On trouvera çi-dessous le plan de ma conférence prononcée au Cercle Aristote le 21 janvier 2013 à Paris:
Qu'est-ce qu'une Banque Centrale?
- Vers un changement de paradigme concernant les Banques Centrales ?
- La monnaie moderne est, historiquement, la forme choisie par le pouvoir pour le règlement de la partie de la dette des sujets appelée « impôt ».
Explication :
- Historiquement le pouvoir fait des sujets, des endettés ;
- Il récupère pour cela le fondement universel des religions qui fait des hommes, des endettés vis-à-vis des forces de l’au-delà ;
- la dette est multiforme : vie, travail forcé, ressources diverses, impôt monétaire ;
- le pouvoir choisit la forme de la monnaie de l’impôt monétaire : historiquement le métal, car liquidité universelle et réserve de valeur.
- La monnaie métallique apparait-historiquement - comme règlement de la dette du pouvoir vis-a-vis des mercenaires qu'il emploie.
- La circulation monétaire à partir des dépenses des mercenaires constitue la richesse qui sera prélevée sur les sujets, richesse appelée « impôt ».
- La première forme de Banque Centrale est une mine de métal soudée au Trésor Public.
- La monnaie est ainsi historiquement un objet politique central bien plus important qu’un simple « bien public ». D’où la bonne compréhension de l’expression :
« Battre monnaie est un attribut de la souveraineté ».
- Parce que métallique et réserve de valeur, la monnaie devient « loi d’airain » pour le pouvoir.
- La marche progressive du pouvoir vers l’Etat de droit, devient baisse de niveau d’intensité et partage de la violence d’Etat : des sujets peuvent devenir des créanciers du pouvoir.
-La dette publique est un signe tangible de la baisse de la violence d’Etat, et son transfert progressif au secteur privé de la finance.
- Parce que les Banques Centrales, nées d’une baisse de la violence d’Etat, sont amenées à gérer l’objet politique central qu’est la monnaie, elles sont des
institutions politiques centrales
- Le détachement progressif des Banques Centrales vis-à-vis des Trésors correspond au transfert de l’objet politique central au secteur privé de la finance.
- Les évolutions historiques des statuts des Banques Centrales traduisent l’évolution des rapports de forces entre finance et entreprenariat politique.
- L’actuelle indépendance des Banques Centrales est la forme suprême de l’apparent démantèlement du politique.