br /> le Parlement européen à Strasbourg.<br /> <br /> http://www.boursorama.com/actualites/italie-monti-affiche-sa-serenite-malgre-la-flambee-des-taux-d-emprunt-80574aa0b4cacf171c2e010311c52766<br /> <br /> José Manuel Barroso vient de dire la phrase la plus importante :<br /> <br /> "Nous avons un problème systémique devant nous"
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B
Mercredi 13 juin 2012 :<br /> <br /> Considérant que l'Union Européenne était à un moment "crucial", le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a décoché de son côté des flèches en direction de celles des<br /> "capitales" qui ne mesurent pas l'urgence de la situation.<br /> <br /> "Nous avons un problème systémique devant nous, nous devons avoir un cap et le maintenir. Je ne sais pas si l'urgence est bien comprise par toutes les capitales aujourd'hui", a-t-il déclaré devant<br /> le Parlement européen à Strasbourg.<br /> <br /> http://www.boursorama.com/actualites/italie-monti-affiche-sa-serenite-malgre-la-flambee-des-taux-d-emprunt-80574aa0b4cacf171c2e010311c52766<br /> <br /> José Manuel Barroso vient de dire la phrase la plus importante :<br /> <br /> "Nous avons un problème systémique devant nous"
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B
Mercredi 13 juin 2012 :<br /> <br /> L'Italie emprunte 6,5 milliards d'euros à un an, mais ses taux s'envolent.<br /> <br /> Le Trésor italien a emprunté mercredi comme prévu 6,5 milliards d'euros à un an, mais a vu ses taux d'intérêt s'envoler alors que la péninsule est revenue depuis le début de la semaine dans la<br /> ligne de mire des marchés, a annoncé la Banque d'Italie.<br /> <br /> Les taux de ces obligations à un an se sont inscrits à 3,972%, contre 2,34% lors de la dernière opération similaire le 11 mai.<br /> <br /> http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___L_Italie_emprunte_65_mds_EUR_a_un_an_mais_ses_taux_s_envolent85130620121112.asp<br /> <br /> Fin 2011, l'Italie avait une dette publique de 120,1 % du PIB.<br /> <br /> 120,1 % du PIB, soit 1897,179 milliards d'euros.
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B
Mardi 12 juin 2012 :<br /> <br /> Espagne : le taux à 10 ans au plus haut depuis la création de l'euro.<br /> <br /> Le taux à 10 ans de l'Espagne a atteint un plus haut depuis la création de la zone euro mardi en milieu d'après-midi, la méfiance des marchés à l'égard de la dette du pays s'accentuant malgré<br /> l'annonce du plan de sauvetage des banques.<br /> <br /> Vers 16H10 (14H10 GMT), le rendement espagnol se tendait à 6,756%, contre 6,487% lundi soir.<br /> <br /> La situation de l'Espagne est pire que la semaine dernière, a estimé un opérateur pour qui le plan annoncé samedi n'a pas apaisé les craintes sur la situation du pays.<br /> <br /> http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Espagne_le_taux_a_10_ans_au_plus_haut_depuis_la_creation_de_l_euro95120620121616.asp
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B
Dimanche 10 juin 2012 :<br /> <br /> L'Espagne va demander "une aide financière européenne" pour redresser son secteur bancaire, a annoncé à Madrid le ministre de l'Economie Luis de Guindos, après une réunion téléphonique des<br /> ministres des Finances des 17 pays de la zone euro.<br /> <br /> M. de Guindos a expliqué que cette aide serait considérée comme de "la dette publique" espagnole, qui va donc augmenter, et "devra absolument être remboursée".<br /> <br /> http://www.boursorama.com/actualites/l-espagne-se-resigne-a-demander-une-aide-pour-ses-banques-26c3d6049ab14c996e697db42de7303a<br /> <br /> C’est toujours le même remède. Mais ce remède ne guérit pas le malade : ce remède ne fait qu’empirer la maladie. Ce remède aggrave la maladie.<br /> <br /> L’Espagne est déjà surendettée. Et donc on va rajouter du surendettement au surendettement qui existe déjà !<br /> <br /> L'Espagne est écrasée sous des montagnes de dettes. Et donc on va empiler des montagnes de dettes supplémentaires sur les montagnes de dettes qui existent déjà !<br /> <br /> Et on va continuer à croire que ces montagnes de dettes peuvent monter jusqu'au ciel !<br /> <br /> Mais les montagnes de dettes NE peuvent PAS monter jusqu’au ciel. Il arrive toujours un moment où tout s’effondre. Ce moment précis, ça s’appelle un défaut de paiement.<br /> <br /> Le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce, l’Espagne, Chypre, etc, foncent vers un défaut de paiement total.
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B
Samedi 9 juin 2012 :<br /> <br /> Le FESF va devoir intervenir pour sauver l'Espagne. Mais qui est derrière le FESF ?<br /> <br /> Réponse :<br /> <br /> 1- L'Allemagne apporte au FESF une garantie de 211,045 milliards d'euros, soit 27,06 % du FESF.<br /> <br /> 2- La France apporte au FESF une garantie de 158,487 milliards d'euros, soit 20,32 % du FESF.<br /> <br /> 3- L'Italie apporte au FESF une garantie de 139,267 milliards d'euros, soit 17,85 % du FESF.<br /> <br /> 4- L'Espagne apporte au FESF une garantie de 92,543 milliards d'euros, soit 11,86 % du FESF.<br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/FESF<br /> <br /> En clair : pour sauver l'Espagne, le FESF va intervenir et va lui prêter entre 40 et 100 milliards d'euros.<br /> <br /> Mais le FESF est une coquille vide. Comme le FESF ne possède pas ces milliards d'euros, le FESF va devoir les emprunter sur les marchés internationaux, pour pouvoir ensuite les reprêter à l'Espagne<br /> !<br /> <br /> L'Espagne est écrasée sous des montagnes de dettes. Et donc on va empiler des montagnes de dettes supplémentaires sur les montagnes de dettes qui existent déjà !<br /> <br /> Et on va continuer à croire que ces montagnes de dettes peuvent monter jusqu'au ciel !
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B
Jeudi 7 juin 2012 :<br /> <br /> Le fonds chinois CIC réduit ses avoirs UE.<br /> <br /> Le président du fonds souverain chinois CIC, Lou Jiwei, a déclaré que son institution réduisait ses avoirs en actions et en obligations européennes, en considérant que le risque d'éclatement de la<br /> zone euro augmente, dans une interview au Wall Street Journal aujourd'hui.<br /> <br /> "Il y a un risque d'éclatement de la zone euro et ce risque augmente", a dit M. Lou au quotidien économique.<br /> <br /> "Actuellement, nous trouvons qu'il y a trop de risques sur les marchés publics européens", a ajouté le président du CIC dans son premier entretien accordé depuis cinq ans à un média étranger,<br /> toujours selon le Wall Street Journal.<br /> <br /> M. Lou a précisé que le CIC avait réduit depuis longtemps son exposition aux pays européens périphériques.<br /> <br /> Il n'a pas précisé ce qu'il entend par pays périphériques, mais l'expression fait probablement référence à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal et peut-être à l'Italie et à l'Espagne, selon le Wall<br /> Street Journal.<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/06/07/97002-20120607FILWWW00528-le-fonds-chinois-cic-reduit-ses-avoirs-ue.php
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B
Jeudi 7 juin 2012 :<br /> <br /> L'Espagne emprunte 2,074 milliards d'euros, mais à un coût très élevé.<br /> <br /> L'Espagne a levé jeudi 2,074 milliards d'euros en obligations, un peu plus que prévu, grâce à la forte demande des investisseurs, mais a dû concéder des taux d'intérêt en hausse sur<br /> l'échéance-phare à dix ans, au-dessus de 6%.<br /> <br /> Le taux à 10 ans a atteint 6,044%, contre 5,743% lors de la dernière émission similaire, le 19 avril 2012, selon un communiqué de la Banque d'Espagne.<br /> <br /> http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___L_Espagne_emprunte_2074_mds_d_euros_mais_a_un_cout_tres_eleve75070620121104.asp
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B
Mercredi 6 juin 2012 :<br /> <br /> L'Espagne va devoir s'adresser au FESF, estime un proche de Merkel.<br /> <br /> Le chef de file des députés conservateurs allemands, Volker Kauder, a estimé mercredi que l'Espagne devait demander de l'aide au fonds de secours européen FESF, à cause de ses banques.<br /> <br /> « L'Espagne va devoir prendre une décision, et je pense qu'elle doit se placer sous la protection du FESF à cause de ses banques », a dit dans une interview télévisée M. Kauder, un proche de la<br /> chancelière Angela Merkel qui dirige le groupe parlementaire des Unions chrétiennes CDU/CSU.<br /> <br /> http://www.romandie.com/news/n/_L_Espagne_va_devoir_s_adresser_au_FESF_estime_un_proche_de_Merkel_RP_060620120849-11-190680.asp<br /> <br /> Le FESF va devoir intervenir pour sauver l'Espagne. Mais qui est derrière le FESF ?<br /> <br /> Réponse :<br /> <br /> 1- L'Allemagne apporte au FESF une garantie de 211,045 milliards d'euros, soit 27,06 % du FESF.<br /> <br /> 2- La France apporte au FESF une garantie de 158,487 milliards d'euros, soit 20,32 % du FESF.<br /> <br /> 3- L'Italie apporte au FESF une garantie de 139,267 milliards d'euros, soit 17,85 % du FESF.<br /> <br /> 4- L'Espagne apporte au FESF une garantie de 92,543 milliards d'euros, soit 11,86 % du FESF.<br /> <br /> En clair : pour sauver l'Espagne, le FESF va intervenir et va lui prêter 50 milliards d'euros.<br /> <br /> Mais le FESF est une coquille vide. Comme le FESF ne possède pas ces 50 milliards d'euros, le FESF va devoir les emprunter sur les marchés internationaux, pour pouvoir ensuite les reprêter à<br /> l'Espagne !<br /> <br /> L'Espagne est écrasée sous des montagnes de dettes. Et donc on va empiler des montagnes de dettes supplémentaires sur les montagnes de dettes qui existent déjà !<br /> <br /> Et on va continuer à croire que ces montagnes de dettes peuvent monter jusqu'au ciel !
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B
Mardi 5 juin 2012 :<br /> <br /> L'Espagne, boudée par les marchés, se juge trop grande pour un sauvetage.<br /> <br /> L'Espagne a assuré mardi qu'elle "ne peut techniquement pas faire l'objet d'un sauvetage" en raison de sa taille importante, admettant toutefois que le moment de tension extrême qu'elle vit lui<br /> ferme l'accès aux marchés financiers.<br /> <br /> Le pays est la quatrième économie de la zone euro, dont il représente 12% du PIB total, contre seulement 6% pour l'Irlande, le Portugal et la Grèce réunis. Les plans de sauvetage de ces trois pays<br /> ont coûté respectivement 85 milliards, 78 milliards et 292 milliards d'euros... ce qui laisse augurer d'un coût encore plus élevé pour Madrid.<br /> <br /> Depuis la demande d'aide publique historique de 23,5 milliards d'euros formulée en mai par Bankia, troisième banque du pays par actifs, l'Espagne est au coeur des inquiétudes des marchés, les<br /> investisseurs craignant qu'elle ne puisse assumer seule ses obligations financières et doive demander une aide extérieure.<br /> <br /> Mais cela ne sera pas le cas, "entre autres parce que l'Espagne ne peut techniquement pas faire l'objet d'un sauvetage", a affirmé le ministre du Budget Cristobal Montoro.<br /> <br /> Ce qui ne l'a pas empêché de reconnaître l'importance des turbulences actuelles : "ce qu'indique la prime de risque (surcoût que l'Espagne doit payer pour emprunter par rapport à l'Allemagne, ndlr)<br /> c'est que la porte des marchés n'est pas ouverte à l'Espagne, que comme Etat, nous avons un problème à l'heure d'accéder aux marchés, à l'heure de refinancer notre dette".<br /> <br /> Des déclarations inquiétantes à deux jours d'une émission obligataire très attendue, où Madrid espère lever un à deux milliards d'euros, sur l'échéance symbolique des dix ans notamment.<br /> <br /> http://www.boursorama.com/actualites/l-espagne-boudee-par-les-marches-se-juge-trop-grande-pour-un-sauvetage-e162728c59f9f85c9b9131bd96db7ab7
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B
Lundi 4 juin 2012 :<br /> <br /> Pékin se préparerait à une possible sortie de la Grèce de l’euro.<br /> <br /> Le gouvernement chinois a demandé à des institutions telles que la banque centrale de présenter des plans d’urgence dans le cas d’une sortie de la Grèce de la zone euro, ont déclaré lundi à Reuters<br /> trois sources proches du dossier.<br /> <br /> Préserver la stabilité du yuan, augmenter les contrôles des mouvements de capitaux transfrontaliers et accélérer les mesures de stabilisation de l’économie intérieure pourraient constituer autant<br /> de mesures à l’étude, ont ajouté les sources.<br /> <br /> La Commission nationale de développement et de réforme, ainsi que l’autorité de tutelle du secteur bancaire ont également été sollicitées par Pékin, ont dit encore les sources.<br /> <br /> « C’est très urgent », a affirmé l’une d’elles. « Le gouvernement a demandé à tous les ministères d’analyser des mesures en cas de sortie de la Grèce de la zone euro et de présenter leurs<br /> propositions le plus vite possible ».<br /> <br /> http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE85304E20120604
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B
Samedi 2 juin 2012 :<br /> <br /> Chers amis Lecteurs,<br /> <br /> Il n’est pas dans mon habitude de partager le fruit des recherches internes de Gavekal, cependant il me semble que nous sommes aujourd’hui face à une des pires paniques financières de l’Histoire.<br /> Ainsi, et comme nous avons tissé des liens, voilà ce que je pense des positions à prendre pour ceux que cela intéresse.<br /> <br /> Derrière cette panique, on trouve la fin de l’Euro et la politique monétaire désastreuse des Etats-Unis, ainsi que la résultante des capitaux fermés de la Chine. Nous sommes dans la dernière travée<br /> avant la panique totale.<br /> <br /> De là, l’étape d’après devrait être :<br /> <br /> 1/ La chute des prix du pétrole et des matières premières (Enorme levier sur ces deux axes).<br /> <br /> 2/ C’est également le moment pour acheter des obligations de sociétés corporate comme ce fut le cas après la grande dépression, après Pearl Harbor, après Lehman, sur la base de la valeur<br /> réelle.<br /> <br /> 3/ Des actions également, qui est le seul scénario apportant de la valeur, si et seulement si nous n’entrons pas dans une dissolution compléte du monde financier tel que nous le connaissons.<br /> <br /> 4/ Des achats de Dollars US (bien répété par tous normalement)<br /> <br /> 5/ Quiconque conserverait des obligations d’Etats depuis les trois derniéres années ne devrait pas s’attendre à la moindre rémunération, et ce pour les années à venir.<br /> <br /> Je crois sincérement, de toute mon expérience, que nous sommes à la veille d’une panique magistrale.<br /> <br /> Charles Gave.<br /> <br /> http://institutdeslibertes.org/2012/06/02/point-financier-du-2-juin-2012/
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B
Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne : cinq Etats sont en train de s'effondrer, et ils entraînent dans leur chute les autres Etats européens.<br /> <br /> Vendredi 1er juin 2012 :<br /> <br /> L'agence de notation Egan-Jones abaisse la note de l'Italie de "BB" à "B+", avec une perspective négative au vu de "l'état misérable" de son économie.<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> Les Bourses ont terminé en forte baisse vendredi de part et d'autre de l'Atlantique, des chiffres décevants sur l'emploi aux Etats-Unis s'ajoutant aux craintes liées à la situation financière et<br /> économique de la zone euro et au ralentissement de la croissance chinoise.<br /> <br /> L'économie américaine n'a créé que 69.000 emplois en mai, un chiffre inférieur de plus de moitié au consensus Reuters et le plus faible depuis un an. Le taux de chômage est reparti à la hausse, à<br /> 8,2%.<br /> <br /> Ces chiffres sont venus s'ajouter aux mauvaises nouvelles en provenance d'Europe, où se multiplient les signes de ralentissement de l'activité, et où aucun signe encourageant n'est venu apaiser les<br /> craintes liées à la crise de la dette dans la zone euro, ainsi que de Chine, où l'industrie a confirmé son ralentissement dans les dernières enquêtes auprès des directeurs d'achats.<br /> <br /> Selon une enquête Reuters réalisée après la publication des chiffres de l'emploi américain, Wall Street juge de plus en plus probable que la Fed engagera un nouveau cycle d'assouplissement<br /> monétaire pour préserver la reprise fragile de l'économie américaine.<br /> <br /> Sur le front de la crise de la dette en zone euro, l'agence de notation Egan-Jones a abaissé dans la soirée la note de l'Italie de "BB" à "B+" avec une perspective négative, faisant part de ses<br /> doutes quant à la capacité du pays à soutenir ses banques sans aide extérieure au vu de "l'état misérable" de son économie.<br /> <br /> http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E8H1JK120120601
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  • : Analyse de la crise économique, financière, politique et sociale par le dépassement des paradigmes traditionnels
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